Lorsque je marche sur un sol verdoyant,
C’est une graine qui me répond sur le pas lent.
Je me déplace pour certainement
Rechercher la foire du champ.
C’est à la fois le cœur et le cerveau
Elle m’accueille vers le nouveau.
Cette semence naturelle
M’offre son parfum courant de merveilles
Il raconte dans son langage
Que je suive cette page.
Les graines sont désormais calibrées
Elles sont uniformes et le plus souvent enrobées
De produits leur permettant
Soit disant
De se protéger des maladies, et d’en faire résistance
Afin que la récolte soit dans cette abondance.
Cela n’épargne aucuns oiseaux
Il finissent par ne plus voler haut.
La plaine devient progressivement infertile
La toxicité y a construit son île.
Je me déplace dans le menu des graines germées
Le récipient d’accueil devient le sol privilégié.
Nous sommes hors sol
Pour savourer le moindre aliment en bémol.
Elles sont malgré tout faite pour la santé
Mais seule la terre en assure cette commodité.
Tous les animaux de ce monde, sans école particulière
S’offre ce gré de s’en faire une haute lumière
L’homme s’offre le luxe de Lucifer
Jusqu’à ignorer volontairement ce modèle qui l’indiffère
Mon placard est rempli de graines
Les étagères y sont un rayons de montagnes, de plaines
Mes yeux s’abreuvent de leurs chants
Ma peau s’embellie de leurs mouvements
Ma parole multiplie leurs passions
Mon intuition fleurie leurs intentions
Mes oreilles se rappellent de leurs prétentions
Mes organes s’enivrent et rejettent leurs décompositions
J’ai cueilli cette graine dans ton cœur
Elle m’a rendu soif de ton bonheur.