Soudain, ses yeux sont noirs. Même les conjonctives. La peau devient tellement pâle. Choquée, mademoiselle Jones, se frotte longuement ses yeux du bout des doigts. En secouant sa tête, elle observe à nouveau Paula. En se levant, tout est normal.
Madame Williams questionne Daisy concernant la fiche d’interrogation. Elle accepte. Paula lance un regard perçant à mademoiselle Jones :
— Qu’est ce que tu veux ?Arrête de me regarder.
Daisy ignore. La colère de mademoiselle Dubons s’intensifie :
— Ignore sale imbécile !
Le son se reproduit. La pièce est plongée dans l’obscurité la plus totale. Même le projecteur ne fonctionne plus. Madame Williams se pose des questions. Elle ne comprend pas.
Beaucoup de lycéens allument la lampe torche et d’autres s’assoient sur la table. Une lycéenne sort vers le couloir. Aucun bruit strident est dans le couloir. Seulement dans leur salle. Daisy entend d’autres élèves qui ronronnent :
— Purée, j’en ai marre de ce bruit là. Pourquoi ici ?
— Certainement le projecteur qui a grillé et fait un bruit pas possible.
Daisy reste à sa place. Assise sur la chaise, elle inspecte la salle. Amber se lève puis se met face à Paula. En fermant les yeux, elle inspire puis ouvre et observe Paula. Mademoiselle Jones remarque que la peau de mademoiselle Anderson est illuminée.
— Tu arrêtes ! s’exclame Amber
Paula hoche sa tête et crie de douleur
— Aie ma tête.
— Voilà ça t’apprendra
— Mais elle est plus belle que moi je ne l’aime pas.
— Non moi aussi je suis magnifique et je ne fais pas comme toi.
— Rappelle toi on n’est pas comme eux.
Daisy entend la conversation. Choquée, elle ne s’exprime pas et reste focalisée sur la fiche distribuée tout en allumant la lampe torche. Amber regagne sa place. Une demi heure s’écoule, tout fonctionne. La pièce est à nouveau allumée même le projecteur.
— L’interrogation sera reportée la semaine prochaine.
Les lycéens crient de joie. Pour mademoiselle Jones, cela ne pose pas de problème. La sonnerie retentit. Il reste deux heures de chimie. Amber et Daisy sortent de la salle et attendent monsieur Walker. Par curiosité, elle demande à Amber :
— Dit moi Amber ta peau a brillé non ?
— Comment ?
— J’ai entendu. Paula a dit que vous n’êtes pas normaux. Que veut elle dire par là ?
Mademoiselle Dubons vient et s’approche face à Daisy. La pauvre adolescente essaye de garder son sang froid face à cette fille.
— Daisy, je m’excuse. Je suis une fille jalouse. C’est ma nature et plus fort que moi. Si je m’énerve encore. Il faut pas m’en vouloir. Je suis navrée. Ca partira dans quelques mois voire un an.
En baissant sa tête, la jeune adolescente pose sa main sur la sienne. Elle remarque que sa peau est gelée. Elle est étonnée.
— Oh, ne t’inquiète pas. C’est oublié.
Surprise, elle ne comprend pas la froideur exceptionnelle de cette fille. Paula tourne la tête vers Daisy comme si elle veut dire quelque chose. Mais laquelle ?
En s’installant, la jeune adolescente est prise d’un tournis. C’est difficile de se concentrer sur les exercices données par le professeur. Monsieur Walker, très strict, comprend la souffrance de la jeune fille.
— Daisy !
Elle ouvre les yeux rapidement, et paniquée :
— Oui monsieur Walker ?
— Allez à l’infirmerie. Vous êtes un peu pâle.
— D’accord.
— Amber, vous voulez bien l’accompagner ?
— Avec plaisir monsieur.
En sortant, Daisy remarque le rire moqueur de Paula. Elles descendent, traversent le couloir puis attendent l’infirmière. Mademoiselle Jones serre ses mains au niveau de sa tête. Mademoiselle Anderson observe avec attention puis s’approche. Daisy remarque qu’un parfum est dégagé semblable au spectacle lugubre. Elle est très choquée, mais elle n’a pas la force de parler.
