Je ne suis pas un héros, non, loin de là, je suis juste une personne normale plongée dans un enfer impossible à vivre. Mon nom est Camille, Camille Arane, j’ai vingt-cinq ans et si j’écris ces mots, ce n’est pas pour vous faire vivre une aventure idyllique, c’est juste pour vous raconter l’horreur de ma vie, une vie seul, sans rien pour me détourner de la réalité. Rien à part peut-être mon souhait le plus cher, déguerpir au plus vite de cette ville fantôme, une ville dans laquelle je suis le seul à me balader pour trouver de la nourriture ou chercher à contacter le monde extérieur tout en faisant attention à ces sales créatures qui ont détruit ma vie.
Je me trouve dans ce que je croyais être le plus bel endroit au monde, la maison que je me suis acheté il y a deux ans avec ma fiancée. C’était une belle demeure, celle d’un ami de mon grand-père, mort dans un accident de voiture, sa famille avait coupé les ponts avec lui et avait décidé de vendre sa maison pour se faire un peu d’argent. Avec ma fiancée, nous l’avions acheté parce que l’on cherchait une maison située au milieu de la ville afin de ne pas avoir trop de chemin à faire pour se rendre au travail, nous avions une vie magnifique, la routine s’était installée mais bon, nous étions heureux. A chaque fois que nous rentrions du travail, on se retrouvait tranquillement pour le dîner et nous passions nos soirées à regarder des films à la télévision. Mais trois mois après, l’horreur est venue. L’horreur s’appelait Virus Acta, c’était une création d’un laboratoire rempli d’imbéciles en blouse blanche pensant sauver le monde de la famine et des maladies. Au lieu de cela, leur création a plongé le monde dans l’horreur et l’a rempli de créatures ne pensant qu’à une chose : Manger leur prochaine victime et la faire devenir comme elles.
Ça fait deux ans que je survis dans cet univers peuplé de créatures affamées et dont il ne vaut pas mieux s’approcher. Tous les jours c’est la même chanson, chaque matin lorsque je me réveille, je me retrouve face à celle que j’aimais, en train de gratter la barrière construite afin de me protéger, celle que j’aimais qui s’est transformée alors que nous commencions tout juste à survivre, nous étions tranquille dans un abri que nous nous avions construit derrière l’ancien grand magasin à deux kilomètres de chez nous parce que la nuit, les créatures deviennent plus vives, plus féroces donc plus dangereuses, nous étions dans cet abri car il nous manquait de la nourriture, nous avions vu que la nuit allait tomber mais nous nous sommes dit que nous pouvions y arriver et que si nous n’avions pas le temps de retourner chez nous, nous irions dans notre abri. Alors que la nuit tombait sur cette ville désolée, nous étions en train de chercher de la nourriture, nous nous sommes dit qu’il fallait mieux rester ici et revenir à la maison le lendemain. Mais à peine sortis du grand magasin, les zombies avaient déjà commencés à se transformer, ils nous ont sentis tout de suite et se sont mis à se ruer vers nous, lorsque nous avons vu cela, nous nous sommes mis à courir mais une des barrières mises au début de l’invasion par la sécurité du grand magasin étant tombée, ma fiancée s’est pris les pieds dedans, tombant au sol alors que les zombies se rapprochaient d’elle de plus en plus vite, elle me lança un regard amoureux mais désolé comme pour me supplier de partir afin que je ne la voie pas se faire dévorer par des créatures instables, je suis alors parti me réfugier dans l’abri, laissant ma bien-aimée seule. J’ai alors passé la nuit la plus horrible de ma vie à me dire que j’aurais pu aller l’aider, à mettre la faute de sa mort sur moi, je n’ai pas dormi de la nuit mais ce n’était pas le pire, le pire c’est lorsque je suis rentré en évitant de passer à l’endroit où la tragédie a eue lieu, j’ai vu une créature horrible traînant vers la maison, je suis alors rentré et en regardant par la fenêtre, j’ai reconnu ma dulcinée avec la peau écorchée et traînant sa robe déchirée de toutes parts, j’ai mis deux mois à m’en remettre et aujourd’hui encore, je ne peux pas m’empêcher de penser que c’était de ma faute, que j’aurais pu lui éviter ce destin tragique, de devenir une créature sans âme voulant à tout prix me dévorer. Lorsque je sors afin de chercher des affaires pour survivre, je passe derrière ma demeure dans un tunnel creusé afin d’éviter de croiser la route de ces zombies agressifs et sans âme, un tunnel que j’ai mis 5 mois à fabriquer en essayant d’éviter les zombies, c’était dur mais j’y suis