Tu n’as plus aucune crédibilité dans ce monde

10 mins

Il faut que je le dise à qui voudra bien l’entendre

Jusque-là, personne ne veut comprendre

Il n’y a pas de sang. Il pleut des coups pourtant

Le danger n’est pas imminent, il est permanent

La violence est là. Elle l’était et le restera

C’est mon quotidien. C’est celui des enfants

Les autres savent et minimisent. Il n’y a pas de sang

Un jour ma vie s’est arrêtée. Elle n’avait pas encore commencé

24 ans

J’étais pleine de rêves et surtout de naïveté

Je voulais voir le monde. Envie de kiffer

Je me suis donnée à tout le monde. Gratuitement ou payée

Boulimique, anorexique, toujours défoncée

J’en pouvais plus de cette vie de traînée, insensée

Alors chez ma mère, je suis retournée

Et un jour, je l’ai rencontré

Moi j’essuyais des verres au fond du café

Dans le bar de ma mère, j’étais pleine d’espoirs

Il me semble l’avoir vu arriver

Pas tout-à-fait

Dans ses griffes, elle m’a poussée

« Quelqu’un veut sortir ma fille ? »

Il était beau et grand, cliché du prince charmant

Cendrillon est devenue la Belle au bois dormant

Je suis une victime. C’est dur à réaliser

Je ne veux plus être une victime. C’est dur à réaliser

Entre ma mère et moi, il a pu choisir

Entre argent et pouvoir, il s’est décidé

D’un empire à l’autre, j’ai basculé

Je suis devenue sa chose, parce que lui savait

Il allait m’apprendre, me protéger

Le brouillard s’est installé

La prunelle de ses yeux, sa muse, la fille dont il rêvait

Pas encore une femme à ses yeux. Il m’en a fait le portrait

Discrétion, dignité, douceur. Soumission déguisée

À l’encre de ses mots, il m’a refait le portrait

Il a commencé à me prêter, à m’humilier

Peut-être bien à me vendre

Peut-être qu’il encaissait

Et je croyais kiffer

À tous ses désirs vicieux, je me pliais

Pipes en drive et tournantes orchestrées

J’étais bonne qu’à prendre, incapable de réfléchir

Complètement dissociée, incapable de réagir

De mes rares amis, il m’a éloignée

Trop bêtes ou trop méchants pour me mériter

Le lendemain ses deux filles à leur mère il a arrachées

Parfait samaritain, vraiment quelqu’un de bien

Sauveur de l’humanité et déjà père bafoué

Victime de cette sous-femme, de cette sous-mère

De ses parents, de son employeur, de la société

Musicien maudit et sculpteur inavoué

Le surlendemain, on a déménagé

De cet homme détruit, de ses petites filles mal barrées

Je devais m’occuper

Seule la famille devait compter

Il ne fallait pas la trahir, pas une seconde les quitter

Ne pas travailler

À la maison rester

Aux assistantes sociales quémander

Dans les bois, sur les parkings se faire déglinguer

Mon corps n’en pouvait plus de ses jeux malsains

L’anus toujours ensanglanté

Il me le reprochait. Je culpabilisais

Sous la couette je me suis réfugiée

Le petit-déj au lit il m’apportait

Je ne l’ai jamais supporté. Je crois lui avoir dit

Après le brouillard, le trou noir

Que s’est-il passé ?

La dépression s’est installée

Une psy j’ai consultée

« Arrêtez le shit et quittez cet homme »

