Du néant au frisson. Chapitre 58.

4 mins

Eliya

J’avais trié des affaires, toute la journée. J’étais loin d’avoir fini. J’avais décidé de me débarrasser de pratiquement tout. L’évocation de tous ces souvenirs, m’avait foutu un grand coup derrière la tête. Je ne voulais plus d’attache. Après le procès, il n’y aura plus rien. Alors il fallait que je fasse le tri, pour pouvoir faire le vide. 

J’étais arrivé chez Axel, à 20h30 comme il me l’avait demandé. Je suis monté chez lui, et il avait l’air beaucoup plus serein que moi. Je stressais pour lui, j’avais une confiance totale en lui. Il était fort et surtout rapide. Je savais qu’il pourrait se dégager facilement de son adversaire, si ça venait à tourner mal. 

J’ai rejoint Axel, dans sa salle de bain, il était accoudé à son lavabo, face à son miroir. Il me sourit quand il vit mon reflet. 

— Tu es prêt ? 

— Oui. 

Il se tourna et me prit dans ses bras. 

— Pas trop stressé ? 

— Pas du tout, tu es là je sais que tout ira bien. 

Il embrassa mon front, prit son sac et on descendit jusqu’au lieu de rendez-vous. Une petite foule s’était déjà formée. Axel prit ma main, et la serra fort dans la sienne. Il nous conduit au fond du parking, là où une petite table était installée avec un type assis derrière elle. Il avait des lunettes noires sur la tête, elles retenaient ses dreadlocks. 

— Hey Axel ! Mon champion ! 

Il se leva aussitôt, fit le tour de la table, et tapa dans la main d’Axel ! 

— Salut, Allan, je te présente Eliya, ma copine ! 

J’étais surprise, mais non mécontente de cette appellation, on n’en avait pas parlé ensemble, mais tout se faisait tellement naturellement entre nous. 

— Héhéhé, tu es la petite meuf de la dernière fois ! 

— Salut ! lui dis-je, il se pencha vers moi pour me faire la bise. 

— Cette fois-ci, tu ne te mets pas au milieu du combat, ça serait dommage qu’on abîme un si beau visage, me répondit-il. 

J’ai planté mon regard dans le sien. 

— On verra ça ! 

— Ohohoh Axel ! Du tempérament c’est ça qui est bon ! On les aime comme ça ! 

— Et encore, tu n’as rien vu, lui répondit Axel

— Bon, trêve de plaisanterie, reprit Allan, Eliya tu pourras rester de ce côté la, avec moi si tu le souhaites. 

— Merci. 

— Axel, tu es prêt ? Je mise tout sur toi !

— T’inquiète ça va aller. 

Un gars qui venait d’accoster Allan accompagné de deux types, se dirigeait vers nous. 

— Yo Lenny ! Comment tu vas mec ? 

— Ça va et toi ? Prêt à prendre la raclée de ta vie ?!

— Hey pas si vite mec ! Mon poulain c’est le meilleur !

— On verra ça ! Du coup Allan, j’te présente Freddy, c’est mon p’tit frère, j’lui apprends les ficelles du métier ! Et le derrière c’est le grand Tony ! 

— Salut, les mecs ! J’vous présente Axel, mon champion et Eliya sa copine ! 

Tout le monde tourna la tête vers moi, Tony, l’adversaire d’Axel, était un peu plus grand que lui, aussi sec que lui. Il était tatoué comme Axel sur tout le corps, la seule différence c’était la grosse cicatrice qui lui descendait de l’arcade, sur tout le long de la joue. Elle n’était pas du style cicatrice effrayante, ça lui donnait un genre ! Il avait la mâchoire serrée, ses yeux turquoise étaient sombres. 

— Bien maintenant que les présentations sont faites, on va peut-être commencer du coup ! dit Allan. 

— Aller c’est parti, lui répondit Lenny. 

— Foutez vos affaires quelque part dans un coin ! 

