Vindictus

2 mins

Sous les palmiers engourdis de l’Est des Amériques

Pleurent dans le couloir du tunnel sous-terrain

L’aurore et son doux crépuscule

S’embrassant aux parois de la cellule…

Les passants plaignent du regard le pont en miettes

Planant sur le Styx

Et il regagne, coeur de pierre,

L’entrée en dalle de briques…

Alors qu’elle noie d’angoisse son pauvre verre,

Elle contemple les fards de la ville,

Baignant son regard sous la buée de la fenêtre

L’aube lui annonce, sans mérites…

L’issue de la vengeance fut sans contexte,

Sans l’oeil d’un triste doute,

On jugea l’homme d’une triste perte

L’aurore d’une jupe trop courte…

Le monstre, orné de sympathies,

Fut béni de la victime

D’amour, de voeux et longues prières

“Que l’au-delà lui serve justice”…

La haine lui caressant l’esprit,

Ses doigts lui givrant les paupières,

Elle sent l’haleine fétide du mépris

Lui cracher sa misère…

Sous la tutelle de l’impuissance,

Elle extirpe ses longs bras endoloris

De sa jupe tachée de sang

Qu’elle remets aux salis…

En avant-plan de son tout nouveau décor,

D’un marbre gris qui empeste les torts,

S’y loge la ruche du désespoir

D’un miel amer et périssable…

“Je t’aimes”, ponctue d’absence

L’avide armé qui ce rend seul

À la demeure de l’inconscience

Le vêtir d’un linceul…

La sueur perlant sur ses joues,

Il cogne enfin chez l’ennemi

Força d’ordre le verrou

Quand la silhouette surgit…

Au loin, l’amour l’ayant trahis

Le crépuscule tends, mains de sang,

L’arc du salut froid, prêt à accueillir,

Le même sort morose que sa tendre…

Retrouvé, le crâne de la justice en main,

Souriant d’une fierté morbide,

Les bras hauts, le rire vain,

Il rend les armes et le juge vide…

L’ogre, lui orné de louanges,

Fut béni de l’héros fou,

D’amour, de voeux, de l’ignorance

Des assassins rôdant la Cour…

La haine, lui brodant un sourire,

Ses doigts, teintés cuir,

Il sent la chaîne le tordre d’envie,

D’être si prêt de sa demi …

Mais la foule, acclamant l’injustice,

Se ruent de hâte au pied de la corde,

D’où, fébrile, la mort nargue la vie,

D’où l’aurore prie la miséricorde…

Trop tard venu, son amour détenu

N’eu chance que d’échanger un regard,

La gorge serrée, le cou pendu,

Puis l’amour fit valser son corps.

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