Il faut que je le dise à qui voudra bien l’entendre
Jusque-là, personne ne veut comprendre
Il n’y a pas de sang. Il pleut des coups pourtant
Le danger n’est pas imminent, il est permanent
La violence est là. Elle l’était et le restera
C’est mon quotidien. C’est celui des enfants
Les autres savent et minimisent. Il n’y a pas de sang
Un jour ma vie s’est arrêtée. Elle n’avait pas encore commencé
24 ans
J’étais pleine de rêves et surtout de naïveté
Je voulais voir le monde. Envie de kiffer
Je me suis donnée à tout le monde. Gratuitement ou payée
Boulimique, anorexique, toujours défoncée
J’en pouvais plus de cette vie de traînée, insensée
Alors chez ma mère, je suis retournée
Et un jour, je l’ai rencontré
Moi j’essuyais des verres au fond du café
Dans le bar de ma mère, j’étais pleine d’espoirs
Il me semble l’avoir vu arriver
Pas tout-à-fait
Dans ses griffes, elle m’a poussée
« Quelqu’un veut sortir ma fille ? »
Il était beau et grand, cliché du prince charmant
Cendrillon est devenue la Belle au bois dormant
Je suis une victime. C’est dur à réaliser
Je ne veux plus être une victime. C’est dur à réaliser
Entre ma mère et moi, il a pu choisir
Entre argent et pouvoir, il s’est décidé
D’un empire à l’autre, j’ai basculé
Je suis devenue sa chose, parce que lui savait
Il allait m’apprendre, me protéger
Le brouillard s’est installé
La prunelle de ses yeux, sa muse, la fille dont il rêvait
Pas encore une femme à ses yeux. Il m’en a fait le portrait
Discrétion, dignité, douceur. Soumission déguisée
À l’encre de ses mots, il m’a refait le portrait
Il a commencé à me prêter, à m’humilier
Peut-être bien à me vendre
Peut-être qu’il encaissait
Et je croyais kiffer
À tous ses désirs vicieux, je me pliais
Pipes en drive et tournantes orchestrées
J’étais bonne qu’à prendre, incapable de réfléchir
Complètement dissociée, incapable de réagir
De mes rares amis, il m’a éloignée
Trop bêtes ou trop méchants pour me mériter
Le lendemain ses deux filles à leur mère il a arrachées
Parfait samaritain, vraiment quelqu’un de bien
Sauveur de l’humanité et déjà père bafoué
Victime de cette sous-femme, de cette sous-mère
De ses parents, de son employeur, de la société
Musicien maudit et sculpteur inavoué
Le surlendemain, on a déménagé
De cet homme détruit, de ses petites filles mal barrées
Je devais m’occuper
Seule la famille devait compter
Il ne fallait pas la trahir, pas une seconde les quitter
Ne pas travailler
À la maison rester
Aux assistantes sociales quémander
Dans les bois, sur les parkings se faire déglinguer
Mon corps n’en pouvait plus de ses jeux malsains
L’anus toujours ensanglanté
Il me le reprochait. Je culpabilisais
Sous la couette je me suis réfugiée
Le petit-déj au lit il m’apportait
Je ne l’ai jamais supporté. Je crois lui avoir dit
Après le brouillard, le trou noir
Que s’est-il passé ?
