Infidélité, c’est ainsi que tu te nommes
Toi le tendon d’Achille des femmes et des hommes
Tu te caches partout, sous toutes les fenêtres
Pour tenter de convaincre le moindre petit être
Que tu le veuilles ou pas, tu t’appelles tentation
Et peut faire basculer la moindre des raisons
Il est parfois facile de faire taire ton appel
Car tu peux ne passer que comme une hirondelle
Quelquefois on te nargue, on s’amuse d’un rien
On s’essaie à séduire parce que l’on est humain
Et puis pfttt… on s’envole car ce n’était qu’un jeu
Mais pas le plus beau rôle pour les vrais amoureux
Quelquefois on t’attrape par goût de l’aventure
Mais il n’est pas si sûr que cette aventure dure
Car le plaisir facile ne laisse pas de traces
Et il est bien des choses que ce vieux temps efface
Quelquefois on t’installe dans une double vie
Mais ce n’est pas facile, ni pour elle ni pour il
Et quand le corps s’endort et le cœur avec lui
On se réveille à trois, on ne sait sur quelle île
Et vient alors le temps des questions et des doutes
Que se pose un matin notre cœur en déroute
Ne connaître qu’un seul être et qu’une seule expérience ?
Ce n’était que le Prince Charmant de notre enfance
Ou que la belle Princesse auréolée de blond
Qui pouvait s’endormir en chantant des chansons
A sa progéniture enfantée dans la joie
Dormant paisiblement au coin du feu de bois !
Mais la réalité de notre vingtième siècle
Fait que chacun s’assemble mais pas de toutes pièces
Alors quand on te croise, toi, infidélité
On peut te faire parfois un joli pied de nez
Et ne pas te céder. Mais… il arrive aussi
– Et là est le mystère – que la vie a choisi
De nous faire nous croiser, en imposant sa loi.
De là, découlera… le problème du choix…
Poème publié dans le recueil de poésie
” Du souffle sous la Plume n° 5 ”