Le cri est une parole stridente
C’est simplement un écho confondu dans une méandre
Il incarne une mobilisation simplement
Qui est niais sous toutes formes pour briser cette union.
Le cri refuse une discussion
Il devient une parole de soumission
Il n’affecte jamais celui qui est scandé
Il y trouve d’ailleurs un grand intérêt.
Le cri est une voie du mécontentement
Il attire des personnes sans recule à leur tourment
Elles pensent que c’est cet incendie dont elles se sont applaudies
Elles le garderont pour en être que des humains qui s’en sont ternis.
Le cri n’est pas rassurant pour celui qui l’entend
Il est certainement compris mais il manque d’autres accompagnements
Il est perçu sur des mots qui s’envolent
Il ne protège personne il devient l’outil qui exprime un bémol
Le cri croise des individus qui ne s’en préoccupent pas
Il se place ainsi dans le creux d’un combat
La division a frappé durement la force de l’union
La peur le classe dans un parcours qui en construit l’exclusion.
Le cri fait perdre du temps
Il est vite réprimé par faute de bons arguments
Il est généralement seul, isolé dans un lancement qui finira perdant
Il a peu d’appui puisque l’information manque finalement
Le cri aujourd’hui se mélange dans un pluriel de phrases
Elles deviennent un jet de pierres lancé dans la vase
Elles attirent des mouvements qui frappent uniquement ceux qui les font
Elles forment un brouhaha uniforme qui ne reluit que dans le corps qui scande son propre nom.
Le cri dans une société brisée
N’attire aucune masse puisqu’elle craint d’être menacée
L’argent fait miroiter des ordres qui ne sont pas encore nés
Il promet des louanges sur lesquelles elles ne peuvent être réclamées
Le cri ne demande jamais de tisser des liens
Bien au contraire il en retire les moyens
Il blesse uniquement celui conduit le mouvement
Il n’a pas su produire le contrôle de ce qui l’attend.
Le cri est désormais acheté par l’argent
Tout se vend à ton détriment
On te fait croire que tu as raison
Pour obtenir simplement une fausse satisfaction.
Si le cri est souffrance
Le ton, la demande te seront rendus par avance
La fin est proche d’un silence
Qui frappera plus qu’une triste endurance.
Ce dernier cri ne dit aucuns mots
Il est le supplice de tous les maux
Il fera de toi le cri d’un roi
Il sera l’écorce de ta voie.