Dans le lointain brouillard, au cœur de la forêt,
Un cerf, immense et fier, bois dressés, gueule béante,
Brâme. Son cri profond fait frissonner juillet
En cette après-midi d’été, sèche et brûlante.
La meute d’hommes, lance à la main, l’enserre.
Une faim immense tenaille leurs entrailles.
Chacun de leurs ventres couine de misère.
Leurs yeux, vides de sens, annoncent la bataille.
Soudain, le silence. Un silence troublant.
La première arme atteint le cerf au cou.
L’animal se débat, furieux et véhément.
La pluie mortifère le met vite à genoux.
Une enfant aux yeux verts sourit avec la main.
Ce soir, cette petite ne mourra pas de faim.