arrivé. Il y a un endroit où je me rends régulièrement, l’ancien grand magasin, il est assez protégé afin que les zombies n’y entrent mais il est de plus en plus vide et surtout, il sent de plus en plus mauvais, je sais que je ne devrais plus y retourner depuis ce qu’il s’est passé avec ma fiancée mais c’est le seul endroit où je peux me nourrir, l’un des seuls endroits où je me sens à l’abri même si je ne me guérirais jamais de ce qui s’est passé ce soir-là. La viande qui traîne ici depuis deux ans est devenue verte et dégage une odeur nauséabonde, je ne peux plus la toucher de peur d’être malade et de finir ma vie agonisant dans mon abri face à ces créatures voulant m’étriper pour se nourrir de mon cerveau. La seule chose dont j’ai envie de faire dans ma vie, c’est survivre jusqu’à ce qu’un miracle arrive afin de me sortir de ce trou perdu qu’est devenu cette ville. Lorsque j’entre dans le grand magasin, je repense à ma fiancée et à ce qu’elle est devenue, tout ça à cause de la bijouterie située à l’entrée, c’est là que j’ai acheté ma bague pour la demander en mariage il y a deux ans, seulement trois jours avant l’arrivée du virus, elle avait acceptée, tout se passait bien, on avait même commencé à prévoir la journée des noces, tout ça pour arriver dans un monde où je dois tout faire pour chercher à manger, souvent des cochonneries trouvées dans le grand magasin, les seules choses que je peux manger puisqu’il y a tellement d’additifs et de trucs chimiques que ça ne périme jamais. Je suis seul dans cette ville et ça me déprime depuis longtemps.
Après avoir passé ma journée dans le magasin, je décide de rentrer, il est tard et je n’ai pas envie de finir comme ces sales créatures, insensibles à tout ce qui ferait pleurer un homme. Me voilà rentré dans mon abri, la première chose que je vois c’est le cadavre de mon chien, mort à cause d’un pesticide qu’il a avalé en mangeant une plante. Ce chien, c’était mon seul compagnon de route après ma fiancée, je l’ai trouvé coincé dans un trou creusé sur la route, je l’ai sorti et je l’ai ramené chez moi, je partageais ma nourriture avec lui et puis lorsqu’il est décédé, j’ai dû refaire ma vie seul entre le regard des zombies et mes allers-retours entre l’abri et le grand magasin. Là je suis tranquille assis sur le canapé qui me sert de lit, en train de manger des sandwichs trouvés dans le magasin, ils sont pourris mais bon je n’ai que ça à manger donc je ne vais pas me plaindre. Après avoir mangé, je vais me coucher, je n’ai que ça à faire de ma journée, ce n’est pas très compliqué et puis le lendemain sera le même journée donc on ne va rien changer.
Le lendemain matin, je me fais réveiller brutalement par une secousse, qui fait trembler tous les meubles dans mon abri. J’entends un gros bruit comme si le tunnel que j’avais creusé s’était effondré, je m’y dirige et je vois que l’entrée est bouchée, tout s’est écroulé, je ne pourrais plus sortir de l’abri. Je dois attendre afin de mourir de faim ou d’être dévoré par ces sales créatures. Je suis le dernier survivant dans cette ville et je vais finir mort dans mon abri comme un ermite n’ayant rien eu d’autre dans sa vie que du malheur. Lorsque j’avais dix ans, un ami de mon père avait décidé de tout quitter pour vivre au Sahara afin de « se ressourcer », j’aurais dit plutôt afin d’abandonner sa famille et son travail pour se bronzer la couenne. Maintenant je sais ce que ça fait d’être un ermite devant se battre pour survivre et éviter de mourir, la dernière chose que j’aurais fait à l’extérieur de mon abri c’est d’aller chercher de la nourriture pour éviter de mourir comme un pauvre homme. Maintenant je n’ai plus qu’à attendre ma mort dans ma maison délabrée ou juste à côté lorsque les zombies auront réussis à détruire la barrière de protection, je finirais dévoré par des créatures ne pensant qu’à se nourrir ou à se reproduire. Je me plains parce que je n’avais pas une vie comme ça. Non, moi, il y a deux ans, ma vie était calme et sans aucun problèmes, il y a deux ans j’étais tranquille avec ma fiancée, en train de me construire une nouvelle vie. Maintenant, je me retrouve seul, enfermé dans cette maison protégée par une barrière entourée de fils barbelés avec des zombies qui cherchent comment entrer afin de me dévorer et me faire devenir comme eux, un être sans âme ni émotions, qui, la nuit, serait capable de courir comme un dératé à la recherche d’un être vivant pour se nourrir. Maintenant que le tunnel que j’empruntais pour sortir est détruit je sais que ce sera mon destin.
