L’été m’a semblé durer une éternité. Je l’ai passé à penser à la rentrée et sur le forum remede. Un soir où je m’étais décidée à sortir marcher un petit peu je décidais d’aller lie au bord de l’eau. Je me pose donc sur une rive et un garçon vient me parler. Il est noir, a des tresses collées, il doit mesurer autours d’un mètre quatre-vingt. Il m’aborde, je sens mon coeur s’accélérer, je n’ai pas l’habitude. Il ne me plait pas plus que ça physiquement et cela me gêne un peu qu’il vienne me parler pendant ma session de lecture. Mais je décide de lui répondre poliment, au fur et à mesure, je me prend dans la conversation. Le soleil laisse la place à la pluie, nous nous réfugions donc dans le bar du cinéma qui se trouve à côté. Il me paie un verre et nous continuons notre conversation au cours de laquelle j’apprend qu’il a 28 ans, je n’en ai que 17, mais je me plait à converser avec lui.
Une fois l’averse passée, nous échangeons nos numéros et rentrons chacun chez nous. Ces vacances d’été se terminent avec de nombreux échanges de message avec ce garçon mais ma rentrée en médecine me bloque. On m’a dit à quel point la première année de médecine est compliquée et je ne veux pas qu’un garçon occupe mes pensées, je dois être focus. Mais j’avoue que plus on discute plus il me plait.
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Aujourd’hui c’est la rentrée, jour que j’attendais avec peur mais aussi avec impatience. J’arrive dans l’amphithéâtre déjà remplit, le professeur n’est pas encore arrivé. Je trouve une place au milieu et m’y glisse assez impressionné par la majestuosité du lieu. Ca change des salles de cours de lycée!
Le premier cours est de la biologie cellulaire, je sors donc le polycopié que j’ai acheté à l’amicale des étudiants et que les professeurs ont bien voulu nous partager. Les cours sont enregistrés, je pourrais donc les retrouver en ligne après le cours mais pas de perte de temps possible cette année donc il faut que je reussisse à tout prendre en note durant l’heure.
Le professeur entre en scène, il prévient tout de suite: pas de photo dans son cours, même pour prendre les schémas qu’il fera au tableau.
Ce qu’il faut savoir sur la première année, c’est qu’il y a les redoublants, et leur objectif c’est que les nouveaux, les bizuths, ne reussissent pas leur concours pour avoir leur place. Vous imaginez donc que ce qu’ils font lorsque le professeur interdit de prendre des photos c’est de sortir leur téléphone pour en faire. Et ils hurlent. Lancent des avions en papiers. Bref, c’est le bordel.
Le professeur, décide donc de partir sans faire son cours et de considérer ce dernier comme fait. Les doublants, les carrés, ont gagnés, ils ont eut le cours l’année dernière et viennent de nous empêcher de l’avoir aussi.
Ce jour là je rentre en colère et stréssée, comment vais je faire pour récuperer le cours ? Mais pas de temps à perdre en pleurnicherie, je sors mes autres cours de la journée et je commence à bosser. Et ce sera le rythme que je vais devoir tenir toute l’année:
– Matin: Cours
– Après-midi et soir: TD ou révisions
Où sont les loisirs dans ce programme ? Nul part, ça n’existe plus pour moi cette année, pas le temps, toute mon énergie se doit d’être destinée à mon travail. Je veux y arriver, vraiment. Je suis prête à me lever à 5h du matin tous les jours s’il le faut, et c’est d’ailleurs ce que je vais finir par faire pour pouvoir réviser avant d’aller en cours.
Je me suis quand même instaurée une pause dans la semaine: le vendredi soir à partir de cinq heures je m’autorise à passer du temps avec Thomas, vous savez, le garçon que j’ai rencontré devant le cinéma. Oui parce que j’ai finalement changé d’avis et je me suis dit qu’un peu de soutien moral en plus ne serait pas de refus pour cette année des enfers.
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Ca y est on est vendredi, j’ai passé la semaine à bosser comme un dératé et je suis épuisé. J’ai hâte d’être à ce soir pour pouvoir voir Thomas. Nous n’avons rien prévu de spécial, on va se retrouver devant le cinéma pour passer du temps ensemble. Ce soir là, il porte son gilet de serveur, qui le rend assez sexy, je reconnais déjà sa démarche à mille kilomètres et son sourire est éclatant. Je rougis un peu à son arrivée, impressionné. Nous nous asseyons sur des marches à l’abri des regards pour discuter. Au cours de la discussion, sa main se pose sur la mienne. J’en ai le souffle coupé, j’ai peur de le regarder dans les yeux, mon coeurs bat à mille à l’heure. Je finis par tourner mon regard, je le sens s’approcher de moi et poser ses lèvres sur les miennes dans un doux baiser.