Célia, comme chaque dimanche matin se retrouve chez son ami et voisine Marta, elles se racontent leur vie, commèrent sur leurs voisins, et rient pendant des heures. Évidemment, elle parle de Martin, son copain avec qui sa ne va plus depuis des mois, et Marta tente de lui donner du courage pour mettre fin à la relation.
Ce matin-là, Célia quitte le domicile de sa voisine aux alentours de 10h, elle marche jusque chez elle en pensant à ce que lui a dit Marta, elle est décidée à quitter Martin, et repense à la énième dispute qu’ils ont eue la veille. Puis Célia réalise qu’elle est au milieu de la route, elle réalise qu’elle n’a pas regardé avant de traverser. Elle réalise qu’il est trop tard.
À demi consciente, elle aperçoit un homme se pencher au-dessus d’elle, elle ne le distingue pas vraiment, il a l’air furieux, inquiet; puis ces yeux se ferment.
11h02. C’est l’heure qui est affichée sur un réveil. Réveil que Célia ne reconnaît pas lorsqu’elle ouvre les yeux. Elle tente de se redresser mais n’y arrive pas; ses poignets sont attacher, ses chevilles aussi. Elle crie.
Un homme débarque dans la chambre, il tient dans une se ses mains un verre d’eau, il a l’air embarrasser.
– Qui êtes-vous? Où suis-je? demande Célia
– Ne paniquer pas, je ne vous veux pas de mal, vous souvenez-vous de ce qui s’est passer ce matin? répond-il
Célia réfléchit.
– Oui! L’accident dans ma rue, c’était vous?
L’homme fronce de nouveau les sourcils.
– Ne dites pas cela comme si j’étais totalement responsable, vous vous êtes à moitié jeter sous mes roues. Je suis désolé, je roulais un peu vite, je…
Célia ne le laisse pas terminer sa phrase.
– Écoutez, je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous me voulez, détachez-moi, je ne dirais rien à la police, je rentrerai chez moi et ferai comme si rien ne s’était passé.
Célia commence à sangloter, elle réalise peu à peu.
– Ok, calmez-vous, je vous détache, et vous me demander tout ce que vous voulez mais par pitié arrêter de pleurer.
Une fois détaché, Célia se redresse sur le lit, sa tête tourne un peu mais elle reprend ses esprits.
– Qu’est ce que je fais ici? Où est-on? Et que me voulez-vous?
– D’accord, une chose à la fois. Je m’appelle Ben Sarman, je suis un ancien infirmier, détenu depuis trois ans dans la maison d’arrêt de Villepinte, je suis sorti, mais … Comment dire? Sans autorisation.
Célia le regarde d’un air apeuré, elle sait déjà qu’elle ne peut et ne doit pas lui faire confiance.
– Vous vous êtes enfuis? S’exclame t’elle après quelques minutes de réflexions
– Oui, mais j’ai mes raisons et je ne vous en dirais pas plus, je ne compte pas vous faire du mal, je vous ai renverser oui, mais ce n’était qu’un accident, si je vous ai ramener ici c’est parce que je ne pouvais pas prendre le risque de me faire repérer, je suis désolé. J’ai grossièrement constater vos blessures sur les lieux et visiblement vous n’avez rien de casser, peut-être une fracture au poignet droit, et quelques plaies que j’ai nettoyer pendant votre sommeil, je vous ai rapporté des anti-douleurs et je vous conseil vivement de les prendre, je pense que vous devriez vous reposer et je veillerai sur vous pendant 24 heures, si d’ici là tout vas bien, vous rentrerez chez vous.
– 24h? Mais, j’ai une famille qui va se poser des question, un copain qui va m’appeler d’une minute à l’autre. Vous croyez qu’on enlève les gens sans conséquences?
Ben soupire, et reste silencieux quelques secondes avant de répondre.
– Reposez-vous, je ne vous laisse pas le choix, coopérer et tout ira bien. Prenez vos antidouleurs, dormez et buvez, mon but est de reprendre la route rapidement. Demain, vous reprendrez votre vie et moi j’irai faire ce que j’ai à faire.
Sur ces paroles pleines d’autorité, Ben sort de la chambre, laissant Célia seule et pleine de questionnement.
De nature calme et réfléchie, Célia se redresse un peu plus dans le lit, elle constate effectivement la douleur vive au poignet et prend les antidouleurs posés sur la table de nuit, elle essuie ses larmes et observe autour d’elle.
