Elle est un embryon et déjà elle a de la compagnie, elle n’est pas seule. Sa venue au monde est très confortable, elle est privilégiée .Elle grandit, elle gazouille et sa moitié lui répond. Elle est tout de suite comprise et ensuite viennent des échanges de la vie très atypiques.
En effet ce n’est pas une vie comme les autres, les autres lui semblent si lointains, elle a sa moitié ça lui convient amplement.
Elles sont deux éléments qui ne font qu’un. Une symbiose parfaite qui rend ces deux jumelles invulnérables, invincibles, elles se suffisent à elles même. L’affection et l’attention à leur entourage sont relatives, elles ressentent cette symbiose si intense, elles s’aiment, elles se comprennent nul besoin de se parler elles n’ont qu’à se regarder. Dans leur petite bulle, elles traversent les intempéries de la vie sans difficultés, elles sont heureuses et se protègent mutuellement.
Malheureusement la vie n’est pas un long fleuve tranquille et une mauvaise nouvelle arrive. L’une d’elles tombe gravement malade, oui, une cardiopathie s’est installé dans le corps de Swann. On explique à Lana que désormais il lui faudra protéger sa sœur. Elle le sait, la vie de sa jumelle se compte en quelques années. Elle ne tiendra pas jusqu’à ses dix huit ans, c’est ce que disent les grands spécialistes, qu’à ne cela ne tienne ! Des frayeurs ont troublé leur adolescence, trois opérations du cœur pour Swann et pourtant elle est toujours là ; l’amour n’en devient que plus puissant, c’est l’envie de se battre !
Cet amour exacerbé n’a fait qu’amplifier les moments de bonheur. Que de joies lors de leur adolescence, minimes soient-elles, elles étaient devenues puissance dix.
Dans sa vingt neuvième année Swann est partie dans le ciel comme une étoile filante. Pour Lana ce fut la fin de son monde. Comment côtoyer à présent celui des autres ? Elle n’y connaissait rien. La suite de sa vie fut un dur labeur, elle se sentait comme amputé d’une partie d’elle même, elle était devenue coureur unijambiste de saut de haie. Ces courses de haie elle se mit à les faire malgré les chutes, elle ne céderai pas elle avait appris à combattre. Il lui fallut du temps pour se dégager de cette souffrance si intense. Sa vie de mère et sa vie tout court lui ont fait mettre en veilleuse cette sourde douleur lancinante.
Plus tard se retrouvant face à elle même, la résilience est enfin apparue. Lana s’est emparée de celle- ci, si précieuse, si vitale. Aujourd’hui sereine elle a appris qu’il existe plusieurs vies, elle en a vécu deux, celle avec sa sœur et celle avec les autres . Celle des autres est devenue sienne, elle ne rejette rien au contraire elle prend tout, elle en a besoin. Elle a appris à vivre avec eux et à les aimer. D’unijambiste elle est devenue boiteuse et aujourd’hui elle marche vers l’avenir.
Ce qu’elle a appris au final c’est que l’on peut être aimé et aimer de façons tellement différentes ! Elle ne regrette rien de sa vie, une vie si cruelle si intense et malgré tout si belle.
Pen revu et corrigé, n’hésitez pas à donner vos impressions !
Bravo