Les habitudes font mal. Un être cher disparaît, un être humain, un animal ou autre chose ? Le quotidien qui rassure, les banalités de tous les jours qui semblent appropriées à notre vie.
Et tout devient insupportable le jour où il en manque une qui vous est précieuse. On ne comprend pas, le rythme est arrêté, il faut repartir dans un autre sens, une autre signification, ce n’est pas si simple. À nouveau les rouages de la vie doivent être huilés, est-ce si confortable que ça ?
J’entends une pie qui jacasse, ce n’est pas mélodieux, elle veut juste me dire qu’elle est là, qu’elle vit et que les choses n’ont pas d’importance.
Mon rouage lui, il grince, il grippe au fond de lui même, signe de son insatisfaction. Ça remonte jusqu’au fond de ma gorge, j’ai envie de vomir. Je ravale cette sensation, cette envie physique. Le dégout s’installe, ça ne me ressemble pas et pourtant j’y suis dans cet affre de l’amer désillusion de la vie.
Je le savais, une douleur allait venir, j’allais souffrir et malgré tout, le coeur a du mal à supporter le choc, cette habitude n’existe plus.
Les circonstances, les états d’âme du moment et le reste sans intérêt, je me retrouve face à ce sentiment de désarroi si présent, si obséquieux, je le hais. Vais-je devoir le supporter en signe d’abnégation sur ma vie ?
A nouveau ça ne me correspond pas, je m’y refuse, ma vie ne m’a pas donné cette conviction. Je me retourne et je la regarde elle n’est pas si moche que ça, alors quoi?
Alors je vais respirer un bon coup, regarder les arbres, la nature, tout ce qui vit, ce qui semble une quiétude, une bienséance de la vie.
Le pour ou le contre tout n’est qu’une question de choix. Le mien est de ne pas céder à cette solution si facile qu’est le désespoir, j’ai envie d’autre chose.
Mes habitudes je vais les changer, je vais ouvrir d’autres portes celles de la consolation et du désir de bien vivre, tout le reste devient insignifiant.
Je me précipite sur ces ouvertures, elles me semblent si belles et je ne doutes pas qu’elles vont me réussir, cette présomption semble de bon augure.
Texte sympathique qui fait réfléchir. 🙂
Merci beaucoup !
Un seul être vous manque… Je partage bien des angoisses et désillusions avec vous. Elles sont si bien décrites. Ce qui est triste, c’est que l’introspection n’abîme que soi-même. Amitiés Nolwen.