Chapitre 4 – Prise de tête

12 mins

Carmen

― Tu sais que t’as vraiment une sale gueule.

Allyx… tu sais toujours comment t’adresser aux gens. Mais elle n’a pas tout à fait tort, depuis le début de la semaine je ne dors presque plus et ma tête en est la preuve : mes yeux sont rougis et à moitié fermés par la fatigue, de grosses cernes violettes m’accompagnent contre mon grès et j’avance aussi vite qu’une tortue au sprint. Je suis tellement fatiguée que je ne fais même plus d’effort vestimentaire, je n’en faisais déjà pas beaucoup mais là c’est pire ; je fais à peine attention aux habits que j’attrape dans ma penderie et manque presque de sortir en chaussons et pyjamas…

Je tourne la tête vers ma sœur et lui montre mentalement les images qui hantent mon sommeil depuis maintenant trois jours, elle se crispe et émet un faible gémissement de peur.

C’est idiot quand même, on se plaint en permanence des critiques faites sur les gens comme nous et voilà que l’inconnu surgit devant nous et nous faisons comme tous ces gens qui nous rejettent… bien-sûr, les autres ne peuvent ressentir ce que nous parvenons à ressentir, alors ils ne se méfient pas comme nous nous méfions, mais nous ne faisons pas même un seul effort pour apprendre à connaitre cette nouvelle espèce, si ça se trouve, il n’est qu’une autre sorte de détraqué, nous possédons tellement de pouvoir différents des uns des autres que cela ne m’étonnerait pas. Si seulement nous n’étions pas si bornés à vouloir rester dans notre zone de confort.

― Eh bien tu auras l’occasion d’apprendre à le connaitre, je te rappelle que nous avons TD avec ce fameux monsieur Ennon.

Allyx s’est adressée à moi sur le ton du reproche, elle n’est sans doute pas d’accord avec moi et préfère se méfier plutôt que se jeter dans la gueule du loup.

― Je ne me méfie pas… Elle fronce les sourcils et fait une moue boudeuse. C’est juste que je le trouve étrange.

― Tu le trouve étrange par ce que tu n’arrives pas à lire dans ses pensées, si ça se trouve il possède peut-être un don défensif et donc bloquer les pouvoirs des autres.

― Si c’est le cas, alors explique-moi pourquoi on arrive à le ressentir. Le principe d’un pouvoir défensif est de se cacher, tu le sais très bien.

Encore une fois je dois dire qu’elle a raison, et ça me fais mal de le reconnaître. Avoir un don défensif signifie que même ceux de notre espèce ne peuvent nous ressentir, c’est un don extrêmement efficace pour passer inaperçu, mais pas plus que ça s’il on vient à devoir se battre, à moins de maîtriser le corps à corps.

Alors que je me penche vers Allyx pour lui souffler un dernier argument à l’oreille, le professeur de justice et de droit de l’homme, Madame Rupendez, une belle femme élancée grande et distinguée mais plus toute jeune, nous rappelle à l’ordre et nous intime de nous taire en nous faisant les gros yeux. J’ai toujours énormément apprécié et respecté Madame Rupendez, tout simplement par ce qu’elle est le seul professeur à ne pas nous juger sur ce que nous sommes. Tandis qu’elle remonte ses fines lunettes rectangulaires le long de son nez, elle glisse une de ses longues mèches de cheveux gris derrière son oreille gauche est retourne à sa longue tirade sur le code civil et pénal.

***

La cafétéria est, une fois de plus, bondée lorsque nous entrons avec nos plateaux chargés du repas de ce midi. Ça n’est pas plus mal en fait puisque il y a trop de monde pour que les autres ne nous remarque (et encore…).

Repérant une table libre dans un coin à l’écart du reste du monde, nous tentons de nous frayer un chemin à travers la marée de table encombrant le passage. Cette cafétéria n’a vraiment pas été pensée comme il le faut, les tables sont tellement rapprochées les unes des autres et tellement encombrantes avec leurs tailles deux fois trop grandes et leur forme ronde qui ne permet pas à plus de quatre élèves de venir s’y asseoir, qu’il nous est presque impossible d’avancer sans donner ou prendre un coup de sac ou de plateau en pleine face ; bien que je sois persuadée que ceux qui nous donnent des coups mentent en assurant ne pas l’avoir fait exprès.