Des murs blancs, deux tables de chevet sur lesquelles sont poser des lampes aux abat-jours noirs et un réveil gris, la porte en bois de la chambre semble délavé, sur sa droite, se trouve une porte rose pâle ainsi qu’un paravent en bois beige orné de détail. Sans perdre une minute, elle se lève prudemment et marche jusqu’à la porte rose, elle hésite puis décide de l’ouvrir, derrière, elle y découvre une salle de bain plutôt moderne avec une grande baignoire ronde et de grands miroirs. Elle décide de revenir sur ses pas et de réfléchir à la situation.
Elle regarde le réveil, il est 11h45. Le temps ne passe pas et elle ne tient pas à être encore là lorsque la nuit va tomber. Elle regarde ses jambes nues, constate ses blessures bandées et regrette d’avoir mis sa jolie jupe courte ce matin.
Elle se couche de nouveau, laissant les larmes couler le long de ses joues et se laissant submerger par le sommeil.
– Eh oh?
Elle sursaute, Ben se trouve accroupi au bord du lit, il la regarde fixement.
– Pardon, je ne voulais pas vous faire peur, je m’inquiétais un peu, je voulais vérifier que vous alliez bien.
– Comment voulez-vous que j’aille bien? Dit-elle sur un ton accusateur.
– Pardon, je… je comprends votre réaction. Vous avez faim?
-Non.
– Je reviens, il faut que vous mangiez.
Ben repart pour ne revenir que quelques minutes plus tard, Célia regarde le réveil, il est 14h00 et avoue ressentir la faim. Il tient dans ses mains un plateau où y sont déposés un sandwich et un verre de jus d’orange.
Elle le regarde sans dire un mot, déposé le plateau sur le lit et aller s’asseoir sur une chaise en face d’elle.
– Bien, maintenant, expliquez-moi pourquoi vous vous êtes enfui et avant tout la raison qui vous à conduit en prison.
Célia avait regardé assez de film pour savoir qu’il n’est pas recommandé de demander à un prisonnier la raison de sa condamnation mais elle est courageuse Célia et elle ne se laisse pas abattre.
– Ça ne vous regarde pas vraiment.
– Puisque vous me séquestrez et que je n’ai rien à faire appart la conversation avec vous, j’aimerais en savoir davantage.
Il esquisse un sourire. Preuve peut-être que cet homme n’est pas si méchant qu’il en a l’air. Elle reprend espoir.
– J’ai été incarcérer il y a trois ans, j’ai commis un meurtre. J’ai pris 20 ans.
– Pour? Elle sent qu’il évite la question.
– Parlez-moi plutôt de vous, je suis désolé d’avoir chamboulé votre petit dimanche bien paisible, mais ne vous a-t-on jamais dit de faire attention avant de traverser?
– J’étais dans mes pensés, ce n’est pas une rue très fréquenter et j’ai réalisé que j’aurai dû regarder mais il était déjà trop tard.
Célia grimace en rapprochant le plateau.
Ben s’avance vers le lit.
– Vous avez mal?
– Ça va, c’est un peu douloureux.
Il récupère les cachets sur la table de nuit et lui tend.
– Comment vous appelez-vous?
– Célia, je m’appelle Célia Martino.
– Ok Célia, je crois que quelqu’un se fait du souci pour vous, un certain Martin vous a appelé trois fois il y a une heure. Je pense qu’il serait préférable de le rappeler mais ne faites pas de bêtises.
Célia attrape le téléphone que Ben lui tend, elle fait glisser son doigt sur l’écran afin de joindre Martin. Il ne répond pas.
– Laisser un message. Chuchote Ben.
-“Salut, je suis passé chez Marta et comme elle n’est pas très bien je reste avec elle aujourd’hui, je t’appelle plus tard, bye”
– Merci, je vais récupérer votre téléphone maintenant et vous laisser manger. Je vous ai mis des vêtements propres dans la salle de bain, il devrait être à votre taille, vous pouvez prendre une douche.
Célia est toujours autant révoltée à l’intérieur mais elle garde son calme et fait preuve de sang-froid. Elle se méfie de cet homme qu’elle ne connaît pas.
Après avoir englouti son sandwich, elle avance hésitante jusqu’à la salle de bain dont la porte était cette fois ouverte. Elle allume la lumière et fait couler l’eau afin de vérifier la température.