Enshitée, dissociée

J’ai arrêté la psy, le shit, et un enfant on a fait

Finis les lieux sordides, les pénétrations à la chaîne

L’enfant est né

Le soir-même de la naissance son visage s’est transformé

Avec ses filles, de tout je me chargeais

Câlins, bobos, repas, devoirs

Il me laissait tout faire, je prenais ça pour de l’amour

Avec notre fils, je n’étais plus une bonne mère

Sur ma parentalité sans cesse il me critiquait

C’était toujours trop ou pas assez

Je n’étais rien et lui savait. Il m’apprenait. Je l’écoutais

Apollon, mon dieu grec je le nommais

30 ans

Seconde enfant. Une fille

Mariage, sans ami, sans famille

Jamais aucun cadeau

Jamais joui avec lui

Il ne me touchait plus

Il me disait que j’avais trop de libido

Je me suis toujours sentie bizarre

Il me le confirmait du matin au soir

Toujours trop ou pas assez

Il reformatait sans cesse mes pensées

Transformait les souvenirs et en inventait

Je me remettais toujours en question

Et ça ne changera jamais

Lui savait

Je ne voyais personne. Plus personne pour me pincer, me réveiller

Je n’en pouvais plus. Deux ados, un petit et un bébé

Et je devais toujours tout gérer

Un jour les plombs j’ai fini par péter

En fait c’était souvent mais à chaque fois il me rendormait

Distorsion de la réalité

Il m’attaquait, me provoquait

Je n’en pouvais plus, je voulais m’isoler

Partout où on est passés, les portes il a démontées

Jamais d’intimité

Et il continuait à me parler

Les mots sont une arme de destruction massive

Et j’enrageais

Et il me le reprochait

Et je culpabilisais

Et jamais plus on n’en reparlait

Pas de réconciliation sur l’oreiller

Ça s’est vraiment passé ?

Et la vie continuait

Les ados se révoltaient

Leur père leur parlait mal et portait notre fils sur un piédestal

En papier

« T’es pas ma mère ! »

Ce jour les affaires de mes belles-filles j’ai balancées

J’étais son bras armé

Chez leur mère elles n’avaient qu’à aller

Je l’ai instantanément regretté

Nos rapports se sont vite arrangés

Puis une thérapie familiale on a entamée

J’y tenais

J’ai cru que j’avançais

Le psychiatre n’a rien capté

Mon Apollon se présentait comme un père au foyer

Qui avait tant souffert

Ce beau rôle en papier je lui laissais

Il avait tant souffert

Ce que m’a appris cette thérapie, c’est la notion d’autonomie

Autonomie affective égale

Autorisation de penser à la première personne

J’y croyais

Autonomie financière égale

Devoir de travailler

J’ai pointé

La sexualité était autorisée, encouragée

« Tu es du soir et moi du matin. C’est compliqué. »

Mes avances, il rejetait

J’avais fait une école de commerce mais j’ai jamais pratiqué

Un bilan de compétences : j’ai fait des quizz sur internet

Journaliste, géologue ou géomètre

Restos du cœur, Secours Pop et Catholique

De l’argent il nous fallait

Fallait pas échouer

L’école du cadastre était dans la ville d’à côté

Le concours de géomètre j’ai passé

Et dans la fonction publique je suis entrée

Sécurité

Et géomètre, ça en jette. Enfin insérée

Fonctionnaire, sourires des banques et des bailleurs

Il me reprochait d’être trop fière d’avoir réussi

Réussi ?

Pendant mon sommeil, il a commencé à me pénétrer

C’était peut-être mieux qu’aucune sexualité

Je le laissais faire et je me rendormais

Était-ce vraiment arrivé ?

Même mes rêves il me les reprochait

J’ai fini par ne plus rêver

La fonction publique m’ennuie

Depuis cinq ans je suis en arrêt maladie

Mais pas parce que je m’ennuie

Parce que tout mon corps a lâché

Mon esprit aussi

Je doute encore d’avoir un corps

Des fois il me rappelle à lui

Le Ministère va bientôt me virer

Je suis un poids pour la société

Les problèmes de famille, ils n’en ont rien à faire

Faut pas tout mélanger

Il y a des pilules pour les régler

Tu dois absolument retourner travailler

40 ans

C’est ça la crise de la quarantaine ?

Fatigue intense, confusion et corps qui traîne

Des années d’anti-douleurs et plus aucun effet

Peut-être parce que l’herbe j’ai fini par arrêter

Non artificiellement dissociée

Réalité encore déformée

Qu’est-ce que j’ai ?

Sclérose en plaque ou trop mordue par les tiques

Est-ce que je vais crever?

Spondylarthrite ?

C’est dans la tête ?

