Chapitre 14 : La révolte
Cali ouvrit les yeux, l’herbe sur laquelle, il gisait était agréable et bienveillante. Il ne savait où il était mais les cris qui venaient lui percer ses oreilles, lui rappelèrent sa situation.
Les trois hommes prenaient du plaisir à voir la princesse se débattre et s’époumoner pour rien. Il était trois, elle allait avoir ce qu’elle méritait. Les sorciers au loin s’étaient assis attendant que les épéistes finissent leur affaire. Tout à coup tous les hommes ressentirent un danger, une sensation désagréable et dangereuse se trouvait tout près. L’homme dégageait une aura impressionnante, il n’avait jamais vécu cela. L’homme qui pensait prendre son plaisir avec la princesse regarda vers Cali, allongé. Une enveloppe noire l’entourait puis disparut. L’homme n’eut le temps de rien dire que lui ainsi que ses deux acolytes eurent la tête coupée. Les sorciers se relevèrent brusquement et se mirent en position de défense.
L’ombre noire était près de la princesse. Le sorcier de la nature attaqua les deux personnes avec le plus de lianes qu’il pouvait. Le sol s’affaissa sur un rayon de dix mètres laissant un nuage de poussière persistant. Une personne le traversa tout en le dissipant, elle était rapide. Le sorcier de la nature créa un mur de pierres sur le passage de son adversaire mais il passa à travers. Il avançait inexorablement vers eux. Les deux sorciers envoyèrent des tornades de glace et de feu qui le frappèrent de plein fouet. Ils poussèrent à fond leur magie mais il avançait encore et encore. Il arriva à leur hauteur. L’énergie noire qui entourait Cali et ses yeux rouges finirent de terroriser les sorciers dépourvus de solution face à cet adversaire si fort. Le chevalier brandit son épée et tua tour à tour ses trois hommes avec un enchaînement rapide qui les perfora au niveau du ventre.
Cali épuisait tomba à son tour en retrouvant sa forme originelle mais vidé de toute énergie. Aude qui avait été mise à l’abri par ce dernier juste avant l’attaque des racines accourue auprès de lui. Elle se mit à genoux la tête du jeune homme sur ses cuisses. La brise soufflait faisant onduler sa blonde chevelure. Elle disposa ses mains sur Cali étendu.
– « Cocon fleuri » invoqua telle
La brise s’accentua et attira des pétales qui enveloppèrent le jeune homme. Endormi, Cali se sentit apaisé, protégé et en sécurité, il se reposa paisiblement au soleil couchant dans cette chaleur si pure et réconfortante.
Les premiers rayons de soleil frappèrent le visage de l’homme. Il ouvrit les yeux. Sa vision matinale encore flou s’éclaircit petit à petit, laissant entrevoir l’éclat et la beauté du visage d’Aude. La princesse n’avait pas fermer l’œil de la nuit, veillant au bien-être de son sauveur. Il ne se rappelait plus trop ce qui s’était passé. Il vit la femme à la tenue arrachée et ses souvenir refirent surface. Il se dépêcha de récupérer des affaires au niveau des chevaux qu’il avait laissé juste avant l’attaque pour aider sa protectrice. Il savait qu’il avait atteint un niveau supérieur de maîtrise de l’épée mais cela n’avait durer que trois minutes et son état de fatigue après était inquiétant. Il fallait absolument qu’il maîtrise cette technique pour pouvoir sauver des gens sans en perdre.
– « Je suis désolé si mon aspect physique d’hier vous a rebuté ».
– « Je n’ai pas eu peur. Votre aspect physique avait changé mais pas l’énergie que vous dégagiez. » dit-elle avec sincérité.
– « Vous êtes magicienne ? » demanda Cali
– « Oui, je ne sais pas grand chose de ma mère sauf qu’elle était magicienne. On dit d’elle qu’elle était très douée mais qu’un sorcier de votre pays l’aurait vaincu, en utilisant des moyens sournois ! On ne m’a jamais dit son nom ! »
– « En tout cas, votre magie est fabuleuse, je me sens en très grande forme. Merci de m’avoir guéri et sauvé ! » dit-il en s’inclinant devant la jeune femme.
– « C’est vous que je dois féliciter car je nous pensais perdu et vous vous êtes dépassé pour me sauver d’une mort affreuse. Mais je vous demanderai de ne pas dire que je suis une magicienne, mon père ne le supporterait pas. Depuis la mort de ma mère, il ne veut plus de magicien ou de sorcier, alors savoir que sa fille en est une, ça le tuerait. »
– « Je ne dirai rien, à part que vous avez un pouvoir merveilleux, mais ça je ne le dirai qu’à vous. »
La femme prise d’émotion sourit, se jeta sur le chevalier et l’embrassa. Cali surpris accepta ce baiser et trouva la chose fort agréable. La princesse gênée présenta ses excuses au jeune homme qui lui attrapa le bras et recommença. Après avoir enterré Francisco dignement et récupérait toutes les épées à l’aide d’un sac magique, qui pouvait absorber les objets que l’on souhaite sans prendre de place, les deux voyageurs se dirigèrent vers Bordes accélérèrent pour rattraper leur retard.