Nous parvenons finalement à notre table et je soupir de soulagement en me retrouvant enfin à l’écart de tout ce monde, les regards furtifs qui s’étaient aventurés jusqu’à nous se détournent bien rapidement lorsque le mien les rencontre, certains osent tout de même soutenir mon regard et cette fois-ci je suis la première à détourner le regard. Ils me mettent mal à l’aise à force, j’ai l’impression d’être une bête de cirque qu’on aurait laissé dans sa cage à la vue de tous ces visiteurs un peu trop curieux.

Le repas n’est pas fameux ce midi, comme tous les midis en fait, on ne va pas non plus espérer un repas digne d’un restaurant étoilé dans une cantine universitaire. Je m’amuse avec mes spaghettis bolognaise et fais rouler mes boulettes de viandes avec ma fourchette. Je me souviens, quand j’étais petite, que j’adorais me rejouer la scène de la belle et le clochard en faisant rouler les boulettes de viandes avec mon nez, maman me grondait toujours en me disant de ne pas jouer avec la nourriture mais finissait toujours par éclater de rire. Maintenant je préfère jouer avec ma fourchette, je suis déjà trop bizarre aux yeux de tous pour paraître totalement folle. Je souris en me rappelant le bon vieux temps et Allyx se met à glousser en murmurant.

― Si tu veux, je peux demander à Dan’ de faire le clochard et toi tu fais Lady.

Elle fait mine de mimer le moment où les deux chiens mangent les spaghettis en même temps et finissent par s’embrasser. Ce moment m’aurait gêné il y a encore quelques mois, mais après un certain temps à avoir fréquenté Danny, ces allusions ne me font plus rien à part rire. Je ris à mon tour mais finis tout de même par la rappeler à l’ordre.

― Danny s’il te plait, tu sais très bien que je n’aime pas qu’on l’appelle Dan’.

― Pourtant lui préfère ce diminutif… en même temps, le pauvre est à plaindre ! Franchement sa mère a voulu l’appeler Danny juste par ce qu’elle est une grande fan de Grease, c’est la honte quand même.

Je secoue la tête et croise les bras, boudeuse. Allyx rit de plus belle et tous les regards se tournent vers nous, désireux de savoir ce qui pouvait bien faire rire ma folle de sœur. Génial… Je me cache les yeux à l’aide de mes deux mains et m’avachit un peu plus sur ma chaise, moi qui n’avais pas très faim, même l’éclair au chocolat présent sur mon plateau ne saura me rendre mon appétit…

***

Assise à côté de Allyx, au dernier rang dans une toute petite sale de cours ne permettant d’accueillir qu’une vingtaine d’élève tout au plus, je regarde, affalée sur ma table, un oiseau se poser sur la branche du chêne en face de la fenêtre. Il secoue ses ailes pour chasser les perles de pluies qui sont venues se poser sur ses plumes noires et se met à gazouiller d’un chant cristallin. Je soupire et relève la tête, fixant un peu mieux l’oiseau et les gouttes de pluies qui ne cessent de tomber, gâchant cette ambiance champêtre. Respirant calmement, je m’imagine chassant ses nuages à l’aide de rafales de vent, au dehors, les branches s’agitent doucement et je vois les nuages commencer à bouger. Mon cœur accélère et je sens que je commence à perdre le contrôle sur ma magie, je raffermie mes prises et tire brusquement sur les reines pour reprendre le contrôle. Les rayons du soleil finissent par pointer le bout de leur nez et je souris fière d’avoir su garder la maîtrise de ma magie. Mon sourire s’évanoui rapidement, l’oiseau s’est envolé en même temps que les nuages… journée de merde…

Allyx s’est mise à pouffer en lisant certainement dans mes pensées, je lève les yeux au ciel et me concentre sur la porte d’entrée, attendant l’arrivée du professeur. Non pas que je sois pressée de revoir celui que m’empêche de dormir, mais je commence à m’ennuyer sévèrement et il me tarde de retrouver la tranquillité de ma chambre ou du moins la tranquillité que me procure l’attention que portent les autres pour le professeur.

