Outre un indice dans le texte qui révèle sa nature,
À titre penseur…
Je crois que c’est important pour celles et ceux qui ont des pensées différentes du notre, qui tentent faire opposition à ces idées fixes : un monde normé où tout doit être rangé ; un monde prédéfini dans lequel certain(e)s ne veulent pas se conformer, la désobéissance donc ; un monde où l’on doit se cacher en permanence ; un monde où l’expression laisse parfois à désirer pour certains.
Ode au paradoxisme
Le plus petit
Ni beau ni laid
N’a rien à faire
Et Spiritus Sancti
« Le gouffre » abasourdi
Pas de point fixe
Amen
Assis sur le lit
De la fantasmagorie
Des dissonances
Et vivre à sa manière
Dans la loi des séries
Être Authentique
So easy
Et ici la chose à ne pas faire
Soins intensifs
À l’infini
Ni lois ni Dieux
Faire de l’ascèse
Des pâtes à fixe
Un brin de nihilisme
Quid aimer le bon sens
Mais se foutre en l’air
La crainte de ne pas
Savoir où aller
Qui nous attache
Décrocher les ères
Que l’eau dans l’épave…
Déposer son empreinte
Il a alors mis le sien
Le monde à l’envers
Il a dit qu’il aime…
Il l’aime aussi
Les brisures de porcelaine
Que l’on fuit le bruit
Les rires et les éclats d’âmes
Quid de bâtir un Empire
Faire de son mieux
Et c’est son charme
Quoique l’on en dise
Dans l’écriture aussi
Ni adoration ni haine
Easy work for me
Le plus petit
Des plus beaux chapitres
Parfois se sentir inutile
Va-t-en-guerre
Et de se vautrer sur le lit
Pour le peu de maux qui guérit
C’est qu’il n’en a plus
Rien à faire
Aux idées préhistoriques
Ainsi soit il
Il aime un garçon
S’asseoir au bord du ruisseau…
Timeho Plouerzoc’h,
7 juin 2003
Et ce poème date de 2003 ? Toujours aussi fan.
Chaque ligne nous appelle, chaque ligne nous fait culbuter, chaque ligne nous surprend, ce que tu fais est à mes yeux absolument magique. Mais le pire, c’est que je ne sais pas pourquoi j’aime ça !
J’aime c’est tout !
Je te remercie des mots.
Pour anecdote j’ai écrit ça de manière involontaire, irréfléchie vers mon adolescence.
J’ai bien compris un p’tit peu en avance – quand j’étais gamin – ce pour quoi nous combattons à l’heure actuelle.
Je m’explique : ceux qui voulaient un mariage universel pour les couples homosexuels, d’autres qui défendaient les causes animales, ceux qui pensaient au réchauffement climatique, d’autres qui disaient que l’informatique va trop vite et autres excès. Et d’autres personnes qui voulaient être unique en leur genre pour ne pas être un mouton de Panurge. Et d’autres personnes qui se fichent de l’autre personne par pure hypocrisie, arrogance et égoïsme, ou parce qu’elle n’est pas conforme à leurs règles normées.
Bien que ce texte aborde certains sujets séduisants, et que le « Il » est une représentation de soi, il ne faut pas oublier qu’on ne peut pas tout obtenir du jour au lendemain et qu’on véhicule encore aujourd’hui des idées type, préconçues, d’où le titre faisant référence par amusement au monde religieux aussi.
Comme l’indique aussi la dernière phrase qui prend tout son sens : le déclin, la chute. La chute de nos croyances, de ce que nous pensons bien pour le bien d’autrui.
Alors, on ouvre les crocs ! – en référence à l’image.
Merci à toi pour cette réponse.
Note pour moi-même : Mieux lire l’indice au début du texte !
J’ai bien aimé le « Mieux lire l’indice au début du texte ».
Car après tout en écrivant ce texte, je pensais au départ à une rencontre, à un homme jeune qui serait attiré par un autre et que cet homme éprouve un sentiment de bon bonheur et qu’il serait différent et que aussi ses idées seraient différents d’un autre.
Mais le texte nous apprend autre chose également. Après tout je préfère qu’on s’en empare et qu’on laisse germer notre propre idée sur des interrogations et des images, comme je l’ai toujours fait.
Merci,