Comme elle est bien, elle avait froid et son dos était si contracté, sa nuque si tendue. L’eau chaude la détend, même si la situation est terrifiante, même si elle n’est pas chez elle et qu’un inconnu se trouve dans la pièce d’a côté, elle reste calme, elle est à cet instant persuadée que le corps et l’esprit savent s’adapter à toutes situations.
Après avoir enfilé les vêtements qui effectivement sont parfaitement à sa taille, elle va à la recherche de l’homme qui la détiens ici.
Elle traverse la chambre et se retrouve face à la porte en bois, elle avance sur la pointe des pieds, elle observe cette maison qu’elle imaginait plus petite depuis sa chambre, le salon est bien plus moderne que la pièce dans laquelle elle était. Il n’y à que peu de meuble, simplement un canapé et une table basse recouverte de papiers. Des rideaux qui couvrent de grande fenêtre l’empêche d’observer à l’extérieur, elle s’avance, et ouvre la baie vitrée qui se trouve face à elle. Un grand jardin s’étend devant elle encercler par de grandes haies, l’herbe n’a visiblement pas été tondu depuis un moment; Célia se demande où elle est. Elle sent l’herbe lui chatouiller les pieds, le soleil taper contre sa peau, l’air faire danser ses cheveux, elle respire à pleins poumons.
– Mais qu’est-ce que vous faites?
La voix de Ben gronde et sa main vient attraper le bras de Célia.
Elle n’a pas le temps de réaliser qu’il est là, qu’elle se retrouve à l’intérieur de la maison.
– Vous êtes inconsciente, je ne vous demande que 24h, à rester ici, ne pas bouger, ne pas faire de bruit, c’est pour votre bien.
Célia bouillonne depuis trop longtemps.
– Mon bien? C’est pour mon bien que vous me séquestrez ici au lieu de m’emmener à l’hôpital, que vous me forcez à rester enfermer dans une chambre lugubre? Que vous m’empêchez de sortir prendre l’air ou encore prévenir ma famille? C’est plutôt pour vous que vous faites tout ça, mais c’est terminé, je pars, je veux récupérer mon téléphone, je vous rends vos vêtements et je m’en vais, je ne dirai rien à votre sujet mais laissez-moi partir.
Ben se retrouve face à elle, il la regarde de la tête aux pieds et ses yeux s’emplissent de larmes.
Célia est perdue, que lui arrives-t-il bon sang, se demande-t-elle.
– Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous faire mal au bras je voulais simplement qu’on ne vous voie pas. Je ne suis pas un lascar, je suis avant tout infirmier et je sais que votre état doit être rigoureusement surveillé pendant minimum 24h, je ne vous veux aucun mal. S’il vous plaît, je vous en prie, restez assise et soyez discrète.
Célia s’assied sur le canapé, elle commence à s’intéresser aux papiers qu’elle aperçoit une seconde fois sur la table du salon. Ben s’éloigne et elle en profite pour regarder.
“Le tueur assassiné”, “La vengeance du fiancer”, “20 ans de prison pour le compagnon en deuil”
Elle lit ses titres de journaux, elle tente de remettre en place les pièces du puzzle dans sa tête.
Elle entend les pas lourds de Ben derrière elle, elle se retourne, une larme est encore en train de perlé sur sa joue. Elle se questionne. Qui est-il sincèrement? Comment un meurtrier peut-il être si sensible? Puis, elle se rappelle que derrière chaque personne, chaque personnalité, chaque acte cruel ou non, il y a une histoire.
– Ok, je vais attendre patiemment, nous n’avons rien à faire de plus, je reste mais à deux conditions. Je ne retourne pas dans cette chambre et vous me racontez toute l’histoire. Me croyez-vous assez stupide pour rester enfermer avec un criminel en cavale sans savoir qui il est, ni ce qu’il a fait?
Ben fait demi-tour sans un mot. Célia commence à pleurer tout en se demandant ce qu’elle a bien pu faire pour mériter tout ce qui lui arrive. Puis quelque chose de froid la frôle. Ben était allé lui chercher de la glace pour mettre sur son poignet. Elle le remercie d’un signe de tête et le regarde faire le tour du canapé et aller s’asseoir, non loin d’elle.
– Vous savez Célia, vous me semblez être quelqu’un de sensé mais aussi très têtu. Je vais vous raconté ce qu’il s’est passer puisque tôt ou tard vous le saurez, vous n’aurez qu’à écrire mon nom dans la barre de recherche internet.