Il est 14h02 quand M. Ennon fait son entrée. Il est en retard, ça commence bien mais au moins les yeux sont tous rivés sur lui… il adresse un sourire d’excuse à toute l’assemblée et avance vers son bureau placé au devant de la pièce, devant le grand tableau noir, et y pose son sac. D’un air concentré, il scrute attentivement chaque tête présente dans la sale, en souriant de temps à autre puis retrouvant son calme la seconde d’après. Lorsque son regard se pose sur Allyx puis sur moi, il marque une pause plus longue que nécessaire et son sourire s’élargit. Je le mets au défi et soutiens son regard, il relève légèrement le menton, comme pour me regarder de haut. Soudainement, quelque chose de nouveau apparaît dans ses prunelles, comme une pierre précieuse reflétant des éclats de lumière, un rayon de lumière semble traverser son regard, mais cet éclat ne provient pas d’un effet d’optique, pas avec ses nuages qui n’auront pas mis longtemps avant de reprendre leur place dans le ciel. Non, on aurait plutôt dit que ses yeux en étaient directement la source.

Alors que je tente de comprendre d’où peut bien provenir cet éclat lumineux que j’ai vu naître dans son regard, un violent bourdonnement s’insère à l’intérieur de mon esprit et vient me marteler le crâne. J’ai l’impression que ma tête va exploser, ma vue se brouille et tout se met à tanguer autour de moi. Les visages, les meubles, tout devient flou et bouge dans tous les sens. J’attrape ma tête entre mes mains et tente de mettre de l’ordre dans ce brouhaha. Puis, au milieu de se vacarme, une voix si nette qu’elle parait irréelle s’impose à mon esprit. J’ouvre immédiatement les yeux, sentant la bille me brûler la gorge en entendant :

―« Je sais qui tu es… »

***

Au moment de quitter la salle, je me lève pour tenter d’échapper au bourdonnement assourdissant qu’il m’impose depuis deux heures. Alors que je prends mes jambes à mon coup et que j’arrive vers la porte, en ayant contourné le plus possible M. Ennon, celui-ci m’interpelle.

― Mademoiselle Stalker, une minute je vous prie. J’aimerai vous parler.

Les murmures s’élèvent autour de moi, Allyx me jette un coup d’œil anxieux et je m’avance vers le professeur, la tête rentrée dans les épaules.

Dans le couloirs, Danny qui m’attend comme toujours fronce les sourcils et croise les bras contre son torse. Je le vois taper furieusement du pied et me tourne vers mon interlocuteur qui demande gentiment au reste des élèves, et de ses groupies, de quitter rapidement la salle. Allyx sort la dernière et ferme la porte, me lançant un dernier regard. Elle pince les lèvres et son regard s’assombri.

―« Je ne serai pas loin… »

Mais à peine a-t-elle commencé à me communiquer le fond de sa pensée, qu’une nouvelle voix masculine et ténébreuse s’insinue et raisonne dans chacun de nos esprits. Apeurée par les pouvoirs intrusifs de M. Ennon, je croise son regard et sursaute en remarquant que ses iris sont passés d’une chaleureuse couleur noisette à un flamboyant roux. J’arriverai presque à y voir cette flamme qui anime ses prunelles et me brûle intensément du regard.

―« N’y compte même pas… »

Même en pensée, sa voix semble froide et complètement dénuée d’émotion. Une véritable armoire à glace ambulante ce type…

L’air semble vibrer autour de nous, comme si la magie ambiante venait d’être poussée à son maximum. Je frissonne en sentant cette puissance m’entourer, est-ce possible que cela vienne de lui ? Non ça ne pourrait être possible, il y a bien trop d’énergie magique pour que cela ne vienne que d’un seul être.

Au fur et à mesure que j’en prends conscience, je sens cette énergie forcer le barrage censé me protéger et entrer en moi, j’en ai le souffle coupé tant la puissance est grande. Mon cœur s’affole et je ne comprends pas ce qu’il se passe, comment fait-il si c’est bien de lui le responsable de toute cette magie ?