La dépression s’est installée
Une psy j’ai consultée
« Arrêtez le shit et quittez cet homme »
Enshitée, dissociée
J’ai arrêté la psy, le shit, et un enfant on a fait
Finis les lieux sordides, les pénétrations à la chaîne
L’enfant est né
Le soir-même de la naissance son visage s’est transformé
Avec ses filles, de tout je me chargeais
Câlins, bobos, repas, devoirs
Il me laissait tout faire, je prenais ça pour de l’amour
Avec notre fils, je n’étais plus une bonne mère
Sur ma parentalité sans cesse il me critiquait
C’était toujours trop ou pas assez
Je n’étais rien et lui savait. Il m’apprenait. Je l’écoutais
Apollon, mon dieu grec je le nommais
30 ans
Seconde enfant. Une fille
Mariage, sans ami, sans famille
Jamais aucun cadeau
Jamais joui avec lui
Il ne me touchait plus
Il me disait que j’avais trop de libido
Je me suis toujours sentie bizarre
Il me le confirmait du matin au soir
Toujours trop ou pas assez
Il reformatait sans cesse mes pensées
Transformait les souvenirs et en inventait
Je me remettais toujours en question
Et ça ne changera jamais
Lui savait
Je ne voyais personne. Plus personne pour me pincer, me réveiller
Je n’en pouvais plus. Deux ados, un petit et un bébé
Et je devais toujours tout gérer
Un jour les plombs j’ai fini par péter
En fait c’était souvent mais à chaque fois il me rendormait
Distorsion de la réalité
Il m’attaquait, me provoquait
Je n’en pouvais plus, je voulais m’isoler
Partout où on est passés, les portes il a démontées
Jamais d’intimité
Et il continuait à me parler
Les mots sont une arme de destruction massive
Et j’enrageais
Et il me le reprochait
Et je culpabilisais
Et jamais plus on n’en reparlait
Pas de réconciliation sur l’oreiller
Ça s’est vraiment passé ?
Et la vie continuait
Les ados se révoltaient
Leur père leur parlait mal et portait notre fils sur un piédestal
En papier
« T’es pas ma mère ! »
Ce jour les affaires de mes belles-filles j’ai balancées
J’étais son bras armé
Chez leur mère elles n’avaient qu’à aller
Je l’ai instantanément regretté
Nos rapports se sont vite arrangés
Puis une thérapie familiale on a entamée
J’y tenais
J’ai cru que j’avançais
Le psychiatre n’a rien capté
Mon Apollon se présentait comme un père au foyer
Qui avait tant souffert
Ce beau rôle en papier je lui laissais
Il avait tant souffert
Ce que m’a appris cette thérapie, c’est la notion d’autonomie
Autonomie affective égale
Autorisation de penser à la première personne
J’y croyais
Autonomie financière égale
Devoir de travailler
J’ai pointé
La sexualité était autorisée, encouragée
« Tu es du soir et moi du matin. C’est compliqué. »
Mes avances, il rejetait
J’avais fait une école de commerce mais j’ai jamais pratiqué
Un bilan de compétences : j’ai fait des quizz sur internet
Journaliste, géologue ou géomètre
Restos du cœur, Secours Pop et Catholique
De l’argent il nous fallait
Fallait pas échouer
L’école du cadastre était dans la ville d’à côté
Le concours de géomètre j’ai passé
Et dans la fonction publique je suis entrée
Sécurité
Et géomètre, ça en jette. Enfin insérée
Fonctionnaire, sourires des banques et des bailleurs
Il me reprochait d’être trop fière d’avoir réussi
Réussi ?
Pendant mon sommeil, il a commencé à me pénétrer
C’était peut-être mieux qu’aucune sexualité
Je le laissais faire et je me rendormais
Était-ce vraiment arrivé ?
Même mes rêves il me les reprochait
J’ai fini par ne plus rêver
La fonction publique m’ennuie
Depuis cinq ans je suis en arrêt maladie
Mais pas parce que je m’ennuie
Parce que tout mon corps a lâché
Mon esprit aussi
Je doute encore d’avoir un corps
Des fois il me rappelle à lui
Le Ministère va bientôt me virer
Je suis un poids pour la société
Les problèmes de famille, ils n’en ont rien à faire
Faut pas tout mélanger
Il y a des pilules pour les régler
Tu dois absolument retourner travailler
40 ans
C’est ça la crise de la quarantaine ?
Fatigue intense, confusion et corps qui traîne
Des années d’anti-douleurs et plus aucun effet
Peut-être parce que l’herbe j’ai fini par arrêter
Non artificiellement dissociée
Réalité encore déformée
Qu’est-ce que j’ai ?
Sclérose en plaque ou trop mordue par les tiques
Est-ce que je vais crever?
Spondylarthrite ?
C’est dans la tête ?
