Encore enfant, Maulde trouva dans un entrepôt
Un vieux petit vélo.
Il n’avait plus de pneu avant comme arrière
Pour elle tant pis il lui ferait son affaire.
Maulde n’allait pas encore à l’école
Ce vélo rouillé devenait son idole
Son oncle lui a permis de faire le nécessaire
C’était l’enjeu dans cette affaire.
Il lui mit à disposition les produits
Le chiffon fut trouvé
Sur de vieux draps déchirés
Maulde devait s’appliquer l’emploi de ses outils.
Freins et chaîne avaient été vérifiés
Maulde avait prévu des bandes de sécurité
Les genoux et les coudes étaient protégés
C’était son premier essai.
Il fallut à Maulde plusieurs mois
Pour réaliser un tel exploit.
Le vélo sans pneu brillait
C’était ce qu’elle espérait.
L’oncle disponible le dimanche
L’accompagna à faire du vélo
Elle s’entraîna sur chemins de halo
C’était pour elle une chance.
Elle prenait soin de ce petit vélo
Elle savait qu’il ne lui appartenait pas
Derrière l’oncle lui fixa un cageot
Elle était heureuse de participer au transport qu’elle trouvait sur le tas
A présent, Maulde était sûre d’elle
Elle partit seule à l’aventure
Le trajet était caillouteux, velos sans pneu rien sur mesure
Bref, il fallait répondre à son besoin qui se trouvait pareil.
Tout à coup elle trouva un lièvre allongé vivant
Une de ses pattes saignait.
Elle le prit doucement
Le cageot munit d’une serviette l’attendait.
Elle reparti et ramena le lièvre accidenté
Auprès de sa famille qui ne savait pas où Maulde était passée
Elle demanda des soins pour ce petit animal
Une cage libre remplie de paille pouvait le recevoir et le retirer de ce mal.
Il avait beaucoup soif et la patte avait besoin d’une attelle.
Un petit morceau de bois taillé et du sparadrap furent la solution
Dans l’espoir de revoir ce petit animal vivant avec beaucoup de précaution
Maulde fit tout pour lui rester fidèle.
Une fois guéri le petit lièvre refusa la liberté
Il était nourri de salades, de trèfle, de petites carottes et grain de blé
Il restait en cage, sortait mais revenait dans son dortoir remplit d’eau
Ils se suivirent de longs mois dans le bois sans être un fardeau.
Désormais Fleury se promenait dans le cageot
Il aimait les chaos
Maulde croisât une voiture sur le chemin
Elle freinât à temps mais son vélo bascula sur ce petit terrain.
L’homme voulu relever Maulde de ce petit dérapage
Maulde eut de simples éraflures sans dommage
Fleury griffa l’homme au visage
Maulde lui cria pour qu’il cesse le ravage.
Beaucoup de sang coula
Maulde avait un mouchoir
Elle demande de la suivre à cinq cents mètres de là
La famille ferait le nécessaire dans ce désespoir.
Dans les normes ce chemin n’était pas conseillé aux voitures
Ce monsieur s’y était engagé dans une réelle aventure
Caillouteux à des endroits mais très mous sur d’autres lieux
Il savait désormais le juste milieu.
Après une collation, il repartit la voiture propre et le visage bien traité
Fleury en a même de sa part été oublié
C’est certainement grâce à lui
Qu’une morale pour Maulde en fut définie.
Elle ne reprit jamais ce petit vélo
Sans pneu il devenait un danger
Fleury en a été sauvé
Il fallut faire le deuil de ce périple idiot.