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Je n’ai pas senti tes doigts se défaire des miens.
Je me suis retourné. Tu n’étais plus à mes côtés.
L’ignorance est bien pire que l’absence, mais rien n’est plus douloureux que ton silence et ton indifférence.
À quel moment tes rires se sont-ils transformés en soupirs ?
Pourquoi ne l’ai-je pas remarqué ?
Le pouvais-je seulement ?
Mais, si tu étouffais dans mes étreintes, alors je devais m’y résoudre.
Je ne voulais pas lire le pire dédain dans ton sourire.
Je ne voulais pas entendre le rire hautain dans tes soupirs.
Je t’ai donc laissée t’abreuver de ta liberté.
Le temps, comme toujours, fera son œuvre.
Ne resteront que les souvenirs.
Le chemin est encore long.
Nous ne marcherons plus ensemble.
Ce n’était pas notre destin.
Ce destin dont nous nous sommes tant moqués à notre rencontre. Celui qui nous a unis malgré tout.
Celui qui nous a séparés.
Ce destin, aujourd’hui, nous a joué son ultime tour.
Tant d’événements infimes, de secondes gagnées par-ci, perdues par-là.
Une réalité entière se liguant pour permettre cet instant.
Lequel de nous a reconnu l’autre en premier sur cet étroit chemin ?
Lequel de nous a fait cet écart ?
Le silence a marqué notre rupture, le fracas marque ces retrouvailles.
Ton visage, perlé d’éclats scintillants sera ma dernière vision de ce monde.
Je ne veux pas voir ta douleur.
Je ne veux pas ressentir la mienne.
Nous nous frôlons.
Nous nous manquons.
Pas de danse improvisé, éphémère et éternel à la fois.
Le choc.
Le néant.
Si on m’accorde un souhait au moment de ma mort, serait-ce égoïste de vouloir revenir à cette époque où tu ne me détestais pas encore ?
Très joli mais tellement triste …
Un texte poétique mélancolique et tragique mais pourtant si beau. Bravo pour vos mots !
Un texte écrit des maux ressentis sur la douleur de la séparation.