La salle est sombre, les murs se referment sur elle, les ténèbres s’insinuent dans son corps, elle cri de douleur, une voix grave ricane… bip-bip bip-bip…
Elleana se réveilla en sursaut, elle avait encore fait un cauchemar. Elle était toute en sueur et des traces noires sur son drap montraient qu’elle avait perdu le contrôle de son pouvoir pendant son sommeil, elle avait failli carboniser son lit !
Ce n’était pas la première fois, il fallait qu’elle fasse attention. Avoir des pouvoirs surnaturels n’était pas facile tous les jours. Elle était capable de contrôler le feu, l’eau et l’air. Le vent lui parlait, le feu ne la brûlait pas et elle pouvait respirer sous l’eau.
Elle soupira, attendit quelques minutes, le temps que son cauchemar se dissipe, et se leva et s’habilla.
Lorsqu’elle descendit, Jacques Maury, un vieil homme qui l’avait recueillie quand elle était bébé, était déjà là. Il lui avait préparée ses deux tartines au chocolat et avait mis un abricot devant sa place, elle s’assit et manga en silence.
Jacques remarqua tout de suite que quelque chose n’allait pas et lui demanda de s’expliquer. Elleana marmonna que ce n’était rien mais elle finit par céder sous le regard inquiet de son père, elle raconta son cauchemar et lui confia aussi qu’elle en faisait souvent du même genre. Jacques lui dit simplement que ça allait passer, que ce n’était sûrement qu’un simple cauchemar. Mais en réalité il s’inquiétait. Il savait que les origines de la jeune fille étaient spéciales, il en savait même plus qu’elle, mais il ne savait pas comment l’aider ni comment la soulager parce qu’il ne connaissait pas assez de choses sur sa naissance, sur ses vrais parents… Cela l’attrista de voir Elleana souffrir sans pouvoir faire quelque chose pour elle. Mais peut-être qu’il s’en faisait trop, ce n’était peut-être rien…
La jeune fille, pas complètement rassurée par les paroles de Jacques, monta se brosser les dents et coiffer ses longs cheveux brun en une queue de cheval. Aujourd’hui était l’anniversaire d’un de ses amis alors elle pensa à prendre une tablette de chocolat à lui offrir. Ensuite, elle s’empara son sac et partit au collège.
Elle y allait en bus et aimait réfléchir longuement pendant le trajet. Aujourd’hui elle pensa à ses mauvais rêves, elle se posait de nombreuses questions et l’image du visage inquiet de Jacques tournait dans sa tête, savait-il quelque chose de plus qu’elle ? Si oui, pourquoi ne pas l’avoir dit ?
Ces pensées la préoccupèrent jusqu’à son arrivée au collège. Toutes ces questions tournaient en boucle dans sa tête.