Allan se dirigea au centre, du parking, il fit son blabla habituel, il appela les concurrents en commençant par Tony ! Quand celui-ci passa à côté de moi, il ne put s’empêcher de me dire ;

— À la fin, il aura pris tellement de coups, que c’est avec moi que tu repartiras ! 

Je dus retenir Axel par le bras, pour ne pas que ça ne dégénère avant le combat. 

— Laisse tomber Axel, quoiqu’il arrive c’est avec toi que je repars ! Et il prendra plus de coups qu’il ne le croit ! 

Axel, ne dit rien, il se contenta de me faire un bisou rapide sur le front, et alla se placer au milieu du parking, face à Tony. 

— Les gars, ici il n’y a aucune règle ! Ce qu’on veut ? Du spectacle ! Alors, battez-vous ! Jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un ! 

Allan me rejoint derrière la table. Les gens hurlaient. Tout le monde était déchaîné. Je ne m’étais pas rendu compte qu’autant de personnes nous avez rejoint depuis que Tony avait fait son entrée. 

Le combat commença en douceur, Axel bougeait vite, mais j’avais l’impression que Tony bougeait encore plus vite. Il arrivait à toucher Axel. Et je priais pour qu’Axel rentre enfin dans le combat ! 

Lenny vint se placer près de moi. 

— Alors ma belle, on aime les badboys ? 

— Tu vois des badboys toi ? Offre-toi une paire de lunettes ! 

Je suis allé me placer près d’Allan. 

— Lenny te fait chier ? me demanda-t-il. 

— Lenny a juste l’air d’un con. 

Ma remarque le fit sourire, et il se reconcentra sur le combat. Il avait complètement changé. Il n’était plus le personnage extravagant que je venais de rencontrer. Il était tout à fait sérieux. Il observait chaque coup, chaque déplacement. Il esquivait les mouvements, comme ci c’était lui qui combattait. 

— Comment as-tu connu Axel ? lui demandais-je.

— À la salle ! Il venait d’arriver ici, il était un peu paumé, il voulait se faire de la tune. Il était venu chercher un boulot supplémentaire à la salle. Et un soir, alors que la salle se vidait, je l’ai vu poser son balai et frapper dans un sac ! J’ai de suite décelé le potentiel en lui. Alors je lui ai parlé de ce que l’on faisait. Il avait des réticences dues à son passé, mais il a fini par accepter. 

— Tu bosses à la salle ? 

— Pas du tout, ma belle, je vis des combats, mais ça m’arrive d’aller jeter un coup d’œil, voir s’il n’y a pas de nouvelle recrue. 

— Je vois… 

— Je sais qu’en ce moment tu me juges, mais si tu n’aimais pas un tant soit peu ça, tu ne serais pas avec lui. Il est fait pour ça. Tu n’as qu’à le regarder pour comprendre. 

Et c’était vrai. Axel se défendait enfin. Il avait attrapé la tête de son adversaire sous son bras, et il lui martelait les côtes. Il ne lâchait rien, et on pouvait voir ce petit sourire sur le coin de sa bouche. Il y prenait du plaisir. Et il faudrait que je m’y fasse. 

Il avait l’avantage jusqu’à ce que Tony se libère de son emprise. Il lui donna un coup dans le genou gauche, ce qui fit se plier en deux Axel. Tony en profita alors pour lui donner un grand coup de pied dans le nez. 

Tout le monde retenait son souffle 

Le soi-disant arbitre se mit à compter. 

Je ne m’en étais même pas rendu compte, mais je tenais le bras d’Allan. Il était tout aussi inquiet que moi. 

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2 Commentaires
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ccccccccccccc bbbbbbb
2 années il y a

Aïe, on ne peut pas gagner à chaque fois.
Comme au temps des guerres permanentes, je me demande comment certains ont pu vivre vieux.

O. DeJavel
2 années il y a

Gulp !

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