Le soleil se levait doucement sur le domaine et le brouillard enfermait le château comme pour le couper du monde.
Tout irait bien sans ce cri, une femme, son cri strident raisonne et se perd dans l’air froid du matin. Une femme à genoux à coté de celle qui fut, encore hier, sa servante. Pas de sang, pas de marque ni de blessure, seulement des yeux vitreux et grands ouverts. Le visage enfoui dans les mains, la comtesse ne voit pas que le corps devant elle commence à bouger, la servante se lève dans un silence absolu et tourne sa carcasse funeste vers sa maitresse. La dernière chose que cette dernière ait vue est le regard vide et froid de sa confidente pendant que celle-ci resserrait ses mains glacées autour de son cou.
Plus tard dans la journée, l’enquête conclut à un meurtre suivi d’un suicide, le corps de la servante aillant été retrouvé en contrebas d’une fenêtre ouverte. Au même instant, s’enfonçant dans la brume, sourire aux lèvres, le démon tueur à gages s’en va vers son prochain contrat.
En dire tant, nous faire ressentir autant de choses dans si peu de lignes ! C’est un savoir faire étonnant !
Superbe. On a l’histoire, l’ambiance, le fin mot de l’histoire. Seule l’expression "démon tueur à gages" m’a semblé ne pas coller avec le reste, mais c’est peut être fait exprès !
@R. PONTON, merci, quelque chose me dérangeais dans cette histoire, je vais la modifier