Impensable. Ma famille est formidable
Les enfants à l’école se font chier
La vie est trop courte pour se faire chier
Fais ce que je dis mais pas ce que je fais
On les a déscolarisés
Aucun cours on leur a donné
Unschooling les pédagogues diraient
Il continuait toujours à me provoquer
Mort cérébrale. Je ne réagissais plus
Je ne le plaignais plus
Je ne l’écoutais plus
Je me réfugiais dans mon potager
Debout, assise ou allongée
La permaculture m’avait piquée
La culture et les livres étaient sa chasse gardée
De musique il ne fallait pas écouter
Tant mieux. Aucun hit pour rallumer ma mémoire traumatique
Je fais des rimes à la con sans trop les chercher
Presque toujours en é
Sujets et compléments inversés
Mais bon, ça sort d’un seul trait
Et je sais pas si j’y reviendrai
(J’y suis revenue pour corriger quelques fautes, j’ai pas pu m’en empêcher. Hé)
Sur le jardin il a commencé à vouloir me piquer
Même ça je devais le délaisser
Puis il m’a parlé de divorce
Administratif, en trois lettres RSA son amour
C’était pas la première fois qu’il voulait divorcer
À chaque fois je faisais tout pour nous arranger
Cette fois-là, j’avais plus la force de lutter
Le jouet est tout cassé
J’ai accepté. Ou plutôt acquiescé
Le libre-arbitre depuis longtemps m’avait quittée
Crise de la cinquantaine, andropause auto-diagnostiquée
Il me disait aller mal, toujours il se plaignait
Je n’étais plus là, carrément zombifiée
Ok, on n’a qu’à se séparer pour de vrai
De notre maison que je venais de finir de payer, il ne voulait pas bouger
C’était un éternel chantier
Je ne pourrais pas le supporter si j’y restais
Il était fauché
Je devais déménager
Banques et bailleurs amis, j’ai déménagé
Il m’a dit :
« Prends ce que tu veux »
« Ne mêlons pas nos familles à nos histoires »
Il a insisté auprès des enfants pour qu’ils réessaient l’école
Ils avaient l’air d’accord, j’ai fait le nécessaire
Je lui ai proposé la garde alternée et il a accepté
Je croyais qu’il était un bon père
Parce qu’il me disait :
« Je suis un bon père »
J’ai payé les dernières factures
Perfusions de cortisone
J’ai déménagé petit à petit avec ma Kangoo pourrie
Pendant tout l’été
Et un jour par la force il m’a jetée
« C’est ma maison ! »
Dans la rue
« Elle m’agresse ! Elle m’agresse ! »
Devant notre fils
J’avais toujours pas capté
Je croyais qu’il allait très mal et que ça passerait
Il avait tant souffert
Loin d’ouvrir les yeux sur mon enfer
Notre fils ne venait pas chez moi cet été là
Il avait peur de moi
Des mois plus tard il me dira
« Papa m’a dit que tu m’aimais pas »
Premier septembre, début de la garde alternée
Semaine paternelle en priorité
La rentrée s’est bien passée
La semaine suivante fils ne veut plus aller au collège
« Au collège j’ai l’impression de passer à côté de ma vie, et le pire c’est que je pourrais m’y faire »
12 ans, phrase de HP
Le collège il avait essayé pour que son père arrête de l’emmerder
L’instruction en famille il préférait
Le père n’a pas accepté
Essai transformé en injonction d’y retourner
La fille, ça allait, sur le papier
Deux classes zappées et CM2 sans difficulté
10 ans, facilités de HP
Le psychiatre j’ai recontacté
J’avais enfin le droit de pleurer
Je pleurais sur l’échec, après 17 années passées
J’avais besoin de soutien, de conseils pour savoir comment leur parler
Mode conjugal et mode parental toujours délimités
Leur père déconnait
Il a répété à notre fils :
« Tu es et tu resteras un bon à rien »
« Je veux plus te voir tant que tu ne vas pas au collège »
« Je t’y amènerais à coups de pied au cul s’il le faut »
Il n’a plus cherché à le contacter
J’ai quand même insisté
Fils a passé une semaine chez son père
Son père l’a terrorisé
Et sa menace il a exécutée
Il a jeté les jouets de notre fille
Internet et le téléphone il a coupés
Et je disais :
« Votre père vous aime. Il ne va pas très bien en ce moment mais ça passera. C’est un bon père »
Toujours sa violence je validais
Mère aveugle qui le validait
Femme battue refoulée
Même pas vu que les enfants étaient en danger
Tout s’est ensuite très vite enchaîné, déchaîné
Les procédures, il a multipliées
Convocations devant les tribunaux
J’ai un fauteuil VIP à la gendarmerie
Empruntes et photos dédicacées
L’enfer des 17 années passées, rien à côté de notre présent
La violence c’est surtout maintenant
Il joue des stéréotypes et des préjugés
Joue les maris frappés, manipulés et pères bafoués
Plat réchauffé
Et tout le monde le croit sans s’interroger
« Remettez-vous en question » m’ordonne-t-on
J’en serais pas là si je me remettais pas en question !
