Chapitre 51 : A la rescousse (partie 1)
PDV NATALIE – Lundi 24 avril
Il faut me rendre à l’évidence, ils sont nulle part alors que je me tiens dans l’appartement d’Emil vide. Je commence sérieusement à m’inquiéter, je sors alors mon téléphone et enclenche l’appel.
Merci à Nora, qui m’a donné son numéro.
Les bips retentissent dans mon oreille, et j’essaye de calmer mon cœur, il ne faut pas imaginer le pire pour le moment.
– Allo ?
– Salut, George, je suis Natalie, une amie de Nora et Emil.
– Ah ouais, la loup-garou. Qu’est-ce qu’il y a ?
– Je ne veux pas paniquer pour le moment mais je crois que quelque chose de grave leur est arrivé…
– Ok, va ci explique moi de A à Z, dit-il maintenant en alerte.
– Hier soir Nora était chez Emil, ils ont passé la journée ensemble, elle devait rentrer à l’internat pour dormir parce qu’elle avait un cours assez important ce matin, qu’elle ne voulait pas rater, c’était un cours avant de passer l’examen dans quelques jours.
– Elle n’est pas rentrée c’est ça…
– Exact, je lui ai envoyé des messages toute la matinée, elle n’a répondu à aucun, alors j’ai demandé à des gens de sa classe, elle n’est pas venue ce matin, je ne l’ai pas vu aussi cette après-midi, pareille pour Emil. Je leur ai envoyé des messages, appels, mais rien. Je suis à l’appart d’Emil, ils ne sont pas là.
– Putain de merde, ça veut dire qu’il leur est arrivé quelques choses hier. Il est comment l’appart ?
– Pas forcer si tu veux dire, à part par moi. Il y a le sac d’Emil, pas celui de Nora.
– Il a voulu l’a raccompagné hier
– Donc quoi, ils se sont fait kidnapper dans la rue entre ici et l’internat ?!
– Oui mais il ne faut pas paniquer, on garde la tête froide, on se concentre. Il faut se dire qu’ils sont ensemble donc c’est une bonne chose.
– D’accord, tu as raison, me rassuré-je.
– Ok, tu vas essayer de voir avec le concierge pour voir les vidéos et savoir exactement à quelle heure ils sont sortis, puis refais leurs chemins et essaies de trouver des indices.
– D’accord, tu fais quoi toi ?
– Je viens de prendre un avion de New York à Charlotte, j’en ai pour deux heures puis un peu plus de deux de routes pour arriver à Okona. Je vais essayer de contacter une amie, tiens bon.
L’appel se finit, je souffle un grand coup, referme l’appartement et vais trouver le concierge.
Je regarde la vidéo de surveillance de l’entrée de l’immeuble, je ne sais pas comment j’ai fait pour convaincre le concierge mais j’y suis. Alors je regarde avançant la vidéo. Et enfin je les vois sortir vers 20h30, je reste encore dessus pour être sûr qu’ils ne rerentrent pas dans le bâtiment. Et bien sûr aucune trace d’Emil, ni de Nora.
J’en vois un message à George pour le prévenir de l’heure mais il ne répond pas, sûrement déjà dans l’avion. Je sors alors et marche tout doucement dans les routes, regardant les moindres détails mais quand j’arrive devant l’internat, il faut me rendre à l’évidence, il n’y a aucunes traces, aucuns indices.
Malheureusement, je ne peux rien faire de plus pour le moment, ils pourraient être n’importe où à ce stade-là.
XX
Quand George arrive enfin, il attend avec impatience des nouvelles de quelqu’un qui pourrait nous aider, je n’ose rien dire et nous refaisons ensemble le trajet pour être sûr de n’avoir rien loupé.
Nous sommes dans ma chambre, il est presque 23h quand son téléphone sonne enfin. Il y répond précipitamment et écoute religieusement la personne en face.
– Alors ? Dis-je quand il raccroche.
– Quand Emil est venu s’installer ici, j’ai demandé à une amie sorcière, de regarder si c’était sans danger, pas de chasseurs et cetera. Je lui avais laissé un message pour savoir si elle savait s’il y avait des sorcières ici, qui pourraient nous aider en faisant un sortilège de localisation.
Son téléphone bip et il me montre le message.
– Et mais je connais cet endroit ! M’exclamé-je devant l’adresse bien connue. C’est la boutique d’herbes de Nora, c’est une vieille dame qui la tient.
– Forcément… Bon récupère un objet de Nora et une photo d’eux puis on va chez Emil pour faire de même et on se paye une visite chez cette dame.
J’observe la pièce, ne sachant pas quand prendre et je vois sur son bureau la boule à thé, que je prends aussitôt.
– Et on a qu’à prendre sa voiture, dis-je alors que j’attrape aussi les clés.