Je suis restée là plantée comme une idiote, perdant tous mes moyens.. J’avais perdu le son, mais pas l’image. Je connaissais ce visage. Je l’avais déjà vu quelque part, mais où ? Impossible de m’en rappeler.
– Mademoiselle, tout va bien ?
Il me fallut quelques secondes pour réaliser que c’était à moi qu’il parlait. Évidemment, que c’est à moi, je suis seule dans le magasin et c’est moi qui ai engagé la conversation.
– Oui… Oui désolée tout va bien.
Je sens la chaleur monter à mes joues. Satanée timidité. Je le suis beaucoup moins quand mes amis sont auprès de moi.
– Vous vouliez des renseignements. Je vous écoute.
Je prends mon courage à deux mains, ce n’est qu’une simple demande Carla, tu vas bien y arriver quand même.
– Voilà, pour tout vous dire, je suis étudiante dans le lycée de la ville, je suis en dernière année et je cherche à la fois un petit boulot et un stage de 3 mois. Le stage ce n’est pas pour tout de suite, il débute aux vacances de Noël.
– Très bien, je vois et vous faites quoi comme étude ?
Quelle gourde je ne lui ai même pas dit ce que je fais, ni même comme je m’appelle.
– Désolée, je fais des études littéraires. J’aimerais travailler dans le journalisme et la photographie. Surtout la photographie.
– Alors pour le journalisme, je ne peux pas trop vous aider, même si je tiens un blog sur mes aventures photographiques, mais pour ce qui est de la photo, on peut peut-être faire quelque chose.
-Vous avez des photos sur vous que je pourrai voir ?
Eh merde, bien sûr que non, je n’ai rien emportée avec moi.
– Aujourd’hui, non, je suis désolée, c’était la rentrée des classes et je n’ai rien avec moi, mais je peux tout vous ramener demain si vous le souhaitez. Je suis vraiment désolée…
– Ne le soyez pas, je comprends tout à fait. Écoutez, je vous propose de revenir demain après les cours pour m’apporter tout ça et en fonction de ce que vous figez, je verrai ce que je peux faire pour vous.
– Merci, merci infiniment Mickaël, je peux vous appeler par votre prénom ou vous préférez monsieur… ?
Dans un sourire à en couper le souffle, il me répond :
– Non, Mickaël ça ira très bien et moi à qui ai-je l’honneur ?
– Carla, je suis Carla.
– Alors Carla, je compte sur vous pour demain après vos cours.
– Merci bonne soirée, je serai là sans faute.
Et, un peu gauche, j’attrape la poignée pour ressortir du magasin, les jambes encore tremblantes, comme si j’avais passé un entretien déterminant pour l’humanité.
Je suis retournée devant le lycée, les autres m’y attendaient.
– Ben alors t’étais où ? On commençait à se dire que tu étais partie sans nous.
Anna éternelle protectrice…
– Je suis allé au centre. D’ailleurs, tu te souviens de ce local qu’on a vu pendant les vacances ? Celui qui était en travaux. Figures toi que c’est un magasin de photographie, alors j’ai tenté ma chance pour un petit boulot et pour mon stage.
– Je suis fière de toi, tu deviens une grande !
– N’importe quoi.
Puis, nous sommes tous allé au bord du lac, jusqu’à ce que se soit l’heure de rentrer. Ils ont parlés des heures de leurs nouveaux profs, leurs emplois du temps, leurs nouveaux camarades.
J’ai peu participé à la conversation, voir pas du tout, j’arrivais pas à me défaire de cette excitation. Il fallait que j’y retourne demain, que je prépare mes plus beaux clichés, pour lui donner envie de me prendre comme employée.
Cette nuit-là, je n’ai pas fait de cauchemars. J’ai refait un vieux rêve que je faisais étant plus jeune. J’étais dans un endroit magnifique que je connaissais très bien.
On y allait en vacances, avec mes parents, mes amis et leurs familles. Et j’avais pour habitude, de partir m’isoler pour aller m’asseoir en haut d’un petit muret dressé au milieu de nul part, de ce point de vue, j’y voyais tout le paysage qui m’entourait, je sentais l’air chaud du vent d’été, passer dans mes cheveux. Je regardais le ciel, se charger en électricité, former des gros nuages sombres, qui grondaient. Mais jamais une goutte de pluie, ma mère appelait ça « des orages de chaleurs ».
Bref, dans ce rêve, je me retrouvais à cet endroit et un garçon plus âgé que moi sortait de nul part, il avait des yeux bleus magnifiques. Il me disait que lui aussi était en vacances avec sa famille.
Et que je n’avais plus à avoir peur, que tôt ou tard, il serait là. Et il me protégerait le moment venu.
Cette nuit-là, je n’ai pas fait de cauchemars, mais ça ne m’a pas empêchée de me réveiller en sursaut.
J’ai trouvé, Mickaël, je ne le connais pas réellement. Je l’avais juste rencontré dans mes rêves.
Dans mon rêve le plus rassurant de petite fille.
Arctic Monkeys ^^ j’ai tilté ^^ attention, je n’ai pas encore lu, enfin pas tout ^^ là, planté …faites quoi … ^^ désolé, j’ai oublié la manip pour t’écrire en privé, il y en a encore….
Merci je vais re lire encore et encore. Pour tout trouver.. C’est compliqué.