Ça ferait longtemps que j’aurais capté
Ça ferait longtemps que je l’aurais quitté
Mais les deux enfants ne seraient pas nés
Je ne regrette rien
Mais que mon auto-sacrifice ne serve pas à rien
Placement et prison sont notre horizon
Il a alerté les services sociaux qui nous sont tombés sur le dos
Le fils va pas à l’école, sa mère ne veut pas qu’il s’instruise
Fils upside down, mère coupable toute désignée
La fille dit qu’elle va bien, la preuve par son bulletin
Et elle vit en résidence alternée
À son père reviennent donc tous les lauriers
De l’équilibre de cette fillette instrumentalisée
Avènement de la contre-parentalité
Où les enfants sont institutionnellement maltraités
Double peine
Personne n’est formé
J’ai dû me poser les questions et trouver des réponses
J’ai tout avalé, le bon comme le mauvais
Code pénal, psychiatrie ou youtubers plus ou moins avertis
De tous ces gens érudits
Les pires sont ceux qui croient voir
Sûrs de savoir
Plusieurs psys j’ai consultés
Amis rémunérés
Simulateurs cardiaques
On peut même pas travailler
Juste la tête hors de l’eau j’essaie de garder
J’ai cru devenir folle, finir à l’HP
Je suis saine d’esprit m’ont dit les érudits
Je croyais être très conne, il me le disait
Je me suis fait tester, QI et MST
Un QI à 4 chiffres m’a été attribué
HP
Un peu d’herpès et pas plus d’MST
HP
Ça fascine dans les livres, les films, les chansons ou les magazines
Sujet tabou dans la réalité
C’est une chance pour qui est bien entouré
Un plus pour qui a à moitié capté
Un fardeau quand on n’a pas la notice
Un pouvoir maléfique pour les malintentionnés
On nous prend pour des asociaux
Notre regard paraît trop haut, dédaigneux ou plein de vices
On remet tout en question
On se fiche pas mal de l’ordre établi
Pas par manque de respect
Juste parce que c’est insensé
Fils a dit à l’éducatrice de l’IP
« Je n’accepte de faire les choses que si elles ont du sens pour moi »
Elle y a vu un enfant tout-puissant, futur délinquant
Et le juge l’a recopié, c’est acté, officialisé
Preuve par A + B
L’enfant est en danger
18 ans pour capter
19 ans pour poser le mot violence
Les viols, j’ai toujours du mal à y croire
J’ai pas dit non. Je sais pas dire non
20 ans de cauchemar
44 ans
Pas de vie
Fils bouc-émissaire
Fille modèle et missile chargé
Belles-filles complètement retournées, nouveaux bras armés
Fils a bientôt 16 ans
La juge va-t-elle accepter de l’émanciper ?
