Cité d’Anfa dans la région de Maurétanie en Empire Romain d’occident. (Casablanca, Maroc actuelle )
Entouré des cadavres de ses congénères il lutte. La fatigue et la chaleur étouffante l’on immobilisé. Il suffoque sur sa potence de bois alors que de nombreux passant circulent devant lui et ses camarades dans l’indifférence la plus totale. L’écume commence à sortir de sa bouche… Il s’apprête à rendre son dernier souffle.
Alors qu’au milieu du marché à poisson ce tourteau voit sa fin approché, seul Quisa, 12 ans, le prend en pitié.
Assise sur le pas d’une porte elle observe ce crabe et s’identifie à lui. Elle est à l’agonie. On distingue tous les os de sa cage thoracique. Ses lèvres son craquelées par la déshydratation et ses vêtements , noir de crasse, sont déchiré.
Face à elle un petit pot de terre cuite où trois petites pièces de bronze se superposent. La tête sur l’épaule de Quisa , Aksil , 8 ans, dort pendant que sa grande sœur fait la manche.
Alors qu’une quatrièmes pièce de bronze rejoint les trois autres grâce à un bienfaiteur, Quisa pousse doucement son frère pour le réveiller.
-Ça y est .
Lui dit elle avec entrain.
Aksil regarde alors le petit pot et éclate de joie.
-Génial ! On achète quoi ?
– Pourquoi pas un poisson grillé ?
– Oui allons y je meurt de faim !
Ils récupèrent leur petits pots contenant les pièces et vont voir un marchand qui, prit de pitié devant ces deux enfants à l’accoutrement misérable, accepte de leur vendre pour quatre pièces une brochette de poissons grillé.
Suite à cette heureuse transaction et alors que son cerveau reptilien lui ordonne de ne pas le faire, Quisa donne la brochette à son petit frère. Ce dernier l’attaque alors à pleine dent. La mine déconfite, sa sœur fini par lui arracher la brochette des mains avant qu’il ne l’avale en entière.
-Hey ! Mais qu’est ce qui te prends ?
S’exclame t-il.
-Tu allais encore tout manger espèce de morphale !
– Mais j’ai faim !
– Moi aussi j’ai faim !
Lui dit-elle sur un ton autoritaire.
Contrarié Aksil répond.
-Maman a dit que je devais manger à ma faim pour devenir grand !
-Maman n’est plus là et il faut qu’on partage pour survivre.
Ces mots lui firent prendre une inspiration saccadé et il éclata en sanglot.
-Quisa ! J’en ai assez ! Je veux rentrer à la maison !
Touché par la détresse soudaines de son petit frère elle le prend alors dans ses bras et lui dit.
-Je suis désolé mais on ne peut pas. Après l’inondation la maison à fini sous l’eau avec papa et maman. Ils voulaient sauver nos affaires mais ils ne sont pas ressortie.
Suite aux souvenirs que ses propres paroles font remonter Quisa sent que ses paupières ce chauffes à cause des larmes qui lui monte aux yeux. Son frère lui, pleur de plus belle. Elle inspire donc un grand coup et ce retient de pleurer.
« Je doit être assez forte pour nous deux » Ce dit elle.
-Tien !
Dit elle en lui tendent le reste de la brochette.
-Mais et toi alors ?
Répond t-il en ravalant un sanglot.
-Je vais trouver une solution ! Mange !
Après ces mots il prend la brochette et la mange plus lentement cette fois ci.
Durant les heures qui suivirent Quisa scruta la foule de personne qui défilaient devant eux. Elle fini par repérer un groupe d’enfants qui circule de façon répété entre les adultes. À plusieurs moment elle vit certain d’entre eux subtiliser discrètement des bourses pleines de pièces aux passants. Elle attrapa la main de son frère et ce mit à suivre l’un des enfants qui venait de voler une bourse.
-Où on va ?
Demande Aksil.
-Suis moi et tais-toi !
Répond t-elle sèchement.
Ils longent les rues de plus en plus étroites de la cité. Ils manquent de perdre l’enfant à deux reprises et finissent par le voir escalader un mur en terre crue tout en ce servant des défauts de la structure pour monter. Arrivé là Quisa lâche la main de son frère et lui dit.
-Attend moi ici !
Sans un mot ce dernier obéis pendant que sa sœur utilise ses maigres forces pour escalader.
Une fois arrivé sur le toit plat du bâtiment elle peut observer un groupe de cinq enfants et adolescents en train de rassembler des bourses volé puis de s’empiffrer de galette d’orge et de gâteaux sec.
Devant cette étalage de nourriture Quisa sentit la salive lui monter aux lèvres. Déconcentrés par ce qu’elle avait sous les yeux elle ne pensa pas à ce cacher et l’un des garçon l’aperçu.
-Hey ! Qui t’es toi ?
Tous les garçons tournèrent alors la tête vers elle et se rapprochèrent , certains avec des bâtons dans les mains. Intimidé mais déterminé elle leur dit.
-Si il vous plait ! Moi c’est Quisa, on a besoin d’aide avec mon petit frère.
– Et puis quoi encore ?
Dit l’un des garçons avec un bâtons dans la main et prêt à s’en servir.
Quisa ferma les yeux et serra les dents de peur de prendre un coup.
-Attend !
Dit le plus vieux des garçons en arrêtant son camarades qui s’apprêtait à la frapper.
-Beri ! On fait pas de charité nous !
Répond l’autre garçon contrarier d’être arrêté dans son élan.
Beri attrape alors son camarade et lui murmure à l’oreille. Pendant ce temps Quisa rouvre les yeux mais ne desserre pas les dent.
Le garçon au bâton grommelle mais recule.
Le plus âgé des garçons approche alors de Quisa et passe son bras le long de son épaule avant de lui dire.
-Tu peux peut-être nous rejoindre, mais il va falloir participer aux tâches collectives pour faire partie de notre bande.
-Oui bien sur, tout ce que vous voulez.
Répond t-elle trop heureuse d’enfin voir une échappatoire à sa situation.
-Super, moi c’est Beri ! Il est où ton frère ?
– Il est resté en bas .
– Dit lui de monter.
Quisa fait alors signe à son frère d’escalader.
Une fois celui-ci avec elle sur le toit ils rejoignent la bande qui est installé en cercle autour de leur butin de nourriture et de pièces.
Le frère et la sœur regarde alors avec envie la nourriture disposé devant eux.
Remarquant leurs regards et leurs carrures Beri prend deux galettes et leur en donne une chacun en leur disant.
-Considérez ça comme un cadeau de bienvenue, après y faudra mériter votre nourriture !
Tous deux ce jettent alors sur les galettes et les dévorent. De nouveaux alimenté Quisa sent déjà qu’elle regagne des forces et ce sent, paradoxalement, plus légère. Elle est soulagé d’un poids. Les deux petites traits roses qui lui servent de lèvres ce mettent à craqueler parce qu’ils adoptent une forme qu’ils n’ont plus présentées depuis bien longtemps, un sourire. Car enfin leur condition s’améliore.
Bravo! La cour des miracles, j’adore!
Ptdr Christophe 😀
Alors moi et les codes!