Au début, doucement, se regarder l’un l’autre
De près ou bien de loin, sans penser à rien d’autre
Se jauger, s’estimer et se mettre à rêver
Pour que le songe un jour devienne réalité
Commencer à penser non plus à soi, à l’autre
Et puis de temps en temps pouvoir approcher l’autre
Le sentir, le frôler et puis vite… s’éloigner
Afin que le regard ne puisse pas s’enflammer
Se dire Monsieur, Madame, et puis se vouvoyer
Parce que la bienséance se doit de s’écouter
Et puis tout doucement ne plus se dire que TU
Pour que la vie finisse par octroyer son dû
Installer jour à jour cette complicité
Nouvellement promue au rang de l’amitié
Mais aller doucement à petits pas comptés
Parce que le cœur décide de ne pas se cogner
Façonner la pensée afin qu’elle s’applique
A ne pas s’éloigner de son côté pratique
Ne pas s’évaporer dans des pensées magiques
Pour ne pas oublier que tout ça est ludique.
Mais ce n’est pas si sur car… quand cela perdure
Etre bien obligé de se retrouver sur
Ce long fil du rasoir qui découpe au hasard
Quelques tranches de vie bien faites pour s’asseoir
Pour que le corps décide de ne pas se donner
Il n’y a rien à faire, il va falloir lutter
Et puis au bout du compte enfin s’apercevoir
Que l’amour va mourir s’il stagne sur l’espoir
Alors, se retrouver, ensemble, sur le chemin
Fi des préliminaires non laissés sur leurs faims
Et petit à petit comme l’oiseau fait son nid
Se frotter l’un à l’autre… se frotter à… la… vie…