Fille a une super-psy, ce que son père refusait
Je ne ferai pas ici la liste toujours plus longue des moyens de sa contre-parentalité
Elle y voit plus clair et se fait moins manipuler
Elle dénonce ce qu’elle vit
Les monologues qui tuent l’envie
Les coups déguisés en maladresse ou plaisanterie
La peur de partir avec lui
Personne ne réagit
Sûrement aliénée par sa mère, coupable toute désignée
Non-assistance à personne en danger
« Tu n’as plus aucune crédibilité dans ce monde » m’a-t-il déjà dit
En effet, plus je parle et moins on entend ce que je dis
Le fils, il n’arrête pas de le décrédibiliser aussi
Même sur les plaintes qu’il va déposer
Pour non-représentation en gendarmerie
Toujours déguisé, il sait si bien se justifier
Le fils parle avec ses mots à lui
Il le fait passer pour un con illettré, malade et sans ami
De sa famille, il fait en sorte de l’éloigner
Diviser pour mieux régner
Passage technichiant
Il paraît que les violences conjugales sont la cause nationale
Personne n’est formé
En 2014, la France s’est engagée
À Istanbul, elle a signé
2019, l’Europe a exhorté la France à se bouger
Tout le monde devrait être formé
Et l’opinion publique alertée
Par exemple, si conflit conjugal ou parental
On doit s’interroger : violences ?
Le conflit est équilibré
Violences : dominant / dominée
Par exemple, l’aliénation parentale n’existe pas
C’est un concept élaboré par un pédocriminel suicidé
Un concept scientifiquement infondé
Servant la cause des hommes déjantés
Institutionnalisant les violences sur la coparentalité
Par exemple, les enfants sont toujours victimes
Un mauvais conjoint est toujours un mauvais père
Les enfants sont les grands oubliés
On dit vouloir les protéger
Chair à saucisse dans les boyaux de la justice
Les cycles de la violence on les connaît
Tension, agression, justification et rémission
Mais toujours incapables de les identifier
Stratégies et conséquences
On fait pas la différence
On peut toujours crever
Je suis terrifiée
De la haine on préfère me prêter
Envers mon ex dont je voudrais me venger
À qui j’empêcherais de voir notre fils que j’aurais lobotomisé
À chaque fois que son père vient, fils est dénigré
Et pourtant je lui dis vas-y pour toi, pour ta sœur, pour qu’il nous fiche la paix
Il ne te mettra plus de coup de pied
Vas-y pour que tu ne sois pas placé
Tu es fort, vas-y en toute dignité
T’inquiète pas pour moi, ce serait tout inverser
T’inquiète pas pour moi, la prison me reposerait
Mais toi tu dois rester en liberté, grandir et te construire
Et si jamais ça devait arriver, parce qu’il ne lâchera jamais
Prends le positif et rappelle-toi bien que c’est momentané
On prend ma peur pour de l’agressivité
On préfère minimiser, validant sa violence à peine déguisée
Ça fait 20 ans que je le fais
Mon état de stress serait issu d’une angoisse non identifiée
« Mais si c’était si terrible, pourquoi vous êtes pas partie ? »
Mais putain réfléchis ! Arrête de dire des conneries !
Renseigne-toi sur le sujet ! Putain c’est ton métier !
Mémoire traumatique, sidération, dissociation
« Pourquoi vous ne portez pas plainte ? »
Je suis terrifiée ! Sa violence redoublerait !
Pire encore s’il est démasqué !
J’ai pas envie de faire la une des faits divers !
« Vous êtes trop intelligente pour vous faire manipuler.
Vous voulez nous manipuler.
Mère à chier »
Atypisme et neurodiversité
Autiste ou traumatisée
Causes et conséquences
Tout est mélangé
Tout me fait peur. Je peux plus bouger
Voir du monde est une torture
Discuter est un supplice
Je m’enfuis ou je m’enferme
Tachycardie, mon cœur va exploser
Et fille doit y retourner !
Bi-polaire, borderline, autiste, mettez-y ce que vous voulez
Surtout poly-traumatisée
Des fois je pense à aller tout droit dans un virage
Mais je veux connaître la fin de mon histoire
Les enfants ne pas délaisser
Je me calme
Ça finira par passer
Le calme avant la vague d’après
Ooops. Funfact
Il est 12h10
J’ai rendez-vous à 12H15 avec le psychiatre érudit
Que l’administration a mandaté, à 35 minutes d’ici
Il doit se prononcer sur la suite à donner à mon arrêt maladie
Trop tard pour y aller, pas la force de le rappeler
De l’écouter me dire que je vais être virée
Que mon état ne justifie pas d’être arrêtée
Pour encore me faire laminer
Pour encore disjoncter
Faut que je trouve une solution pour gagner des millions
Ou beaucoup moins, ça serait déjà bien
Rendre possibles les rêves des enfants
M’enlever cette épine qui me bouffe du temps
Pas les enfants, les problèmes d’argent
Fascinant, hypnotisé je suis, une vie d’enfer résumée dans ce poème. J’espère que tout n’est que fiction, même un dixième du tout serait insupportable. J’ai souffert à la lecture de toutes ces injustices, ces supplices. Mon Dieu!