Et voilà, ça fait deux mois que je me trouve coincé dans cet abri, deux mois sans nourriture c’est un peu long mais bon, quand on peut plus sortir, il faut bien se priver de petites choses. Et dire que je me plaignais des sandwichs et des cochonneries que je cherchais dans le grand magasin, si ça se trouve, sans eux je serais mort de faim depuis longtemps. J’ai peut-être trouvé une idée afin de sortir de cette vieille maison. Une idée difficile à mettre en place mais qui pourra réussir. Un plan qui me fera sortir de mon trou paumé. Lorsque j’ai acheté cette maison avec ma fiancée il y a deux ans, nous sommes allés voir le grenier, rien n’était intéressant pour nous, nous avions décidé de l’oublier et de nous concentrer sur l’aménagement des autres pièces. Maintenant j’imagine qu’il peut me servir à aller dehors, la dernière fois que j’y suis allé, j’ai vu un velux clos, je peux peut-être essayer d’ouvrir le velux afin de sortir et essayer de survivre d’une autre manière. J’arrive alors avec ma hache, couverte du sang de plusieurs zombies au début de l’invasion mais lorsque j’ai vu que leurs cicatrices se soignaient, j’ai abandonné l’idée de les attaquer, maintenant, elle sert à démolir le velux afin de sortir de cette demeure dans laquelle je survis depuis deux ans. Après deux heures de travail, j’arrive à voir le soleil qui pointe le bout de son nez, la seule chose à laquelle je n’avais pas pensé, c’était la descente, comment pourrait-elle se faire ? La seule échelle que j’ai, je me trouve dessus, je n’ai rien pour descendre mais j’ai parlé trop vite et voilà que l’échelle commence à tomber je n’ai plus le choix, je dois sauter au plus vite et courir à toute vitesse vers le grand magasin qui sera maintenant mon seul abri. Les zombies ont entendus le bruit et viennent, je n’ai plus beaucoup de temps pour me réfugier dans l’abri. Ces créatures sont rapides et encore plus si elles sont attirées par un être humain. Elles ont été attirées par le bruit et maintenant par ma peur, je dois courir sans jamais regarder derrière moi, courir jusqu’à enfin arriver dans le grand magasin, je vois les barrières les empêchant de passer à quelques centimètres de moi, je sens que vais y arriver, pour ma fiancée, pour la vie que j’avais avec elle, pour toutes les choses pouvant m’arriver, je vais réussir à rentrer dans le grand magasin afin de me sauver de ces créatures monstrueuses.
Il y a déjà un mois que je vis dans le grand magasin, je me demande pourquoi nous n’y avions jamais pensé avec ma fiancée, peut-être parce que nous ne voulions pas perdre notre jolie demeure où nous étions installés depuis trois mois. Et bien maintenant, j’ai perdu ma fiancée et aussi l’endroit où j’ai vécu tout seul pendant deux ans pour m’installer dans cet endroit qui sent aussi bien la nourriture pourrie que les morts. Ce n’est pas la vie que j’ai toujours voulu avoir mais bon, il faut que je survive et que j’aille jusqu’au bout des choses, c’est-à-dire que je survive jusqu’à trouver des autres survivants ou bien même, une des patrouilles d’aide que le gouvernement avait mis en place deux mois après l’invasion. Je pourrais enfin quitter cette ville de malheur et me plonger dans une nouvelle vie, où je ne serais plus obligé de faire attention à tout ce que je fais, une vie dans laquelle j’aurais oublié tous les souvenirs de ma vie ici, une vie dans laquelle ma fiancée ne serait qu’un lointain et terrible souvenir. Mais malheureusement, aucune des patrouilles d’aide n’est venue dans la ville, il faudra attendre très longtemps pour qu’une des patrouilles arrive ici, dans cette ville où personne n’a survécu bien longtemps à part moi. Je me retrouve seul, sans rien d’autre à faire que de bouffer des trucs périmés depuis deux ans et regarder dans les rayons du magasin si je ne trouve pas un téléphone ou autre chose afin de contacter cette patrouille qui se fichera peut-être complétement de moi. Malheureusement, ça fait longtemps que je cherche et je n’arrive toujours pas à trouver ce téléphone qui pourrait me sortir de cette vie pitoyable.
