Elle tenait dans sa main, les dernières forces du lendemain. Les cris et les larmes avaient laissés place au calme. Un serein temporaire dans les tourments d’une vie bien trop précaire.
Ce matin il était parti. De bonne heure.
Elle faisait semblant de dormir. Cachée, à l’abri, emmitouflée sous un coussin. Elle l’avait laissée partir comme on attend la fin d’un orage.
Lorsque la porte claqua d’un bruit sec, elle pleura.
Ceux qui pourraient dire que le temps qui passe laisse place à une habitude ont tort. Le temps n’était qu’un rendez-vous inéluctable avec lui.
Les plaisirs étaient partis. Ne restaient que la soumission. L’illusion d’une possession d’un homme qui avait déjà tout perdu mais sans le savoir.
Il jouissait, elle pleurait.
Magnifiquement bien écrit, très touchant. Merci pour ce partage.