Merci Christophe
C’est notre quotidien et celui de tant d’autres
Je n’ ai pas de mots.. Quand les mots ne se font pas entendres, ce sont les maux de la maladie qui prennent la place. C’est ce que j’ai toujours pensé. Qui sont les victimes? Qui sont les agresseurs? N’y a t’il pas en fin de compte 2 victimes? Un condanné a etre un poisson, et l’autre piegé dans son liquide visceux? J’ai pas simplement aimée ton texte cruelle de véritée et de blessure , mais j’ai apprecié ta sinceritée. J’esperes que c ‘est juste de la fiction comme l’a dit le precedent commentaire, mais ceci est tres touchant. Vraiment. L’amour est si complexe.. Mais le debut de l’amour c’est aussi soit ????????
J’espère que mon commentaire n’a blessé en aucune manière. J’ai commenté d’autres textes qui n’étaient que fiction, je suis un peu naïf.
Je me rends compte qu’il n’en est rien dans votre cas.
Permettez-moi de vous dire que vous êtes une belle personne, victime sans doute, mais courageuse. vous pouvez compter sur moi pour vous soutenir. Si vous le désirez, il y a possibilité d’ouvrir une discussion privée. Je vous souhaite le meilleur.
" a coeur vaillant, rien d’impossible"
force a vous madame!
Merci Maria
Oui, les agresseurs ont d’abord été victimes. J’ai bien du mal à ne pas les pardonner. A quel âge pourrait-on devenir pleinement responsable du mal qu’on inflige, hors emprise…
Oui, s’aimer pour aimer. J’aurais aimé qu’on me l’enseigne
Christophe
En aucune manière ton commentaire n’est blessant. Bien au contraire.
Je suis presque devenue insensible à la douleur, la reléguant au rang de simple information. (Hou la menteuse ! Insensible dans ce que j’aimerais voir de moi).
J’ai donc du mal à savoir où placer le curseur. Etait-ce vraiment si horrible ? Non mais de quoi me plains-je ?!
Merci eiram
En fait Carine, je me suis fait avoir une fois, je pensais que l’auteure avait bien 15 ans et qu’elle décrivait une situation insoutenable. Ce n’était que de la fiction, ce qui prouve que c’était bien écrit!
Ma très chère, échangeons nous, échangeons, n’hésite pas avec tes mots a vivre tes emotions et a venir parler avec moi si tu le souhaite. Je sais que la violence peut être très dur quand elle est vecu seule. Parfois une parfaite inconnue peut te donner l’amour sans même que tu ne le sache.. ????????????????????
Tu as parler d’âge, je trouve très bien de le mentionner. Pour moi il n’ya pas d’age, il n’y a que des histoires liée a l’age, a notre identité. Nous sommes tous des blessures, plus ou moins cicatriser, avec chance.
Les blessures les plus abîmées sont les plus tranchante, et sont capable de toute sorte de violence qui n ‘ont qu’un seule but: taire l’amour qu’il ne connaisse pas et ne connaîtrons jamais. Encore faudrait il s en rendre compte. Mais la société actuelle que cela ne les aide pas a une infime remise en question. Toujours a valorisée la sur puissance, la compétitivité, le fait de se montrer dur et de ne pas montrer ces faiblesses.. j’espère que tu te soignes, écrit pour pleurer, ecrit pour rire , pour vivre. En réalité tu t’aime déjà, car tu te bats, et on vit avec toi dans ton ecrit.
Puis après on doit se poser les questions , que met en réellement en oeuvre pour les victimes? Ce n’est pas que la responsabilité publique, mais politique… enfin bon ❤❤❤❤