Après quelques mois dans ce grand magasin, j’ai pris des habitudes ; je me lève à l’aube et je pars à la recherche de nourriture pour midi, une fois ce travail effectué, je me dirige vers le rayon téléphonie essayant de trouver du réseau, malheureusement, il n’y en a pas, les lignes de réseau ont dû être détruites par les zombies ou bien par les tremblements de terre, je continue quand même à en chercher parce qu’il ne faut jamais baisser les bras, enfin c’est ce que l’on me disait souvent durant mon enfance. Ensuite je mange, puis je continue à chercher le réseau, je passe aussi mon temps à construire des armes ou des barrières au cas où la sécurité du magasin ne fonctionne plus. Le soir, je mange puis je vais au rayon literie où je m’endors paisiblement en pensant à ma belle fiancée.
Mais aujourd’hui, j’ai l’impression que quelque chose d’horrible va arriver, quelque chose qui va encore changer mes habitudes. Je dirais quelque chose d’encore pire que cette nuit où j’étais avec ma fiancée, je sens que cette fois, rien ne sera plus comme avant. Je sais que je ne devrais pas être aussi pessimiste mais je n’ai pas d’autre choix, toute ma vie a été détruite en seulement quelques jours à cause d’une maudite expérience scientifique, maintenant je n’ai plus rien à perdre. J’ai commencé à avoir cette impression dès le réveil, tout ça parce que j’ai vu des boîtes de conserve contenant des champignons vides par terre, je sais que ce n’était pas moi qui les ai faites tombées parce que je n’ai jamais touché à ses boîtes de conserves, pleines de champignons dégueulasses. Je sais bien que je devrais en manger mais bon, j’en mangerais lorsqu’il n’y aura plus de biscuits apéritifs ou d’autres boîtes de conserve. Ces boîtes vides, elles me font penser que quelqu’un a dû s’en servir. Je dois chercher où il se trouve ce qui veut dire que je vais devoir sortir de ce centre commercial, même si il y a toujours ces saletés de créatures ne voulant faire que bouffer des humains, leur réserve de nourriture a augmentée et ils vont tout faire pour essayer de se nourrir comme il se doit ou alors ces champignons étaient déjà mangés par un survivant qui a reposé la boîte vide et elle est tombée comme ça, cette pensée me rend déjà plus optimiste que l’autre, à vrai dire j’aurais moins peur de me faire bouffer par une boîte de champignons vide plutôt que par une horde de zombies assoiffés de sang qui me transformeront en une créature hideuse et n’ayant qu’un seul objectif dans la vie. Mais je vais quand même essayer de sortir de ce supermarché où je m’étais habitué à vivre pendant quatre mois, quatre mois où je n’ai rien fait d’autre que de me balader à la recherche de réseau.
Me voilà sorti du grand magasin depuis une heure, ça fait bizarre de retrouver l’air du dehors alors qu’on ne l’a pas vu depuis quatre mois, surtout alors que la dernière fois que l’on est sorti dehors, c’était l’été et maintenant, on est en décembre, la neige a envahie les rues et il fait un peu froid, ça c’est sans doute parce que je n’ai qu’un tee-shirt et je n’ai pas pensé à prendre autre chose. Mais bon assez de plaintes comme ça, je dois continuer mes recherches tout en évitant ces stupides créatures. Je sais qu’il y avait un appartement inaccessible pour les zombies, il était assez renforcé mais je ne savais pas qu’il y avait encore quelqu’un à l’intérieur car j’avais un ami qui était là avec son petit frère de seulement trois ans, ils s’étaient faits attrapés par ces créatures alors qu’ils partaient chercher de la nourriture, les zombies avaient compris que nous ne pouvions pas rester longtemps sans manger alors qu’eux justement si. J’ai perdu beaucoup de monde à cause de ce virus, ma famille, ma fiancée et mes amis. Lorsque je suis retourné dans cet appartement quelques temps après la mort de mon ami, il n’y avait plus aucun survivant, avec son frère ils étaient les derniers à vivre ici. Mais peut-être que quelqu’un s’est réfugié ici il n’y a pas si longtemps, il essayait d’échapper aux zombies et a trouvé cet endroit parfait pour résister à ces créatures affamés. Je ne suis plus très loin de cet appartement, les zombies ne traînent pas dans ce coin, soit ils ont senti qu’il n’y avait personne et donc que je me suis trompé soit ces stupides créatures ont eues peur du survivant habitant cet endroit. Et mes pensées se vérifient lorsque j’entends un bruit de fusil arrivant directement sur moi, un homme se penche à la fenêtre et me dit :
– « Je vous avais dit de partir, sales bestioles, vous écoutez rien ou quoi ?