Impensable. Ma famille est formidable

Les enfants à l’école se font chier

La vie est trop courte pour se faire chier

Fais ce que je dis mais pas ce que je fais

On les a déscolarisés

Aucun cours on leur a donné

Unschooling les pédagogues diraient

Il continuait toujours à me provoquer

Mort cérébrale. Je ne réagissais plus

Je ne le plaignais plus

Je ne l’écoutais plus

Je me réfugiais dans mon potager

Debout, assise ou allongée

La permaculture m’avait piquée

La culture et les livres étaient sa chasse gardée

De musique il ne fallait pas écouter

Tant mieux. Aucun hit pour rallumer ma mémoire traumatique

Je fais des rimes à la con sans trop les chercher

Presque toujours en é

Sujets et compléments inversés

Mais bon, ça sort d’un seul trait

Et je sais pas si j’y reviendrai

(J’y suis revenue pour corriger quelques fautes, j’ai pas pu m’en empêcher. Hé)

Sur le jardin il a commencé à vouloir me piquer

Même ça je devais le délaisser

Puis il m’a parlé de divorce

Administratif, en trois lettres RSA son amour

C’était pas la première fois qu’il voulait divorcer

À chaque fois je faisais tout pour nous arranger

Cette fois-là, j’avais plus la force de lutter

Le jouet est tout cassé

J’ai accepté. Ou plutôt acquiescé

Le libre-arbitre depuis longtemps m’avait quittée

Crise de la cinquantaine, andropause auto-diagnostiquée

Il me disait aller mal, toujours il se plaignait

Je n’étais plus là, carrément zombifiée

Ok, on n’a qu’à se séparer pour de vrai

De notre maison que je venais de finir de payer, il ne voulait pas bouger

C’était un éternel chantier

Je ne pourrais pas le supporter si j’y restais

Il était fauché

Je devais déménager

Banques et bailleurs amis, j’ai déménagé

Il m’a dit :

« Prends ce que tu veux »

« Ne mêlons pas nos familles à nos histoires »

Il a insisté auprès des enfants pour qu’ils réessaient l’école

Ils avaient l’air d’accord, j’ai fait le nécessaire

Je lui ai proposé la garde alternée et il a accepté

Je croyais qu’il était un bon père

Parce qu’il me disait :

« Je suis un bon père »

J’ai payé les dernières factures

Perfusions de cortisone

J’ai déménagé petit à petit avec ma Kangoo pourrie

Pendant tout l’été

Et un jour par la force il m’a jetée

« C’est ma maison ! »

Dans la rue

« Elle m’agresse ! Elle m’agresse ! »

Devant notre fils

J’avais toujours pas capté

Je croyais qu’il allait très mal et que ça passerait

Il avait tant souffert

Loin d’ouvrir les yeux sur mon enfer

Notre fils ne venait pas chez moi cet été là

Il avait peur de moi

Des mois plus tard il me dira

« Papa m’a dit que tu m’aimais pas »

Premier septembre, début de la garde alternée

Semaine paternelle en priorité

La rentrée s’est bien passée

La semaine suivante fils ne veut plus aller au collège

« Au collège j’ai l’impression de passer à côté de ma vie, et le pire c’est que je pourrais m’y faire »

12 ans, phrase de HP

Le collège il avait essayé pour que son père arrête de l’emmerder

L’instruction en famille il préférait

Le père n’a pas accepté

Essai transformé en injonction d’y retourner

La fille, ça allait, sur le papier

Deux classes zappées et CM2 sans difficulté

10 ans, facilités de HP

Le psychiatre j’ai recontacté

J’avais enfin le droit de pleurer

Je pleurais sur l’échec, après 17 années passées

J’avais besoin de soutien, de conseils pour savoir comment leur parler

Mode conjugal et mode parental toujours délimités

Leur père déconnait

Il a répété à notre fils :

« Tu es et tu resteras un bon à rien »

« Je veux plus te voir tant que tu ne vas pas au collège »

« Je t’y amènerais à coups de pied au cul s’il le faut »

