Échoué comme un navire,
Après la tempête ;
Écartelé comme un martyre,
Des pieds à la tête.
La chair meurtrie
Par les flammes ;
Rien qu’une envie
Changer de drame.
Éprouvé par la Peur,
Quand la Mort fait face ;
Effronté à cette heure
Quand l’ordre menace.
Les yeux perdus dans l’horizon,
Je regarde et espère,
Qu’un bateau trace son sillon,
Près de ces côtes, que je désespère.
Naufragé du désir,
Je divague dans l’écume des jours :
Je me noie dans les souvenirs,
Qui me font regretter l’Amour.
Naufragé de l’Amour,
Prisonnier de Toi,
Je suis depuis le jour
Où d’un regard, tu me foudroyas.
Quand coulent des rivières,
Du visage attristé ;
Seules les prières,
Peuvent consoler.
Prier de plus en plus fort,
Sans rien attendre, mais espérer,
Qu’un jour, du dehors,
On ne vienne nous chercher.
Les rêves s’évanouissent
Contre les frontières de l’Ennui ;
Les envies s’étourdissent
Dans les secondes qui s’enfuient.
Enchaîné à mon exil,
je suis et demeure
Retiré sur cette île,
Peu à peu, je me meurs.
Naufragé de ton Amour,
Depuis ton apparition,
Un sentiment aveugle et sourd,
Fait naître, en moi, la passion.
Prisonnier de Toi,
De ton corps, de ta voix,
Je veux te servir pour toujours,
Avec Loyauté et Amour
Retourner chez moi,
Revoir celle que j’aime,
Rien qu’une seule fois,
Juste la sentir mienne.
Pour une nuit, pour un jour,
Revivre les délices
Que nous offre l’Amour,
En redevenant, acteur et actrice.
Mais, l’Utopie d’un amour passé,
Ne peut changer la dure réalité ;
Je suis là, seul, hanté
par les souvenirs qui, d’Ailleurs,
Me font chaque jour tout regretter.
Aujourd’hui, sur les rives de la démence,
Je déambule et attends l’heure,
À laquelle, de ta présence,
Tu éclaireras de nouveau ce ciel sans couleurs.
« L’Utopie nous permet de rêver l’Avenir dont nous avons besoin pour vivre le présent. »
Bloch