Néo-Hameau de la Douce Bienveillance. Quelque part dans le Sud. La forêt comme unique chanson. Ma petite cabane dans la prairie. Et, tout autour de moi, mes nouveaux compagnons de vie. Kerterriens, Yourteurs, Terre-Paillistes. Gloire aux néo-bâtisseurs…
J’ai parcouru des kilomètres et des kilomètres à pied, en cheval et en voiture. J’ai usé mes souliers, tes sabots et leurs routes pendant tant et tant de journées. Parfois seul, parfois accompagné. Mais, jamais, au grand jamais, je n’ai perdu l’espoir de trouver chaussure à mes orteils.
Je me suis arrêté souvent durant cette errance. Parfois, longtemps. Parfois, j’ai rencontré de belles âmes. Généreuses et vraies. Elles m’ont accueilli avec chaleur. M’ont donné des tonnes de forces immenses. M’ont ouvert de nouvelles portes.
Enfin, je ne suis plus seul. Longtemps, j’ai cherché à me poser quelque part où je me sens bien. Où chacun me regarde avec des yeux bienveillants. Où je regarde chacun comme un frère ou une sœur. Sans la moindre peur. Avec un infini bonheur.
Je suis installé depuis quelques mois dans un havre de paix. Et je compte y rester longtemps. Y goûter aux joies d’une existence fraternelle. Une existence qui me donne le droit d’être qui je suis. Sans jugement. Sans jalousie. Sans m’empêcher de trouver ma juste place.
Mon nouveau projet de vie prend forme lentement dans ma tête. Impossible de construire le néo-monde en un jour. Clairement, il faut du temps pour le faire s’accomplir, et du travail aussi. Mais l’appel qui m’habite entièrement est juste le reflet d’une volonté commune.
Néo-Hameau de la Douce Bienveillance. La puissance de tous les possibles dès que l’égoïsme fond sous le soleil d’été. Dès que l’authenticité occupe le haut du pavé. Dès que chacun recherche le bien de tous et renonce à se cacher lâchement, quelle que soit la saison.