Ça n’était guère qu’un point désir
Posé comme un ocelle
Sur l’aile d’un ange affidé.
Minuscule compagnon
De mes joutes neuronales qui,
Ce faisant, mémorisait les données
Que je glanais çà et là
Comme on cueille la mûre
Et la framboise
Sur les bords de son sentier de vie.
Alors,
Ostensiblement,
Les idées ont germé…
Et puis,
Qui peut nier que durant une vie laborieuse,
Il ou elle n’a pas connu des moments féconds
Qui se mettent en latence procréative
Dans l’attente d’une possible délivrance:
La retraite… Ah la retraite!
Au début tu exultes…
Pensez donc,
J’attendais cette seconde vie depuis l’âge de 16 ans
Sans le savoir…
Ah, le savoir!
Il y eut celui qui me fut enseigné
Comme à tout un chacun.
Et puis il en vint un autre,
Le vrai,
Celui qui s’apprend “sur le tas”,
Accompagné de son lot de souffrances,
D’expériences et de joies.
Au début, c’est le savoir généraliste,
Celui qui se conteste d’emblée…
J’étais jeune il est vrai.
Alors je voulais leur prouver qu’ils avaient tort.
Il fallait refaire ce monde poussiéreux.
Tout changer!
Et puis il y eut la vie…
La vraie…
Celle qui contredit
Jusqu’aux idées-reçues des campus.
Au début de ma seconde vie,
J’ai changé mes outils.
Il y eut la plume
Il y eut l’encrier.
Alors le petit point dans mon esprit se mua en Bigbang.
RHD