Dimanche 3 Juin 2040, 17h31 ; Vingt-et-un jours avant le braquage.
-Tous est prévu. Jusqu’au moindre détails, non ? Pourquoi ne pas le faire demain ? Demandais-je.
Tristan m’attrapa violemment par l’épaule, et me la secoua pour tenter de me faire reprendre mes esprits. Il n’en démordait pas, et moi non plus, je dois dire. C’est vrai quoi, après tout, pourquoi ne pas le faire demain, ou même ce soir ? On a analyser toutes les possibilité. Au mieux, on repars avec un camion remplis de billet vert… Au pire, on se fait chopper et on va direct en taule. Y a pas mort d’homme. Tout est calculer.
-Je ne suis pas comme toi, moi ! J’ai ma femme qui m’attend ! Ma fille aussi qui patiente jusqu’à mon retour ! Je compte pas les perdre a cause d’un gars comme toi. Pigé ? On fait comme on a dit, et c’est tout. Et si on doit attendre une semaine de plus, on le fera. N’oublie pas que tu dois faire ami-ami avec un des leurs. Tu dois être suffisamment proche de lui pour pouvoir voler son badge et sa clé.
Ouais. Il ne changerait pas d’avis pour si peu. Peu importe mes arguments, il ne changera pas d’opinion. Autant obtempérer
-Ouais, mec… Mais euh… C’est qui, le gars avec qui je dois faire ami-ami ?
Il me lâcha, et attrapa sa tête dans ses deux mains tout en tournant autour de moi, comme un animal enragé. J’avoue que si je ne le connaissais pas aussi bien, il pourrait me filer les jetons. Mais, il fallait dire que ce n’était pas le cas. Ou du moins, pas totalement.
-Putain mais faut tout te dire a toi ! Tu retiens jamais rien ! Regarde, c’est écrit là !
Il me balança les fiches qui était précédemment installer sur mon bureau. Je m’abaissa au sol pour toutes les ramasser, jusqu’à tomber sur une photo d’un jeune homme d’une vingtaine d’année. Putain mais j’hallucine… Il veux vraiment que je deviennent pote avec le fils du directeur…? C’est une mission suicide ! Surtout si il me grille… Et comme d’hab’ c’est a moi de faire tout le sale boulot.
J’préfère l’action. Pas passer ce gars en filature pour lui soutirer des informations. Surtout qu’au final, je prendrais les plus grands risques niveau morale. Il se foule pas, l’autre.
-T’es sérieux ? Je dois apprendre a connaître Martin Levoyer ? Le fils du grand patron ? Et si j’me fais chopper ?
-Non mais je rêve… Et encore une fois, tu penses qu’a ta gueule. Petit enfoiré. La dernière fois j’te rappelle que c’était moi qui a approcher l’appât. C’est normal que ça tourne !
-Mais là on parle du patron de tous les patron ! C’est le PDG de l’entreprise. Et je dois… Dialoguer avec son futur successeur ? Quel blague merdique…
Tristan serra sa mâchoire, et ses poings. Je savais que je le mettais dans une rage folle. Mais je n’y pouvais rien ! Il pouvait me mettre dans de beaux draps ! Et c’était ça, le pire de tout.
-Et alors, merde ?! Tu comptes abandonner ? Laisser tout tomber a cause de ça ? T’es pret a perdre plus de deux milliards qui aurait pu être dans ta poche ? Par peur d’être attraper, vraiment ? Je t’ai connus plus courageux que ça. C’est pas bon de vieillir.
Je l’attrapa par le col de son pull, et le poussa violemment en arrière. Pour qui se prenait-il ? Il chancela mais tint droit jusqu’au bout. Tristan se mit a ricaner, sans doute savait-il qu’il toucherait ma corde sensible en me disant ça… Ouais, j’avais passer la trentaine, et je le vivais mal. Et alors ? Il n’avait aucun droit de jouer la dessus pour me faire craquer.
-Alors, marché conclus ? Tu va jouer l’appât dans la tanière ? Tu vas approcher le fils du PDG des plus connus au monde ? Ou tu vas rester le cul sur ta chaise en tant que petit assistant de gestionnaire ?
Je réfléchissais a vive allure. En fait, il n’avait jamais était question d’arrêter tous ça.
-Marché conclu.
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Lundi 4 Juin 2040, 6h30 ; Vingt jours avant le braquage.
La tête dans les vapes suite a la nuit courte que je venait de passer, je me leva sans hâte. Il fallait bien pourtant que je me prépare pour infiltrer la base de données de Mr Martin Levoyer. Scott, mon célèbre acolyte a pirater hier son portable. Il devait éplucher diverses informations, et il ma filer son numéro. J’devais attendre d’être a ce matin, avant 08h00 pour mettre en place toute notre stratégie.