Il n’a plus cherché à le contacter

J’ai quand même insisté

Fils a passé une semaine chez son père

Son père l’a terrorisé

Et sa menace il a exécutée

Il a jeté les jouets de notre fille

Internet et le téléphone il a coupés

Et je disais :

« Votre père vous aime. Il ne va pas très bien en ce moment mais ça passera. C’est un bon père »

Toujours sa violence je validais

Mère aveugle qui le validait

Femme battue refoulée

Même pas vu que les enfants étaient en danger

Tout s’est ensuite très vite enchaîné, déchaîné

Les procédures, il a multipliées

Convocations devant les tribunaux

J’ai un fauteuil VIP à la gendarmerie

Empruntes et photos dédicacées

L’enfer des 17 années passées, rien à côté de notre présent

La violence c’est surtout maintenant

Il joue des stéréotypes et des préjugés

Joue les maris frappés, manipulés et pères bafoués

Plat réchauffé

Et tout le monde le croit sans s’interroger

« Remettez-vous en question » m’ordonne-t-on

J’en serais pas là si je me remettais pas en question !

Ça ferait longtemps que j’aurais capté

Ça ferait longtemps que je l’aurais quitté

Mais les deux enfants ne seraient pas nés

Je ne regrette rien

Mais que mon auto-sacrifice ne serve pas à rien

Placement et prison sont notre horizon

Il a alerté les services sociaux qui nous sont tombés sur le dos

Le fils va pas à l’école, sa mère ne veut pas qu’il s’instruise

Fils upside down, mère coupable toute désignée

La fille dit qu’elle va bien, la preuve par son bulletin

Et elle vit en résidence alternée

À son père reviennent donc tous les lauriers

De l’équilibre de cette fillette instrumentalisée

Avènement de la contre-parentalité

Où les enfants sont institutionnellement maltraités

Double peine

Personne n’est formé

J’ai dû me poser les questions et trouver des réponses

J’ai tout avalé, le bon comme le mauvais

Code pénal, psychiatrie ou youtubers plus ou moins avertis

De tous ces gens érudits

Les pires sont ceux qui croient voir

Sûrs de savoir

Plusieurs psys j’ai consultés

Amis rémunérés

Simulateurs cardiaques

On peut même pas travailler

Juste la tête hors de l’eau j’essaie de garder

J’ai cru devenir folle, finir à l’HP

Je suis saine d’esprit m’ont dit les érudits

Je croyais être très conne, il me le disait

Je me suis fait tester, QI et MST

Un QI à 4 chiffres m’a été attribué

HP

Un peu d’herpès et pas plus d’MST

HP

Ça fascine dans les livres, les films, les chansons ou les magazines

Sujet tabou dans la réalité

C’est une chance pour qui est bien entouré

Un plus pour qui a à moitié capté

Un fardeau quand on n’a pas la notice

Un pouvoir maléfique pour les malintentionnés

On nous prend pour des asociaux

Notre regard paraît trop haut, dédaigneux ou plein de vices

On remet tout en question

On se fiche pas mal de l’ordre établi

Pas par manque de respect

Juste parce que c’est insensé

Fils a dit à l’éducatrice de l’IP

« Je n’accepte de faire les choses que si elles ont du sens pour moi »

Elle y a vu un enfant tout-puissant, futur délinquant

Et le juge l’a recopié, c’est acté, officialisé

Preuve par A + B

L’enfant est en danger

18 ans pour capter

19 ans pour poser le mot violence

Les viols, j’ai toujours du mal à y croire

J’ai pas dit non. Je sais pas dire non

20 ans de cauchemar

44 ans

Pas de vie

Fils bouc-émissaire

Fille modèle et missile chargé

Belles-filles complètement retournées, nouveaux bras armés

Fils a bientôt 16 ans

La juge va-t-elle accepter de l’émanciper ?