Je pousse les limites de mon bouclier au maximum et tente de repousser cette intrusion, ça semble marcher pendant un certain temps et je remarque que le sourire de M. Ennon s’est agrandit. Est-ce qu’il cherche à me pousser à bout ? L’air cesse peu à peu de vibrer et je comprends que j’ai réussi, mon estime et ma confiance en moi viennent de monter en grade tandis que je lève le menton et croise les bras contre ma poitrine en signe de défis envers mon professeur. Celui-ci rit d’un léger son roque qui raisonne mélodieusement à l’intérieur de mon crâne.

Allez, je ferme les yeux et rassemble mon courage pour l’affronter .J’ouvre la bouche et lui demande d’une voix plus aiguë qu’elle ne devrait l’être.

― Qui êtes-vous, ou plutôt, qu’êtes-vous ? Vous n’êtes ni humain ni détraqué, je le sens. Et comment savez vous ce que je suis ?

Il lève les yeux au ciel et soupir comme s’il en avait déjà marre de mes questions, il faut aussi dire que je l’ai presque agressé…

― On m’avait dit que les terriennes étaient bavardes et posaient beaucoup de questions mais là… ça dépasse de loin ce que je me suis imaginé…

« Terriennes »… Il n’est donc pas humain, ou terrien, sinon il n’aurait pas employé ce mot. J’avais donc raison, ce qui me donne encore plus la chair de poule…

Il m’a fallu un certain temps pour réagir à ce qu’il vient de dire, je suis tellement bloquée sur le fait qu’il ne pourrait peut-être pas venir de la planète Terre, que je n’ai pas fait attention à cet horrible préjugé sur les femmes… Quelle que soit sa planète d’origine, ce type se comporte vraiment comme n’importe quel macho originaire de Terre. A croire que la connerie n’a pas de frontière…

Je finis par lever, à mon tour, les yeux au ciel. Croisant les bras contre ma poitrine j’attends nerveusement la suite de son discours. Le temps passe et il ne dit mot. J’hausse un sourcil et pousse un long soupir pour lui faire comprendre que je commence à perdre patience. La patience n’a jamais été mon fort…

― J’attends…

Entre temps, je me suis assise sur le coin d’une table. Jambes croisées, je pose mes mains à plat sur mes cuisses pour limiter le tremblement de celles-ci. Il rompt enfin le silence et daigne me répondre.

― Ne sois pas si pressée, chaque chose en son temps. Tout d’abord, tu as raison. Je ne viens pas d’ici, mais pour comprendre comment je sais qui tu es, tu n’as pas besoin de savoir d’où je viens, ni qui je suis. Dis-toi que je fais partie d’une sorte de race supérieure à la tienne capable de contrôler ce que vous considérez comme étant la magie.

Bien que sa réponse me frustre énormément, je suis capable de m’en contenter. Mais s’il ne me dit pas dans les détails comment il sait ce que je suis, il ne faut pas croire que je compte le laisser partir comme un voleur. J’hoche la tête et lui fais signe de la main qu’il peut continuer et que j’ai toute son attention.

― Je sais qui tu es tout simplement par ce que je le sens, comme toi tu sens la présence des autres individus dans ton genre. Cela ne fait que très peu de temps que je suis sur Terre, pas plus de trois mois à vrai dire. Mais trois mois sont grandement suffisant pour découvrir votre existence : tout le monde ne parle que de ça ici…

Je le coupe un instant car une chose dans ce qu’il vient de dire me tracasse.

― Si vous êtes capable de sentir ma présence, alors pourquoi je ne le suis pas ?
 

Ses yeux changent de nouveau de couleur tandis que ses poings se ferment brusquement. Il sert les mâchoires et gronde.

― Tais-toi et laisse-moi poursuivre…

Je fronce les sourcils. Sa colère est contagieuse et me gagne peu à peu. Je n’aime pas qu’on me dise ce qu’il faut que je fasse, même quand il s’agit d’un professeur. Pour qui se prend-il avec ses airs supérieurs et son histoire de race supérieure à la nôtre ?

