Il revenait, des livres qu’il avait écrits à la main, hanter son rocher.
Il avait parcouru toutes les bibliothèques de la ville sans y retrouver son nom.
Avait-il rêvé les prix qu’on lui avait décernés? Les hommages, les louanges et ses maîtresses qui se donnaient à lui pour se griser à sa célébrité?
– Ô anges qui me couvez, à quoi servent vos ailes?
– A nous faire connaître
Il posa ses livres près de lui. Le vent les porta dans les nuages au milieu des oiseaux.
– J’en veux aussi. Je n’ai vécu que par et que pour la plume.
– Ton cœur et ton œil sont encore trop lourds pour qu’ailes te portent.
Une nuit passa soudain puis l’éclair d’un jour. Alors une voix sans corde annonçait un bal ouvert à tous les horizons.
– Vois…vois…vois. Cesse la nostalgie. Veux-tu qu’on te libère enfin de l’apesanteur qui forge les rêves ?
Il resta coi devant cette mer qui dansait dans le ciel et sur laquelle au loin une voile lumineuse le faisait chavirer.