Elle essuie ses larmes et se tient prête à entendre ce que Ben s’apprête à lui dire.
– La dernière fois que je suis venu dans cette maison, j’étais accompagnée de ma femme enfin ma future femme pour être exact, elle s’appelait Leila, c’était la femme la plus belle qu’il m’avait été donner de rencontrer, la plus sensible et intelligente que j’avais eu la chance de connaitre. Nous étions ensemble depuis deux ans, je venais de la demander en mariage lors d’un séjour en Italie sur le lac de Côme. Comme je vous l’ai dit j’étais infirmier, je travaillais de nuit par choix et depuis peu, afin de gagner plus et de pouvoir nous offrir le mariage que nous espérions. Nous étions dans notre résidence principale à quelques kilomètres de là ce soir-là, nous avons dîner ensemble puis je suis parti prendre mon service ne sachant pas que c’était la dernière fois que je la verrait. Aux alentours de 2h du matin, un collègue m’a appelé au bureau des infirmiers et m’a donné le téléphone. Je savais que cet appel au milieu de la nuit était inquiétant mais j’ai gardé espoir, j’ai cru jusqu’au bout que ce n’était qu’un simple appel. Puis je me suis annoncer au téléphone et un agent de police m’a demander de me rendre rapidement à mon domicile. J’ai compris que c’était plus grave que ce que j’aurai pu imaginer.
Ben marque une pause, les larmes coulent le long de ses joues et Célia le regarde fixement, partager entre l’envie de le couper et l’envie d’en savoir plus, de comprendre car elle savait que cette histoire ne s’arrêtait pas cette nuit.
– Lorsque je suis arrivé sur place, les pompiers et la gendarmerie étaient présents, j’ai couru à l’intérieur malgré les ordres de ne pas y aller. Je suis aller dans la chambre mais elle n’était plus là et le lit était recouvert de sang. J’ai perdu pied ce jour-là, j’ai le coeur qui s’est brisée en mille morceaux et rien ni personne ne pourra me le recoller.
– Que s’est-il passé? demande timidement Célia.
– On m’a juste dit “elle a été assassiné” puis, j’ai appris des jours plus tard, qu’un homme avait été interpeller, il a avoué puis s’est rétracté lorsque son avocat est arrivé, manque de preuves il a été relâcher aussitôt, je ne l’ai pas accepté, je l’ai retrouvé et je l’ai tué. Je pensais que ça allait m’aider, me faire avancer, m’aider à accepter, à faire le deuil mais rien n’a changé si ce n’est que j’allais encore plus mal après ça. Je suis aller me rendre directement, je savais ce que je faisais, je savais que je finirai ma vie en prison pour sa mais je n’avais pas le courage de vivre en sachant que cette ordure allait s’en sortir. Je ne suis pas un méchant, je ne suis pas un tueur sans coeur, j’ai simplement vengé ma femme et probablement éviter d’autres meurtres. La tristesse de l’histoire c’est que j’ai pris plus cher que ce que lui aurait pris pour l’assassinat de ma femme. Mais c’est la justice. Je ne peux pas lutter contre et je n’avais pas les moyens de me payer un excellent avocat.
Célia est émue aux larmes par les paroles de Ben, elle savait qu’il n’était pas méchant, elle voyait en lui un bon fond, elle ne comprenait simplement pas toute cette haine dans ses yeux.
– Ce sont ses vêtements? Dit-elle en montrant le short et le pull qu’elle porte.
– Oui, mais ne vous en faites pas, je n’allais pas vous laisser dans vos vêtements sales et troués.
Célia caresse les joues de Ben afin d’essuyer les larmes qui coulent de nouveau sur ses joues. Il prend sa main et la serre dans la sienne. Leur regard se croise, puis ils restent dans la même position quelques minutes, à essayer tous deux de comprendre ce qui se passe dans la tête de l’autre. Elle le voit différemment et même s’il ne la dégoutait pas, elle remarque un charme et une aura puissante se dégager de lui.
Il la regarde, il prend le temps d’observer chacun de ses traits, remarque une cicatrice au coin de son nez, il découvre que ses yeux bleus sont tachetés de points gris, il la touche, et sans jamais quitter son regard, il découvre son corps. Ses mains se laissent aller sur ses hanches, remontent jusqu’à ses côtes, frôle ses seins, passe sur sa nuque et termine leur balade sur ces joues rosées.
