Petite fille du printemps
Maulde allait avoir bientôt dix ans
Elle faisait son bilan
Elle devait le rendre resplendissant.
Son bonheur était humble, sobre, parfois neutre
Peu importe le souhait, il était de feutre
La douceur était pour elle est une onde haute
La base de sa pratique qui s’enroulait sur fil d’un conte sifflet d’une ode.
Elle était allongée sur un banc de pierres
C’est elle qui l’avait conçu ainsi pour le rendre austère
Elle s’y trouvait parfaitement bien
Elle ne s’y reprochait rien.
Elle était éloignée de tout ce monde qu’elle trouvait désorganisé
Elle ne lui ressemblerait jamais, non jamais.
C’est un monde de tables renversées
Ils sont incapables de les remettre en état tellement elles sont abîmées.
Près du banc elle s’était construit seule une cabane en genêts
Ces derniers commençaient à devenir très vieillis avec parfois des endroits percés
Il fallait qu’elle trouve du bois cassé qu’elle devait bien accrocher
Elle en trouva de toutes les formes, rondins comme petites souches bien séchées.
Son petit sot, marteau et pointes étaient ses seuls outils
Le sol méritait une attention pour lui donner un bon accueil
Non loin de cet endroit, un peu d’herbe coupée elle en avait fait foin pour faire son lit
Ainsi tout était prêt en cas d’alertes d’un mauvais portefeuille.
Elle avait réalisé tout cela en jouant
Son jardin l’attendait et lui offrait un avenant
Comme si elle avait bien réalisé ses gestes d’enfant
Il s’arrosait sans elle tout simplement.
Maulde adorait cette solitude
Elle n’était plus seule mais bien accompagnée
Par des êtres vivants qui lui remplissaient sans béatitude
Tout ce dont elle avait besoin dans l’aube de son faire bien cultivé.
Elle en faisait profiter beaucoup de personnes de passage
Elles s’y reposaient, comme elles grignotaient de très bonnes salades
Tout était parfumé et ce lieu leur donnait courage
Elles ne regrettaient jamais d’avoir réalisé une si belle balade.
Aucuns insectes ne cherchaient la voie humaine
Ils avaient de quoi butiner et en faire de bonnes réserves
Il fallait se contenter de peu pour être couronner sur un thème
Il était lumière pour des étoiles brillantes sur des heures de bonnes conserves.
Les personnes racontaient que durant l’absence de Maulde, ce lieu était différent
Elles aimaient cet endroit dans le recueil de l’aimant
Les animaux s’approchaient pour conversation
Alors, elles y participaient et cela devenait une réalité sans condition.
Les maîtres de séances racontaient qu’un jour l’école
Se transformerait vers cette voie d’un bon protocole
Que chacun y trouverait sa part de vie
Répondant sur simple château oubliant le fort qui démuni.
Sans voix de Maulde les oiseaux attendaient leur entretien
Les personnes comprenaient désormais ce petit besoin
Les sons, les gestes étaient des moments de patience mais certains
Ils apprenaient que la place de chacun siégeait dans cet instant opportun.
Voilà avec de petites mains d’enfant
Les gens dits adultes s’y ressources au plus fort de son être content
De se retrouver une source de bons temps
Qui devient ma fois la meilleure trace d’un fil de leur courant.
Maulde conservera jusqu’à sa dernière seconde de vie
Qu’elle est encore cet enfant sage sans avoir grandi
Elle s’efforcera de transmettre cet atout
Dont elle fera bénéficier dans le jeu de son baiser si doux.
Elle n’embrassait jamais personne
Elle envoyait de sa petite main un baiser dans un aurevoir si monotone
Mais si bien reçu qu’il attirait du monde
Et lui distribuait de cet endroit les plus belles ondes.