Maulde était âgée de près de neuf ans
Tous les soirs avant de s’endormir
Il fallait qu’elle décide de fuir
Tout ce qu’elle avait entendu, vécu, auparavant.
Elle partait chaque fin de journée
Et, timidement elle parlait seule dans un sentier
Personne ne pouvait l’entendre, alors elle se donnait
Dans cet univers qui enfin la comprenait.
Depuis qu’elle est née c’est le français qui lui a été imposé
Dans sa famille il y avait une autre langue qu’elle comprenait
Elle y conversait mais ce n’était pas la langue qu’on lui demandait
Alors même si cette dernière était bien parlée, personne ne lui répondait.
C’est seulement avec son arrière-grand-mère qu’elle pouvait s’exprimer
Elles partaient toutes les deux pour au moins connaître cette histoire de langue du passé
Cette langue disait-elle peut être parlée dans la rue
A l’école, elle est très mal venue.
L’arrière-grand-mère parlait très franchement
Nous votons disait-elle et on nous interdit sans demander
Des notions qui nous font barrière alors qu’elles nous sont indispensables tout le temps
Et, bien sur les références qui nous avions se voient tout de suite effacées.
Tu as raison Maulde de parler cette langue occitane
Elle est devenue morte mais un jour elle pourra te servir
Elle n’a jamais été écrite à l’école même pour le devenir
Elle a simplement été transmise et a profité beaucoup dans le commerce qui se réclame.
Le commerce était très local, très peu d’achats venaient d’ailleurs
Les usines, les paysans produisaient suffisamment en se rendant meilleurs
La concurrence était bien sûre de rigueur
Elle apprenait en permanence la perfection de l’expression qui rendait le bien juste d’un labeur.
A cette époque nous étions dans l’année mille neuf cent soixante six
Maulde pensait que cela pouvait nous amener à penser autrement
La guerre du Vietnam était trop présente dans l’actualité du moment
Elle apercevait un frein évident et reprendre le vrai marché qui nous unissent.
Pourquoi disait Maulde a-t-on lâcher ce marché
L’arrière-grand-mère répondit pour le donner au banquier
Cela s’est fait sur deux guerres mondiales
Nous avons dû apprendre à vivre avec la faim comme à l’époque féodale
Les banques ont commencé à prendre notre argent
Alors qu’il n’y a pas si longtemps
Nous l’avions chez nous pour vivre décemment
Mais, elles nous ont inventé en plus des pourcentages en divers actions
Le rapport de l’argent sans travail disait-elle conduira vers la débâcle
Tu verras petite je ne serais plus de ce monde
Mais tu rencontreras un modèle certainement plus effrayant qu’il te fera obstacle
Alors oui, fais de ton mieux pour ne pas croire tous ces charlatans qui te feront de l’ombre.
Deux personnes unies qui tentaient de se réconforter
Il faut le vivre pour pouvoir résoudre sans se révolter
Ils doivent faire tout pour te protéger
Car, ils seront tous avec toi dans le même sac pour tomber.
L’amour ne vient que par l’échange du bien commun
Le billet ne sera jamais que du papier emprunté à l’arbre qui te fleuri
Il ne t’appartient plus dès l’instant où tu l’as déposé dans le rayon de l’opportun
Dans l’espoir que cette troupe de personnes en soient véritablement punie.
Elles s’étaient assises chacune sur une pierre
Elles se regardaient dans un fonds d’amour malheureux
Elles n’avaient qu’une chose en commun : se libérer de ce lierre
Qui les assaillait sur des crampes douloureuses d’un monde peu scrupuleux.
Maulde finît par dire ainsi : le président devra revenir vers moi
Je ferais en sorte qu’il ne me voit jamais
Et, il comprendra qu’il sera le premier homme je crois
Qui aura permis de retourner le verrou dans lequel d’autres nous ont jetés.
Oui, je te le promets ce président fera le nécessaire à notre portée
Nous devrons tous l’aider dans cet univers que nous avons par erreur oublié
Pour le rendre à la racine de cet arbre qui en a été coupé
Et nous ferons dans l’union une porte ouverte à toutes offres naturelles dans cette opportunité.