Je ne relève pas et le laisse poursuivre, autant en finir et le plus vite serait le mieux.

― Mais pour quand même répondre à ta question, tu ne repères pas mon énergie car elle vibre à une fréquence beaucoup plus élevée que la tienne, il n’y a que quand j’utilise mes pouvoirs que tu peux ressentir cette magie. Même si tu serais plus forte tu ne serais peut-être pas capable de me repérer.

Son sourire arrogant s’est élargi alors qu’il prononce cette dernière phrase. Je ne préfère même pas réagir à son comportement tellement il n’en vaut pas la peine.

Ce qu’il ne semble pas remarquer c’est que j’apprends et m’adapte très vite. Et le fait d’être si proche de lui me permet de repérer cette petite faille dans sa défense. Elle est certes minime mais je la sens quand même ce qui me permet de ressentir son énergie. Ce n’est pas la fréquence sur laquelle vibre son énergie qui me gêne, mais contrairement à ce qu’il pense, c’est juste la force de son bouclier qui perturbe mes sens et dès lors qu’il use de sa magie, il baisse la garde de son bouclier et est alors détectable pour tous ceux de mon espèce, et il a beau vouloir se cacher derrière son bouclier, à partir du moment ou il utilise sa magie, je suis capable de contrer son bouclier car je sais à quelle fréquence vibre son énergie ; je l’ai sentit quand il s’est immiscé dans mon esprit, pendant son cours, et il y a à peine cinq minutes quand il a recommencé avec ma sœur.

Cette fois-ci, c’est à moi de sourire, ce qui semble, l’espace d’une seconde, le perturber.

― Pour en revenir à nos moutons… Je sais que tu as quelques difficultés à contrôler ta magie, je le sais car j’y ai assisté en début de cours lorsque vous attendiez mon arrivée. Tu as tenté de contrôler les éléments mais ce sont plutôt eux qui te contrôlent. Tu n’es pas assez forte et expérimentée pour pouvoir contrôler ne serait-ce qu’un élément. Alors les quatre en même temps, n’en parlons pas. Ton potentiel de magie est beaucoup trop puissant pour toi, tu n’en a pas conscience mais tu es si faible que ta magie risquerait de mettre ta vie et celle des autres en danger. Je ne te dis pas ça pour me moquer ou te rabaisser mais pour t’aider. Je connais bien ta magie et je sais comment t’aider à la développer mais surtout je sais comment t’aider à la contrôler…

Je ne le laisse pas finir, cette fois s’en est trop… alors comme ça il me dit que je suis faible et incapable de gérer ma magie, et maintenant il me propose son aide… Non ! Certainement pas.

Je me lève brusquement et descend de la table sur laquelle j’étais assise. Je m’avance alors vers lui et, portée par la colère qui m’envahi, je le pointe du doigt et me penche un peu plus vers lui pour prendre le dessus.

― Stop ! Ça suffit, pour qui vous prenez-vous avec votre air arrogant. Vous vous croyez supérieur et vous me trouvez faible ? Ne jugez pas les gens dès le premier regard vous pourriez avoir des surprises. Je ne suis pas celle que vous croyez, je ne suis pas qu’une faible détraquée incapable de contrôler ma magie et de ressentir la présence de gens comme vous. Faites attention, vous n’en êtes peut-être pas conscient mais vous aussi avez vos faiblesses, sachez que je m’adapte très vite à l’inconnu. Ce n’est pas la fréquence de vibration de votre énergie qui me gêne mais plutôt votre bouclier. Ne me croyez pas stupide, moi-même j’en utilise un pour me protéger, il n’est certes pas aussi efficace que le vôtre, mais le mien, au moins, ne s’évapore pas dès que j’utilise mes pouvoirs. J’ai trouvé vôtre faille, je saurais vous repérer et sachez que je sais me défendre. Je n’ai pas besoin de votre aide, bonne journée.

Sans attendre sa réaction, je tourne les talons et quitte la pièce en n’oubliant pas d’attraper mon sac de cours toujours posé sur la table m’ayant servie de siège.

***

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