C’était un magnifique dimanche de printemps
Nous arrivions fin avril et le soleil faisait lumière
Maulde avait décidé d’un pique-nique avec son arrière-grand-mère
Les deux complices avaient tout prévu dans le même temps.
Maulde devait rencontrer le juge les quinze jours suivants
Maulde voulait être très rassurée de son état présent
Nous en parlerons très vite dit l’arrière-grand-mère
Ne t’inquiète pas tu as beaucoup d’éléments qui ne sont pas austères.
La veille Maulde avait conduit deux bons kilos de pommes de terre
Dans la cabane existait un entrepôt avec étagères
Ce qui lui permettait de faire des avances de stock pouvant être très utiles
Les allumettes étaient présentes dans cet entrepôt, l’organisation était subtile.
La viande avait été prévue par l’arrière-grand-mère
Maulde avait dix ans maintenant et elle devait être à la hauteur de sa tâche
Elle prît sa petite hache
Et coupa sur une souche des petites brindilles de branches sèches pour griller ses pommes de terre.
La cuisine n’était pas encore son affaire en totalité
Sa poule pondeuse ne l’avait pas oubliée
Loulou la chienne les avait accompagnées
Soudain elle partit rapidement un peu affolée.
D’un peu loin voilà deux hommes qui arrivaient
Ils étaient chacun accompagnés de leur dame
Le rôti coupé en tranches et bien parfumé
Ferait l’affaire dans l’invite de cette journée.
Surprise dit le juge en arrivant dans ce lieu tout joyeux
A la bonne franquette enchérissait le marquis c’est la fête
Heureuse de vous voir tous les quatres installez-vous, vous allez participer au couvre-feu
En souriant leur dit-elle chacun y apportera un chant de musette.
Le marquis salua l’arrière-grand-mère et la trouva bien fatiguée
La montée jusqu’ici devient de plus en plus compliquée
Mais voilà il est nécessaire de faire ce que l’on peut
Pour simplement aborder les bons moments des jours heureux.
Maulde impatiente du rendez-vous
Il est annulé désormais les oiseaux sont témoins de votre présence ici
En effet, ils tournaient simplement tous autour de lui
Ce qui permettait de comprendre une demande qui se tenait debout.
Les deux accompagnatrices étaient très émerveillées
Ce lieu leur était une formidable petite oasis de proximité
Elles comprenaient désormais l’histoire qui leur avait été racontée
Mais à ce point elles vivaient des moments à la fois secrets et sacrets.
Maulde était heureuse de voir tout ce monde en extase
L’histoire du lieu fleurissait comme dans un vase
La pierre ronde trouvée par Maulde en fût devenue table dans ses recherches profondes
Montée sur un petit socle de pierres et bien dressée dans un endroit à l’ombre
C’était le plus de la famille de Maulde encore enfant
Mais déjà très avancée sur un modèle de travail simplement en jouant
Oui le juge avait annulé le rendez-vous
Il pouvait faire son rapport et que chacun en soit debout.
Les six personnes avaient bien travaillé pour réaliser ce repas
Très sobre et, très appétissant où le goût en fut
Un éloge assez audacieux sans oublier une eau de source délicieuse en fût reconnue
Le tout dans une musique de prestige où les oiseaux eurent des mots servis sur plats.
Une rencontre improvisée appuyait la lumière de ce jour
Elle dura un long moment, le temps était devenu haute cour
Le marquis connaissait le papa de Maulde et raconta une histoire
Lui à son âge travaillait pour de l’argent, Maulde sans même un pourboire.
Maulde fût surprise et heureuse de cette histoire
L’arrière-grand-mère baissa les yeux comme si elle ne voulait plus voir
Maulde ne savait pas que la mère de son père vivait au-dessus de ses moyens
Et quel obligeait son fils à aider à nourrir tous les siens.
Petite, dit le marquis en milieu rural tout se sait un jour
Il fallait que toi aussi tu puisses comprendre la douleur de ce détour
Ton père est intelligent et fait honneur
Je pense que tu as su retirer au moins de cela assez de bonne heure.
La discussion était adressée à Maulde uniquement
L’arrière-grand-mère s’occupa autrement dans le rangement
Maulde refusa de parler héritage et argent
Le marquis insista devant le juge il n’avait pas d’enfant.
Maulde compris sa compassion pour elle
Elle préféra que celle-ci de dirige vers une autre cause plus réelle
Il y a dans ce monde des enfants qui meurt de faim
Leur pays les expulse sans protéger leur vie de leur fin.
Le marquis mis sa main dans les cheveux
Il avait été contrarié dans cet exemple qu’il trouvait frauduleux
Pour lui la valeur humaine devait être prouvée
Il était important de comprendre enfin cette vérité.
Maulde était triste de cette conclusion
Elle était jeune et lui avait l’âge de sa mère ou l’équivalent
Elle ne pouvait accepter un héritage et la suite en étant enfant
Il fallait qu’il comprenne cette situation.
Le marquis regarda le juge sans retour
Maulde rajouta que sa femme si jeune pouvait avoir un enfant
Que cet espoir était encore vivant
Maulde ne pouvait poursuivre ce discours.
Maulde connaissait le marquis deux ans auparavant
Elle lui rappelait sa musette remplie de champignons
Elle lui avait indiqué un bel endroit de girolles
Il se rappelait soudain cette promenade un peu folle.
Maulde, dit le juge a toujours le dernier mot
Elle a un esprit très commercial, il est simple et, très beau
Je pense qu’elle en fera sa place assez tôt
Elle n’a pas envie de courtiser l’éducation au plus haut.
Tu fais erreur dit le marquis à Maulde avec constance
Tu as une capacité naturelle qui peut t’assurer une bonne compétence
Tu devrais envisager une longue voie dans ce domaine
Tu en as les moyens pour obtenir une réussite bien pleine.
Voilà, “Billy” dit-elle au marquis plus besoin d’héritage
Tu auras un enfant et moi je prendrais un autre bagage
Qu’as-tu à me reprocher désormais
Puisque tu as su tout bien m’indiqué.
Ils se mirent à rire tous ensemble
Maulde avait le dernier mot
Maulde vivait ainsi sans mains qui tremblent
Elle préférait l’amour de son prochain venu de loin par le don de son dos.