Préface
Était-ce un manque d’inspiration ?
Était-ce un jeu d’esprit ?
Était-ce pour me souvenir ?
Ou tout simplement pour la facilité à écrire en m’aidant des textes de Barbara…
Je vais essayer de raconter une histoire venue d’un je ne sais où.
L’inconnu
Était-ce un soir où une après-midi, à l’ombre d’un arbre je m’étais assoupie.
Quand soudain venant de nulle part surgit un homme noir.
Son visage paraissait d’un brun métissé.
Vêtu d’une longue robe blanche, sur sa tête un voile blanc retenu par un diadème de rubis scintillait à chaque mouvement.
À son cou brillait un diamant bleu.
Il s’est approché de moi.
De sa main il a touché ma joue, ses doigts ont caressé mon cou, et ont glissé jusqu’à un endroit plus doux…
Ensuite, il m’a tendu sa main.
— Belle demoiselle ! Veux-tu bien venir avec moi, dans mon pays lointain ? nous traverserons la ville de Göttingen et après avoir fait un peu de chemin nous arriverons dans mon palais. Je ferais de toi une reine ou un démon suivant ton désir. Tu vivras près de moi et nous y serons heureux.
Il ajouta câlin :
– Le sais-tu ? Ma plus belle histoire d’amour, c’est toi.
C’est alors que je l’ai reconnu.
Venant de ce pays au-delà des mers, cet inconnu était un de ces émirs, roi du pétrole.
Son projet était de m’amener dans son émirat où devait y résider un harem composé de belles filles soumises à sa volonté.
– Alors, chérie ! Es-tu décidée à m’accompagner ?
– Oui ! Mon amour, mais, rassure-moi : Si tu pars, dis-moi, quand reviendras-tu ? Au moins le sais-tu ? Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère et que le temps perdu ne se rattrape plus.
– Je ne peux répondre à ta question, étant le maître je n’ai pas à justifier mes absences.
– Alors, lui dis-je : chacun sa route, chacun son chemin. Va voir ailleurs si j’y suis ! Ôte-toi de ma vue. Je n’ai pas le goût du malheur.
À ces mots, comme un oiseau prenant son vol, l’inconnu disparut.
C’est alors que je me suis éveillée de ce rêve… triste et déroutant.
Tandis qu’au loin, porté par le vent, on entendait la voix sublime de Barbara chanter : « La Solitude ».
https://www.youtube.com/watch?v=fuK1UY66l94
« La solitude »
Fin
J’affectionne tout particulièrement l’écriture avec la rencontre du réel qui rejoint la fiction : l’ombre de Barbara s’immiscant dans le rêve !
Merci Cora Line de votre appréciation. Venant de votre part, de grande romancière, j’en suis doublement touchée.