Fille a une super-psy, ce que son père refusait

Je ne ferai pas ici la liste toujours plus longue des moyens de sa contre-parentalité

Elle y voit plus clair et se fait moins manipuler

Elle dénonce ce qu’elle vit

Les monologues qui tuent l’envie

Les coups déguisés en maladresse ou plaisanterie

La peur de partir avec lui

Personne ne réagit

Sûrement aliénée par sa mère, coupable toute désignée

Non-assistance à personne en danger

« Tu n’as plus aucune crédibilité dans ce monde » m’a-t-il déjà dit

En effet, plus je parle et moins on entend ce que je dis

Le fils, il n’arrête pas de le décrédibiliser aussi

Même sur les plaintes qu’il va déposer

Pour non-représentation en gendarmerie

Toujours déguisé, il sait si bien se justifier

Le fils parle avec ses mots à lui

Il le fait passer pour un con illettré, malade et sans ami

De sa famille, il fait en sorte de l’éloigner

Diviser pour mieux régner

Passage technichiant

Il paraît que les violences conjugales sont la cause nationale

Personne n’est formé

En 2014, la France s’est engagée

À Istanbul, elle a signé

2019, l’Europe a exhorté la France à se bouger

Tout le monde devrait être formé

Et l’opinion publique alertée

Par exemple, si conflit conjugal ou parental

On doit s’interroger : violences ?

Le conflit est équilibré

Violences : dominant / dominée

Par exemple, l’aliénation parentale n’existe pas

C’est un concept élaboré par un pédocriminel suicidé

Un concept scientifiquement infondé

Servant la cause des hommes déjantés

Institutionnalisant les violences sur la coparentalité

Par exemple, les enfants sont toujours victimes

Un mauvais conjoint est toujours un mauvais père

Les enfants sont les grands oubliés

On dit vouloir les protéger

Chair à saucisse dans les boyaux de la justice

Les cycles de la violence on les connaît

Tension, agression, justification et rémission

Mais toujours incapables de les identifier

Stratégies et conséquences

On fait pas la différence

On peut toujours crever

Je suis terrifiée

De la haine on préfère me prêter

Envers mon ex dont je voudrais me venger

À qui j’empêcherais de voir notre fils que j’aurais lobotomisé

À chaque fois que son père vient, fils est dénigré

Et pourtant je lui dis vas-y pour toi, pour ta sœur, pour qu’il nous fiche la paix

Il ne te mettra plus de coup de pied

Vas-y pour que tu ne sois pas placé

Tu es fort, vas-y en toute dignité

T’inquiète pas pour moi, ce serait tout inverser

T’inquiète pas pour moi, la prison me reposerait

Mais toi tu dois rester en liberté, grandir et te construire

Et si jamais ça devait arriver, parce qu’il ne lâchera jamais

Prends le positif et rappelle-toi bien que c’est momentané

On prend ma peur pour de l’agressivité

On préfère minimiser, validant sa violence à peine déguisée

Ça fait 20 ans que je le fais

Mon état de stress serait issu d’une angoisse non identifiée

« Mais si c’était si terrible, pourquoi vous êtes pas partie ? »

Mais putain réfléchis ! Arrête de dire des conneries !

Renseigne-toi sur le sujet ! Putain c’est ton métier !

Mémoire traumatique, sidération, dissociation

« Pourquoi vous ne portez pas plainte ? »

Je suis terrifiée ! Sa violence redoublerait !

Pire encore s’il est démasqué !

J’ai pas envie de faire la une des faits divers !

« Vous êtes trop intelligente pour vous faire manipuler.

Vous voulez nous manipuler.

Mère à chier »

Atypisme et neurodiversité

Autiste ou traumatisée

Causes et conséquences

Tout est mélangé

Tout me fait peur. Je peux plus bouger

Voir du monde est une torture

Discuter est un supplice

Je m’enfuis ou je m’enferme

Tachycardie, mon cœur va exploser

Et fille doit y retourner !

