Elle tournait les pages d’un livre
L’histoire se dessinait sur une peau munie de cuivre
Cette lecture la rendait ivre
Elle se posait la question du savoir vivre.
Le livre fermé
Elle devait l’oublier
L’histoire de cet inconnu
Elle faisait comme si elle ne l’avait pas lue.
Au fond, elle lisait sur une histoire peut être inventée
Elle voulait vivre la sienne sans la modeler
Alors, elle aimait beaucoup s’allonger
Les yeux fermés, elle pouvait enfin s’ignorer.
C’est du moins ce qu’elle pensait
A son réveil une petite lueur de vie reprenait
Elle en souriait
Elle en était enchantée.
Elle imaginait un tout petit étang
Elle le voyait rond, ce cercle lui rappelait ce moment
Où elle l’avait tracé lorsqu’elle était enfant
Il lui devenait le trait d’union de ce qu’elle voulait comprendre à cet instant.
Ce petit étang qu’elle rêvait éveillée
Avait une particularité
Qui lui donner un sens, du mouvement
L’eau avait un passage pour le rendre ruisselant.
Cette eau qui s’écoulait était là pour le protéger
Les fortes pluies ne le faisaient inonder
Ce petit ruisseau qui en est né
Lui jouait son rôle le plus parfait.
Elle est belle ainsi la vie
Elle bouillonne dans un océan de tendresse où son cri
Se mêle à la couleur de son rang qu’elle a construit
Finalement le décore d’une plantation lui offre le bain de minuit.
Elle parcourait cette image sans se lasser
Cette imagination qu’elle éprouvait
Lui parlait comme si elle se l’était attribuée
Sa vie était cet art qui lui avait été comme donné.
Les tempêtes d’écritures, de lectures, de travail mais aussi celle de l’amour
Elle trouvait le moyen de les laisser passer dans ce courant qui l’entoure
L’étang lui en avait fait son enseignement
Les pluies diluviennes n’avaient aucune résistance dans sa vie pour un tourment.
Elle avait bâti en elle le pittoresque de ce modèle de vie
Les crues étaient remplacées par des aliment crus bien cultivés
Les vents violents lui faisaient la remarque qu’ils nettoyaient
Tous ceux qui avaient l’intention de faire d’elle un pont détruit.
Elle pensait que la nature lui avait été offert
Elle lui était seulement son enfant
Elle lui devait au moins la culture de cet univers
Elle lui resterait fidèle, la nature est désormais ses parents.