Chapitre 48 : Enlèvement (partie 2)
La nuit commence enfin à tomber doucement, tout ce que je sais c’est que le mieux pour nous c’est d’être partie avant dix heures, soit six heures du matin.
Alors qu’il fait nuit, je me décale petit à petit vers la tente blanche où est Emil, quand personne ne me regarde je me déplace un petit peu plus.
Il reste une dizaine de mètres, il y a un grand brouhaha et un autre groupe rejoint celui déjà là.
Je ne reconnais encore personne, pas de signe distinctif à part d’être tous bruns, ils éteignent directement leur lampe de téléphone quand il arrive dans notre zone où nous sommes éclairés par des torches.
Ils se rassemblent et se saluent.
C’est le moment, je me dis !
Alors je me relève et cours vers la tente de toutes mes forces.
Mais ne peux faire que quelques pas que je suis prise d’une douleur et me plie en deux.
Je ne trouve plus d’air, je n’arrive pas à respirer !
Je porte mes mains autour de ma gorge, mais elles sont toujours liées. Je suis d’un coup soulevé du sol de quelques centimètres, toujours la gorge compressée, l’air de rentrant pas dans mon corps. Mes yeux s’agrandissent de peur alors que j’essaye de chercher de l’oxygène en vain.
– Tu essayes de faire quoi ! Crie une voix que je connais bien.
Je me retrouve face à la femme sa main tendue devant elle qui se referme sur quelque chose. Ma gorge !
– J’ai juste besoin que tu sois en vie pour quelques heures encore ! Crie-t-elle alors qu’elle resserre ma gorge avec sa magie.
Je retombe enfin sur le sol, mes mains sur le sol d’herbe et de terre, à quatre pattes, je respire à grande bouffer l’air.
Une larme s’échappe de mon œil sous la douleur mais je suis vite relevée et propulser contre un arbre et des cordes m’encerclent, m’attachent toujours par les mouvements de mains de la sorcière.
– Vous me voulez quoi ? Dis-je la voix un peu enrouée alors que les liens autour de mon corps se resserrent.
– Tu le sauras bien vite, me répond-elle alors qu’elle se retourne et retrouve les gens qui sont silencieux, regardant notre interaction.
Ils ont presque peur d’elle. Non plus intimider par elle.
Ma tête se relève bien vite quand on entend un grand fracas. La femme vient juste de faire tomber un arbre par un mouvement de main.
Puis elle continue sa vie normalement alors que tout le monde à sursauter, quant à moi je me plonge dans mes pensées.
Je ne veux surtout pas penser au pire et pourtant ce n’est que ça qu’y me vient à l’esprit alors qu’elle vient de dire qu’elle a besoin de moi en vie. Dans neuf heures je ne le serais plus…
Ma tête s’affaisse et mes yeux tombent sur le bracelet qu’Emil m’a offert pour Noel. Les pierres violettes. Je ne peux pas mourir, je viens de dire à mes parents pour moi, j’ai fini par trouver un équilibre dans ma vie !
J’essaye de bouger avec les cordes mais c’est peine perdue, je suis coincée. J’essaye d’entrevoir Emil mais ne vois rien avec la toile de tente, il doit toujours être semi-conscient avec la verveine qu’on lui injecte depuis que je suis réveillée.
Je ne peux littéralement rien faire. Alors j’attends, j’observe les étoiles dans le ciel et espère que Natalie va se rendre compte de quelque chose qu’elle pourra nous sauver. Ou du moins sauver Emil.
Les heures défilent, je réussis à m’endormir debout contre l’arbre au bout d’un moment, une trentaine de minutes ou une heure. Mais je ne suis pas du tout reposée alors que je vois le groupe s’endormir sur des tapis de sol avec toujours une équipe qui nous surveille. Et bien sûr la femme est toujours devant mes yeux m’observant de son regard perçant.
Il fait toujours assez nuit quand tout le monde se réveille et s’agite, le soleil ne va pas tarder à ce pointer je pense.
Un pentagone est tracé sur le sol et mes cordes tombent enfin. Enfin celles de mains sont toujours là. La femme m’attrape fortement par le bras et m’entraîne dans la clairière où tout le groupe se place en cercle.
– S’il vous plaît qu’est-ce que vous me voulez…dis-je la gorge serrée par les larmes qui me montent aux yeux alors que je sens ma peur prendre enfin toute la place dans ma tête.
– N’essaye pas de localiser des personnes que tu ne veux pas trouver…
Ca commence à devenir intéressant. Il y a du suspens et des questions apparaissent.