Un rêve nommé Russie. Partie 5.

3 mins

Quand Maxime a refermé la porte de ma chambre, je n’arrivais pas à défaire ce sourire de mon visage. Il était simple et ne se prenait pas la tête. C’était agréable de parler avec lui. Tout était si naturel, jamais je n’aurai pensé réussir à accrocher avec une personne si rapidement. Et pourtant tout est arrivé si soudainement. Le hasard a bien fait les choses. 

J’entends le ciel gronder, il me sort de mes pensées. 

Mince plus que 30 minutes avant de le rejoindre. 

J’abandonne l’idée de prendre un bain, de toute manière vu à la vitesse à laquelle coule l’eau, j’en ai encore pour un sacré moment. 

Je jette un œil par la fenêtre, le ciel est de plus en plus menaçant. Je ne sais pas comment je vais m’habiller. Quelle idée de partir en Russie en novembre. 

J’ouvre l’application météo de mon téléphone. 

Moscou : 16 H-17H légère bruine . 4 °C 

Bon, c’est pas quelques gouttes et ce froid qui vont entacher mon enthousiasme. J’opte alors pour le plus gros pull emporté dans ma valise. Tricotée par ma grand mère. Elle a absolument tenu à ce que je l’emporte. Jamais je n’aurai pensé le mettre un jour. J’enfile mon jean, faute de mieux, mon manteau, prend mon sac, écharpe et bonnet. 

16H27 

Je claque la porte de ma chambre. Je serai pile à l’heure, pas une minute de retard.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et j’aperçois Maxime assis dans le petit salon du hall d’entrée. Il se met à sourire en me voyant, mais son regard semble perdu dans ses pensées. 

J’espère que ce n’est pas le temps et qu’il n’a pas changé d’avis sur notre sortie. 

On quitte enfin l’hôtel, sans se dire grand chose. Je sens bien que l’humeur n’est plus la même. 

– Ca ne va pas, Maxime ?

– Si, si tout va bien, ne t’en fais pas. T’as une idée de ce que tu voudrais faire ? 

Son sourire me rassure, après tout, on a tous nos moments de hauts et de bas. Et je suis très bien placé pour savoir ça. 

– Je m’étais dit qu’on pourrait rester dans le coin, ne pas trop s’éloigner de l’hôtel avec le temps qu’il fait. On pourrait aller sur la place Rouge et visiter les rues qui l’entourent. Et tu sais quoi ? On pourrait même se trouver un parapluie. 

Il se met à rire, c’est tellement mieux de le voir comme ça. 

– Si tu veux Lucy, partons à la chasse aux parapluies. 

Quelques minutes, plus tard, on se retrouve sur la place Rouge, j’en suis émerveillé, je la trouve tellement grande. D’un côté de la place, on peut y voir le Kremlin se dresser face à nous, tandis qu’en regardant de l’autre côté la cathédrale Basile le Bienheureux nous fait face. 

On avance jusqu’au centre de la place et on se retrouve nez à nez avec des crânes. 

– Tu sais, c’est un peu glauque, mais la place des crânes, elle est sacrée. Elle n’a jamais servi aux exécutions. On y proclamait simplement des décrets. 

– Comment tu sais tout ça ? 

– Je me suis un peu documentée avant de partir, j’aime savoir dans quoi je m’embarque. 

– Oh, je vois, et tu t’es renseigné sur tout monsieur ? Tu peux me dire, ce qu’est ce grand bâtiment en face de nous ?

Je lui pointe du doigt un bâtiment immense, une patinoire est installée juste devant. 

Il rit. 

– Non mais je suppose que toi, tu sais ce que c’est ? 

– Enfin ! C’est hyper connu, c’est le grand magasin Goum ! Je pense qu’on y trouvera facilement un parapluie, puis ça ne te dirai pas une petite chapka ? 

– Merci, mais non merci. 

On est entré dans Goum, l’intérieur est immense, il y a au moins une centaine de boutiques. Principalement des boutiques de luxe étrangères. On a trouvé nos parapluies et j’ai réussi à convaincre Maxime d’essayer des chapkas avec moi ! On a beaucoup rit. 

Une fois mon shopping terminé, on est allé s’installer dans un café. 

On a voulu commander des spécialités russes pour notre goûter. Sans trop savoir à quoi s’attendre. 

Maxime a pris un café avec un Vatrouchka et moi un chocolat avec une part de lait d’oiseau. 

Le nom fait un peu moins russe, mais bon, il parait que c’est une spécialité ! 

En attendant nos commandes, je décide de me lancer. 

– T’as envie de parler de ce qui te tracasse depuis qu’on est parti de l’hôtel ? 

J’ai senti qu’il se tendait sur son siège, il ne me répondit pas de suite.

– Rien de bien grave, c’est le boulot. J’ai reçu un mail de mon employeur. J’ai un nouvel exemplaire prioritaire à lire, ça me fait un peu chier, je n’avais pas spécialement envie de bosser pendant mon séjour. Mais j’ai besoin de cet argent. 

Je comprenais totalement ce qu’il me disait. Moi aussi, j’ai passé beaucoup de vacances à devoir bosser en urgence. 

Le serveur nous coupa dans notre conversation. Le lait d’oiseau et le Vatrouchka étaient posés devant nous. Ça avait l’air appétissant. 

– Maxime, ça te dirait qu’après le repas de groupe, on revienne faire de la patinoire ? 

Je n’avais qu’une idée en tête, faire en sorte qu’il ne trouve pas son séjour gâché. 

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1 Commentaire
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S. Lily
4 années il y a

J’adore le concept que vous avez fait. C’est génial ????

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