C’est à l’âge de douze ans que Maulde vît pour la première fois
Un corps mort d’une femme qu’elle avait aimée mainte fois
Elle revînt de son école et comme d’habitude elle allait
Embrasser son arrière-grand-mère qui était depuis peu de temps alité.
Habituellement, elle voyait une tête se levait lorsque Maulde l’embrassait
Cette fin d’après-midi un corps froid était bien allongé.
Elle regarda ce corps inerte, les yeux sans mouvement
Les doigts si froid qu’elle les recouvrît sur une odeur fade du moment.
Maulde ne bougea pas, elle regarda cette femme qui désormais n’existait plus
Maulde à cet instant resta auprès d’elle car elle avait besoin de comprendre qu’une page ne se retournait plus
Cela fait partie de la nature lui disait-elle de son vivant
C’est le moment du repos où le plus grand voyage nous attend.
Ces mots-là revenaient sans cesse avec le son de sa voix
Qui rassurait toujours pour élevait cette partie de son soi
Elle était dans ce lit tout habillée comme si elle devait partir
La valise rangée comme si le temps seul lui permettait enfin ce moment pour fuir.
Cette fois Maulde compris ce voyage qu’elle devait réalisait
Elle est partie pour cultiver encore plus son jardin secret.
Maulde ne fondit jamais en larmes, elle était désormais rassurée
Que le temps lui avait accordé cet instant pour reprendre une autre vie plus mesurée.
Alors, Maulde pris son chemin du soir et alla comme d’habitudes
Se rendre seule avec le souvenir de son arrière-grand-mère pour contempler ce moment de solitude.
Les oiseaux chantèrent tous le recueil de cet évènement
Mia, la poule pondeuse assista dans son silence le plus total à ce mouvement.
Les feuilles des arbres, le moindre bruissement sous les feuilles mortes
Maulde se remis tout à coup dans la vie de ce monde qu’elle transporte
Ces feuilles si belles le printemps, jaunissent et tombent sur le sol pour simplement le nourrir
Lui redonna vie d’une autre façon afin que ce dernier puisse dorénavant repartir.
Ce sont les feuilles mortes les plus anciennes qui prolifèrent
Maulde cette fois compris que la mort était le bienfait, du sol, du feu, de l’eau et de l’air
Le corps se décompose pour reproduire une autre vie future
C’est dans ce présent vivant que l’on prend conscience que demain se prépare sur le pas d’un bon augure.
Durant cette vie c’est la force que nous lui mesurons pour transmettre
La fin d’un règne qui fût construit en totalité pour nourrir notre maître
Il restera toujours la trace de cet être qui a inventé dans le jeu de son pouvoir
Tout ce qui tombe du ciel devient le mystère de sa voie, de son vouloir et de son savoir.
La mort est simplement une seconde vie
Le son de la voix s’entend dans un moment de repli
La place forte de cet être qui a grandi
Se développe pour l’éternité dans ce monde qui en est béni.
Depuis ce temps, Maulde n’a jamais craint la mort
Elle traversa le désert de ce monde vivant qui parfois
Se lamentait d’un simple remord
Elle insista sur simplement le devoir sur un droit.
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