J’ai faim … durant des semaines la nourriture était abondante et je n’avais que peu d’efforts à faire pour remplir mon garde-manger. J’aurais, peut-être, dû me rationner car voilà plusieurs jours que plus rien n’approche de chez moi. Je dois aller voir ailleurs. Je commence ma lente et prudente descente en direction du sol. En explorant les environs, tout devient clair ! Couché au milieu de la pièce d’à côté, je découvre un cadavre. Ce corps, vieux de plusieurs semaines, est à l’origine de toutes ces délicieuses mouches. Les poils de mes pattes se hérissent, un bruit de porte me fait sursauter et je regagne très vite ma toile, mon refuge. Depuis cet observatoire, je vois mon ami, celui qui fait renaître l’espoir en moi. J’ai la joie de vivre avec un tueur en série qui alimente régulièrement sa cave de nouveaux corps frais. Dans quelques jours, je vais me régaler.
Corne d’abondance
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L’espoir du soir et le chagrin du matin…