Bi-polaire, borderline, autiste, mettez-y ce que vous voulez

Surtout poly-traumatisée

Des fois je pense à aller tout droit dans un virage

Mais je veux connaître la fin de mon histoire

Les enfants ne pas délaisser

Je me calme

Ça finira par passer

Le calme avant la vague d’après

Ooops. Funfact

Il est 12h10

J’ai rendez-vous à 12H15 avec le psychiatre érudit

Que l’administration a mandaté, à 35 minutes d’ici

Il doit se prononcer sur la suite à donner à mon arrêt maladie

Trop tard pour y aller, pas la force de le rappeler

De l’écouter me dire que je vais être virée

Que mon état ne justifie pas d’être arrêtée

Pour encore me faire laminer

Pour encore disjoncter

Faut que je trouve une solution pour gagner des millions

Ou beaucoup moins, ça serait déjà bien

Rendre possibles les rêves des enfants

M’enlever cette épine qui me bouffe du temps

Pas les enfants, les problèmes d’argent

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bbbbbbb ccccccccccccc
bbbbbbb ccccccccccccc
3 années il y a

Fascinant, hypnotisé je suis, une vie d’enfer résumée dans ce poème. J’espère que tout n’est que fiction, même un dixième du tout serait insupportable. J’ai souffert à la lecture de toutes ces injustices, ces supplices. Mon Dieu!

Milles Maria
3 années il y a

Je n’ ai pas de mots.. Quand les mots ne se font pas entendres, ce sont les maux de la maladie qui prennent la place. C’est ce que j’ai toujours pensé. Qui sont les victimes? Qui sont les agresseurs? N’y a t’il pas en fin de compte 2 victimes? Un condanné a etre un poisson, et l’autre piegé dans son liquide visceux? J’ai pas simplement aimée ton texte cruelle de véritée et de blessure , mais j’ai apprecié ta sinceritée. J’esperes que c ‘est juste de la fiction comme l’a dit le precedent commentaire, mais ceci est tres touchant. Vraiment. L’amour est si complexe.. Mais le debut de l’amour c’est aussi soit ????????

bbbbbbb ccccccccccccc
bbbbbbb ccccccccccccc
3 années il y a

J’espère que mon commentaire n’a blessé en aucune manière. J’ai commenté d’autres textes qui n’étaient que fiction, je suis un peu naïf.
Je me rends compte qu’il n’en est rien dans votre cas.
Permettez-moi de vous dire que vous êtes une belle personne, victime sans doute, mais courageuse. vous pouvez compter sur moi pour vous soutenir. Si vous le désirez, il y a possibilité d’ouvrir une discussion privée. Je vous souhaite le meilleur.

lune Marie
lune Marie
3 années il y a

" a coeur vaillant, rien d’impossible"
force a vous madame!

bbbbbbb ccccccccccccc
bbbbbbb ccccccccccccc
3 années il y a

En fait Carine, je me suis fait avoir une fois, je pensais que l’auteure avait bien 15 ans et qu’elle décrivait une situation insoutenable. Ce n’était que de la fiction, ce qui prouve que c’était bien écrit!

Milles Maria
3 années il y a

Ma très chère, échangeons nous, échangeons, n’hésite pas avec tes mots a vivre tes emotions et a venir parler avec moi si tu le souhaite. Je sais que la violence peut être très dur quand elle est vecu seule. Parfois une parfaite inconnue peut te donner l’amour sans même que tu ne le sache.. ????????????????????

Tu as parler d’âge, je trouve très bien de le mentionner. Pour moi il n’ya pas d’age, il n’y a que des histoires liée a l’age, a notre identité. Nous sommes tous des blessures, plus ou moins cicatriser, avec chance.
Les blessures les plus abîmées sont les plus tranchante, et sont capable de toute sorte de violence qui n ‘ont qu’un seule but: taire l’amour qu’il ne connaisse pas et ne connaîtrons jamais. Encore faudrait il s en rendre compte. Mais la société actuelle que cela ne les aide pas a une infime remise en question. Toujours a valorisée la sur puissance, la compétitivité, le fait de se montrer dur et de ne pas montrer ces faiblesses.. j’espère que tu te soignes, écrit pour pleurer, ecrit pour rire , pour vivre. En réalité tu t’aime déjà, car tu te bats, et on vit avec toi dans ton ecrit.
Puis après on doit se poser les questions , que met en réellement en oeuvre pour les victimes? Ce n’est pas que la responsabilité publique, mais politique… enfin bon ❤❤❤❤

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