Une fois avoir pris mon petit déjeuner, m’être vêtu pour cette journée qui me sembler d’un ennuis mortel… Je trifouilla dans mon téléphone pour ajouter le numéro du fils du PDG.
Je tenta de connecter mes quelques neurones sauver pour réfléchir au message que je devait envoyer.
Bien que le plan était vu et revu, je ne savais comment engager la conversations. Et si il griller tout ? Comment je rattraperait le coup ? Plus le temps de réfléchir. Je tapa sur mon clavier un message.
” 7h01 ; Salut ! Je suis désolée de te déranger… Une amie m’a beaucoup parler de toi et… Oh je sais que c’est bête mais… Je lui ai demandait ton numéro. J’espère que ça ne t’embête pas ?”
Les minutes défilères, jusqu’à ce que le fameux “lu” s’encadra en dessous de mon message. J’attendit avec appréhension, que quelque chose se passe. Et alors que je n’y croyait plus… Il se mit a écrire en retour.
” 7h12 ; Salut. Puis-je savoir pourquoi tu lui as demander mon numéro ? Et, non cela ne m’embête guère. Je n’ai pas beaucoup de personnes qui prennent le temps de m’écrire. Mais je ne compte pas t’ennuyer avec mes histoires, c’est promis.”
“Tu ne m’embête pas, tu sais ! Si je t’ai envoyer un message c’est pour apprendre a te connaître… Tu dois trouver que je suis une fille désespérée pour faire ce genre de chose. Mais je trouve que tu as l’air très intéressant, et sympathique.”
“Non, tu n’es pas désespérée… Je comprend dans un certain sens… Vouloir être entourés de personnes et normal. Il faut juste parfois s’armer de patience. Je suis désolé, je vais devoir aller travailler. On se parleras plus tard.”
Je n’y croyais pas. Il mordait a l’hameçon plus vite que mon ex ! Et je dois dire que c’est un exploit ! C’est déjà une bonne chose. Il doit vraiment être désespéré pour parler a quelqu’un dont il ne sait rien… Pauvre type quand même. Je n’aimerais pas être a sa place.
Me faire passer pour une nana toute émoustiller me sembler bien plus facile que de jouer mon propre rôle. Bien sûr qu’a un moment je devrait me rapprocher de lui en étant moi-même… Ca fait une semaine que j’ai postuler en tant que stagiaire, et que j’ai mis en standby mon travail pour cette mission a haut risque. Et le pire… C’est qu’avec mon expérience en tant qu’assistant de gestion, j’avais réussis a y aller pour deux semaines. Et si je dois me préparer en vitesse, la tout de suite, c’est car je commence aujourd’hui et que j’avais complétement zapper. Je suis un véritable boulet sur pattes, mais au moins moi, je l’assume.
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Lundi 4 Juin 2040, 07h50 ; Vingt-et-un jours avant le braquage.
Je suis fin prêt pour ma première journée en repérage dans le repère du tigre… Enfin du moins, si j’arrive a trouve la salle avant qu’il sonne 08h00. J’ai beau chercher partout, je ne trouve aucune salle mentionnant “stagiaire”. En même temps, c’est un véritable labyrinthe… Je retourne a l’accueil, et voit une jolie blonde parler avec un gars brun. Je m’approche pour demander des renseignements.
– Eh, ma jolie ? Tu saurais pas ou se trouve la salle pour les stagiaires ?
Le brun se retourna, et mes yeux se firent rond comme deux billes. Le fils du PDG, là, devant moi ! C’était pas possible… Avec ma phrase d’accroche, je ne pouvait faire que pâle figure. Je contempla mes chaussures, choses que je ne faisait pas souvent, mis apparts quand j’étais atrocement gêné.
– Tu t’appelle comment ? Me demanda t-il.
Je releva la tête, et lui répondit que je me prénommé Arthur. Il arbora un visage de marbre devant ma réponse, jusqu’à avoir un pâle sourire.
-Bien. Tu peux me suivre, tu va m’accompagner dans mon travail.
J’hocha la tête, bien que surpris d’être jumelé a Mr Martin Levoyer. Encore un bon point pour notre affaire. On dirait bien que la chance est avec nous.
Nous montâmes plusieurs escaliers, puis il se figea net, je faillit lui rentrer dedans.
-Mince… Il faut que j’aille voir père pour lui dire que tous les stagiaires sont arriver. Dit-il. Continue de monter les marches, puis entre dans l’avant dernière porte a droite. Je t’y rejoins d’ici cinq minutes.
-Compris.
Je fit ce qu’il me dit, grimpa les escaliers, alla au fond du couloir, ouvrit la porte, et m’installa sur le petit sofa en cuire beige trônant au centre de la pièce.
Les minutes s’écoulèrent, laissant place a bien plus que 5 minutes. Une demi-heure venait de s’écouler, et Martin n’était toujours pas venu me rejoindre.