Dix minutes s’écoulent, madame Roux appelle les deux jeunes filles. Elles rentrent et l’infirmière ouvre la commode et l’administre un calment afin d’apaiser les douleurs. En attendant, Amber accompagne l’adolescente à une pièce afin qu’elle dorme. La pièce est plongée dans l’obscurité. Il se passe quelques secondes avant que Daisy s’en rende compte que la lumière rose se propage vers sa tête. L’adolescente ne bouge pas et se frotte les yeux. Trop tard, elle est plongée dans un sommeil le plus profond.
La lycéenne finit par se réveiller. Elle est dans sa chambre. Choquée, elle ne comprend pas. Comment est elle venue ici ? Elle était à l’infirmerie. En allumant la lampe, l’heure indique dix sept heures. Alors que les cours se sont déroulés ce matin.
Toutes les affaires sont rangées sur le bureau et même son sac à dos n’est pas ouvert à côté. En secouant sa tête, elle se lève assez facilement, la douleur a disparu. Elle ouvre la porte de sa chambre puis appelle sa sœur. Personne.
En inspectant tous les lieux de la maison, il n’y a pas sa famille. Daisy appelle par téléphone d’abord sa sœur. Elle décroche.
— Allô ?
— Oui où es tu ?
— Je suis partie avec maman au shoping pour ton anniversaire ce soir
— Dit qui m’a ramenée ici dans la chambre ? Pourtant j’étais au lycée. J’étais où deux heures plus tôt ?
— Je ne sais pas et tu dormais.
— Oh d’accord. Je vais vous aider. Je suis désolée de ne pas être avec vous.
— Ce n’est pas grave.
Une demi heure s’écoule, Maddie et Lana arrivent. Mika est chez son ami. Il arrivera dans deux heures. Jack travaille encore. Il sera présent à l’anniversaire.
La nuit commence à tomber. Les lampadaires s’illuminent à l’extérieur et éclairent les rues. Il n’y a pas de brouillard. Une pluie fine s’abat sur la ville. Il fait frais. La température ne dépasse pas les quinze degrés. Daisy se prépare à la fête. Elle se lave. Puis sèche ses cheveux et met du maquillage tout en mettant le crayon autour de ses yeux et au final un gloss parfumé à la fraise.
En sortant de la salle de bain, Maddison prend le relais. Elle est étonnée de sa beauté :
— Magnifique ma puce !
— Merci toi aussi avec ta belle robe violette.
— Merci beaucoup
Il est dix neuf heures. Dans dix minutes, les invités arrivent. La nuit est tombée.
En profitant, Daisy sort de la maison et rejoint le domicile des Anderson. Elle toque à la porte. Amber ouvre :
— Bonsoir Daisy tu vas bien ?
— Oui très bien. Désolée de te déranger, c’est mon anniversaire aujourd’hui. Ca vous dit d’aller chez moi pour prendre un bon café.
— Ce serait avec plaisir mais ce n’est pas possible malheureusement.
— Oh pas de soucis.
Soudain, mademoiselle Jones entend un bruit suspect chez les Anderson. On dirait une chute. Avec émoi, Daisy questionne Amber :
— Tout va bien à l’intérieur ?
— Oui ne t’en fait pas.
La voix d’Ethan interpelle la jeune adolescente. Elle est comme crispée :
— Amber, vite viens !!!!
— Je suis désolée Daisy
— Ne t’inquiète pas. Aurevoir
— A demain sourit Amber
En fermant la porte, Daisy entend un cri de grognement. Le rideau bouge et remarque Ethan au niveau de la fenêtre. Elle voit le jeune garçon, figé, en appuyant ses deux mains face à la vitre.
En se retournant, elle regagne son domicile et observe à nouveau les Anderson. Les volets sont fermés et les rideaux tirés.
Un monde parallèle que Daisy ne devrait pas côtoyer.
Je commence à être inquiet pour elle.
@ccccccccccccc bbbbbbb Oui malheureusement elle est perdue, est persuadée qu’Amber est une créature
Et ce n’est pas le cas?
Tu verras dans les prochains chapitres
C’est la qualité première d’un bon roman, berner le lecteur qui ne demande que ça!
@ccccccccccccc bbbbbbb Merci beaucoup !!!