CHAPITRE 1 : Empath
Dimanche soir – maison des Wilson – Meldia City
Je finis de ranger mes quelques affaires que j’avais amené pour le weekend dans mon sac. Je le ferme, et le balance sur mon épaule, attrape ma veste, repousse la chaise contre le bureau et ferme ma chambre.
Mes affaires posées dans l’entrée, je retrouve mes parents dans la cuisine. Je ne fais pas attention au fait qu’ils arrêtent de parler à mon arriver et embrasse leurs joues.
– Merci pour ce weekend, dis-je, en faisant un dernier câlin à papa Li’.
– Humm, répond-t-il, en me serrant plus fort dans ces bras.
– Allez, ne t’inquiète pas Liam, dit mon autre papa, Éric.
Je ne dis rien, force à l’habitude, c’est toujours comme ça les départs. Papa Li’ pourrait presque pleurer, si nous n’avions pas déjà eu cette conversion. L’indépendance, le fait de partir mais que je les aime quand même.
Je mes affaires sur le siège passager et enclenche le moteur de ma voiture, je fais un dernier au revoir de la main par la fenêtre, je les vois re-rentrer dans la maison, quant à moi, je pars, direction Okona City.
Je viens de commencer les cours mais j’avais un weekend un peu tranquille, voyant mes parents insister pour que je vienne, et sans contrainte, je suis partie vendredi après-midi. Mais dès demain, les cours commencent sérieusement. J’ai deux heures de routes jusqu’à Okona City, ma ville étudiante. J’ai repris une chambre étudiante pour cette année. L’année d’avant, il y a eu quelques problèmes on va dire, et je suis partie en mars de ma chambre et suis rentrée à Meldia. J’ai suivi les cours à distance pour la plupart, sinon il faut prendre le train mais c’est long.
Ce weekend m’a permis aussi de… Je ne sais pas vraiment en fait. De confirmer que j’étais toujours moi-même on va dire….
J’ai trouvé ce mot il y a quelque année, qui me correspond bien. Empath. L’empathie, faculté de ressentir les émotions des autres. C’est presque tout moi. J’arrive à percevoir les émotions des personnes autour de moi aussi loin que je me souviens. On va dire qu’au début, je ne comprenais pas ce qui m’arrivais, je n’arrivais pas comprendre les émotions que je ressentais, jusqu’à que je réalise, que ce n’étais pas les miennes que je percevais. J’ai trouvé cette réponse pendant la middle school (collège), et le mot qui va avec. J’ai fait avec pendant pas mal d’année, essayant de le contrôler, rester muette, à l’écart des personnes. Puis, ça c’est manifester dans mon sommeil.
L’horreur de ne pas pouvoir contrôler mes habilités pendant la nuit, me faisait faire des rêves et cauchemars, j’avais un sommeil agité, et finalement je craignais de dormir. On m’a prescrit des somnifères, ça à calmer le jeu. J’en prends toujours d’ailleurs. Pas sûr que ça marche aussi bien qu’avant par contre.
Cette petite escapade m’a donc confirmée que j’étais toujours une empath. Être dans une maison pleine de vie, avec de l’amour a chaque coin de la maison, d’être près de mes parents tout simplement.
J’ai tout ressenti. Je ne sais pas vraiment comment me sentir avec cette information. Je ne sais pas si je suis déçue et énervée d’être toujours capable de faire ça ou si je suis rassurée.
Avec la rentrée qui approché, j’ai augmenté la dose d’herbe, ce qui m’a fait douter de mon pouvoir. Etant vide tout le temps. Mais avec parents, j’ai plus du mal à repousser mes habilités. Ma visite m’a permis de voir que même avec les herbes, les somnifères, j’arrive à toujours à percevoir. En vrai, je pense que j’ai déjà ma réponse à ma question précédente.
Je suis terrifiée. Terrifier de ne pas arriver à gérer toute cette merde. De ne pas réussir à me contrôler. De faire du mal à quelqu’un. Que ce qui s’est passé en mars, ce repasse. Ou pire, ce qui s’est passé pendant mon année senior (terminal).
Au hight school (lycée), j’ai beaucoup fait de recherche sur l’empathie, le système nerveux impliqué dedans, la naturopathie. J’ai alors confectionné un mélange d’herbe qui est sensé m’aider. J’en fais des tisanes que je prends tous les matins. Mais cet été, j’ai forcé la dose, ce qui explique mon sentie de vide depuis trois semaines.
C’est peut-être le moment de rediminuer la quantité. Je suis handicapé par mes pouvoirs mais je veux vivre un minimum, c’est-à-dire ressentir un peu de mes propres émotions. Ce qui dure quand on se sent vidée. Je vais juste forcer sur mon cerveau pour éloigner les émotions des autres.
Désolé Ellarym, mais il y a beaucoup de fautes. Si tu prenais du temps pour corriger ce serait bien.