– Je ne suis pas un zombie, j’essaye de survivre, comme vous.
– Une autre personne humaine ? Ici ? Ce n’est pas croyable, je n’avais trouvé personne depuis trois longues années !!!
– Ça tombe bien, moi non plus, je me trouve dans le grand magasin près d’ici, mon abri a été détruit par ces sales bestioles et du coup cela fait trois mois que je suis dans ce grand magasin
– Moi, je viens du Nord, tout a été détruit, je me suis retrouvé à voyager autour du pays, je n’ai rien fait d’autre, je me suis retrouvé ici depuis cinq mois.
– Cinq mois, ça fait longtemps ! Et pourquoi n’es-tu pas reparti ?
– J’ai trouvé cet endroit sympa et puis il est assez solide face à ces créatures, il y a aussi le grand magasin où on peut trouver des vivres.
– Et comment ça se fait que je ne t’ai pas vu alors que je suis ici depuis trois mois ?
– Je fais des provisions et du coup, j’essaie de sortir le moins possible
– Et bien j’ai une proposition à te faire, viens avec moi au grand magasin, tu auras des provisions et tu n’auras plus à sortir
– Ah bon et pourquoi tu es là alors ?
– Parce que j’ai vu une boîte de champignons et comme je n’en mange pas, je me suis mis à la recherche de quelqu’un d’autre.
– Ah moi, les champignons, c’est un de mes plaisirs personnels, j’adore les champignons
– Et la boîte qu’est-ce qu’elle faisait par terre ?
– Et bien vu qu’il n’y a plus beaucoup de monde, je me fiche un peu de l’environnement. Et puis comme ça, tu es devant moi.
– C’est vrai que sans cette boîte je n’aurais jamais quitté le grand magasin, j’aurais pu rester à l’abri de ces saloperies pendant longtemps. Mais bon faut penser un peu à l’environnement, c’est beau quand même
– C’est beau, c’est beau, ça a surtout repris ses droits et ça gène à peu près tout le monde et surtout on s’en fout un peu quand même, ce n’est pas l’environnement qui va nous permettre de survivre, non ?
– Ah ça c’est ce que tu crois, imagine sans l’air, on n’aurait pas d’oxygène et on mourrait étouffés et ensuite sans les fruits et les légumes, on ne pourrait plus trop manger et notre estomac crierait famine.
– Tu es poète où quoi ? Parce que tu me fais penser à une fable de la fontaine en disant cela
– Tu es très drôle mon petit… c’est quoi ton nom déjà ?
– Mon nom est David Saint et toi comment tu te nommes ?
– Moi je me nomme Camille Arane et ça fait quelques temps que je vis seul dans cette ville déserte
– Et bien maintenant tu n’es plus tout seul on va pouvoir parler ensemble et peut-être allé dans ce beau magasin
– Et bien pas de problème, je te montre le chemin.
Je vous écris ce texte dans un centre commercial dans lequel je ne suis pas seul. Tous les jours, nous vivons le même scénario, nous commençons à regarder le soleil qui se lève comme nous, puis nous partons chercher de la nourriture, ensuite nous partons nous balader dans les rayons, puis nous sortons dehors pendant quelques heures afin d’essayer de retrouver d’autres survivants ou des patrouilles d’aide, nos habitudes ne changent pas depuis bien longtemps, nous sommes heureux et nous si un jour nous trouvons de l’aide, nous raconterons cette histoire à travers tout le pays afin de réunir le monde.