Elle aime ça et ne peut pas le nier, elle aimerait aussi le repousser, elle aimerait penser au mal qu’elle ferait à Martin, au mal qu’elle se fait à elle-même mais elle n’y arrive pas, elle n’a en tête que la douceur de ces mains qui la découvre.
Le pouce de Ben se retrouve sur ses lèvres, elle entrouvre la bouche et passe sa langue sur celui-ci. Ben s’avance, l’allonge doucement sur le canapé et embrasse ses lèvres chaudes, son cou, ses épaules, ses seins… puis tous deux retirent leurs vêtements et Célia ouvre ses cuisses afin de laisser Ben entrer en elle. Ce qu’elle ressent alors est magique, elle ne l’avait jamais ressenti auparavant. Elle aime le sentir en elle, elle aime entendre son coeur battre de cette manière, elle aime se sentir désiré comme jamais elle ne l’avait été auparavant.
Ben ne ressent ni culpabilité, ni honte. Il veut simplement profiter de l’instant présent, Il vit sans penser au lendemain depuis plus de trois années et il sait que ce n’ait pas ce soir qu’il va changer ça, il sait que d’une minute à l’autre le GIGN peut débarquer dans cette maison et l’embarquer, il sait que si c’est le cas il sera de nouveau condamné pour une peine encore plus lourde, mais ils n’y pensent pas. Son seul souhait à cet instant c’est de n’être qu’avec elle, de la sentir, de l’embrasser, de la toucher, de lui faire l’amour passionnément.
Lorsque Célia ouvre les yeux, elle est allongée sur le sol, il fait encore nuit dehors, sa tête est posée contre le torse de Ben. Elle ferme les yeux, se souvient, se remémore et soupire. Elle se lève, file dans la chambre, regarde le réveil, il est 6h. Elle n’a pas l’intention de partir.
Lorsque Ben ouvre les yeux, il est allongé sur le sol, il fait encore nuit dehors, il est seul. Il se remémore la nuit qu’il a passé et se lève d’un bond. Où est-elle? Se demande-t-il. Il file dans la chambre, regarde le réveil, il est 6h05. Il entend l’eau coulée, il sourit et va dans la salle de bain et y découvre Célia, dos à lui dans la baignoire, l’eau coule le long de son corps, il l’observe quelques minutes avant de la rejoindre.
L’eau chaude rassure Célia et à cet instant elle est bien, elle pourrait rester sous l’eau pendant des heures à regarder la faïence de la salle de bain et à réfléchir aux heures qu’elle vient de vivre. Mais elle sent de grand bras l’encercler et le corps de Ben se blottir contre elle, elle se colle elle aussi un peu plus fort contre lui et tourne le pommeau de douche de manière à ce que lui aussi se réchauffe sous l’eau brûlante. Il l’a retourne face à lui, défait ses cheveux attaché en chignon et l’embrasse. Il l’allonge dans le fond de la baignoire, s’allonge au-dessus d’elle juste avant qu’elle ne lui ouvre ses cuisses pour qu’il puisse lui donner ce dont elle raffole désormais. Ben ne se fait pas désirer et lui fait l’amour une nouvelle fois dans cette salle de bain rempli de buée.
Étrangement, c’est comme si elle savait tout de lui, et il savait tout d’elle. Ils s’appartenaient le temps d’une nuit. La prison, les meurtres, Martin étaient oubliés. Tous ces problèmes étaient à des années-lumière de cette salle de bain, de leurs deux corps enlacer. Ils souhaitaient la même chose : Vivre cette nuit toute leur vie, parce que cette nuit-là, ils y croyaient, plus que tout. Ils croyaient au bonheur, à l’amour, au pardon.
À 8h ce matin-là, Célia est allée à la boulangerie, elle a appelé le travail pour prévenir qu’elle ne viendrait pas. Elle à préparé un petit déjeuner de roi pour son amour d’une nuit. Ils ont discuté, des heures durant, fait l’amour une énième fois et lorsque Ben dormait, Célia a récupéré ses affaires et s’en est aller.
Lorsque Ben se réveillera, il découvrira que sa belle d’une nuit, est parti.
Puis il lira ce mot : “Merci pour la nuit la plus magique que j’ai eu la chance de vivre dans ma vie, ne change pas qui tu es. Je te laisse mon numéro, si tu souhaites fuir de nouveau, emmène moi avec toi cette fois.”
Félicitations Elisa pour ta première participation,
Le Pen est ajouté au concours !
C’était.. Génial. J’ai adoré. J’aimerais une suite.