Conte 5 : Belinda Laddhyn et la Torche magique – 1ère Partie

6 mins

Pour que ce soit clair entre nous, une fois de plus, je n’ai jamais vécu un truc de ce genre. Autrement, faut être logique je ne serais pas ici en train de perdre mon temps avec vous…euh…enfin je veux dire en train d’écrire ce livre passionnant autant que divertissant, c’est ça que je voulais dire. Me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. C’est dingue que vous soyez comme ça hein ! C’est de ma faute peut-être si vous prenez la mouche à chaque fois que j’ouvre la bouche ! Hein ! Vous croyez que c’est une relation saine, ça ! Hein ? ! Vous croyez que j’ai pas envie d’avoir quelqu’un qui me comprenne, qui fasse des câlins ou qui me gratouille le ventre aussi ! Hein !…bon…bref on arrête là, je veux pas me disputer aujourd’hui, mais avouez hein !…enfin bref… je suis content d’être là, vous aussi, le pape aussi et tout le saint-frusquin aussi ! Nous voilà bien et bien content d’être là ! On est bien là !…Ça fera marcher l’industrie du mouchoir en papier…et croyez-moi vous allez en avoir besoin ! Bon, un petit conseil si vous en avez pas sous la main, du Sopalin ça marche aussi…voilà, voilà…on va y aller hein !…euh…vous croyez pas que je vais vous dire comment faire ! A votre âge ! Enfin ! Je vous laisse regarder sur internet…mais non pas tout de suite ! Enfin ! Prenez le temps ! Savourez ! Installez-vous confortablement ! Voilà, allons-y maintenant !…euh…lavez-vous les mains quand même avant !

Le 1er juillet 2017. Ce serait un samedi…oui je vous ai pas dit, désolé ça m’a échappé je suis devin. Divin, vous diriez ? Oui, c’est vrai vous avez bien raison. Je vous aime…clin d’œil…clin d’œil…mon p’tit chou, je t’aime ! Tu fais tout pour te rattraper, hein ! Ouh ! Si t’étais là qu’est-ce que je te mettrai !

Cette date avait déclenché en elle une alarme. Ce jour-là, tout en elle mourait. Ce jour-là tout pour elle s’arrêterait. Alors elle avait décidé de profiter autant qu’elle pouvait de tout ce qu’elle pouvait. Et ça, parce qu’elle le pouvait. Et elle en profitait la salope ! Oh, putain, vous avez pas idée !…euh…chuuut non, non…chuuuut…non pas de polémiques…chuuut…on est tous des salopes…attention nouveau slogan : « je suis salope ! »…ça vous va comme ça…eh ben, vous êtes pas qu’un peu démago vous ! Jusqu’au fond, hein !

Quand elle sortait de son bureau, que ses pas claquaient dans les couloirs de l’école d’infirmière où elle travaillait, où comme conseillère formation elle passait ses journées, où que, de son déhanché, les murs tremblaient, que, dans son chemisier largement décolleté, en rythme, ses seins pointaient et sautillaient, caleçons et petites culottes se mettaient à tressauter…oh putain je suis déjà fait dessus pas vous ?…euh…pfff, je plaisante pfff ! Franchement ! Pour si peu !

Tous la regardaient…oh, oui, t’es d’la bombe bébé !…Hommes, femmes…euh…y parait qu’il y a un troisième sexe mais je sais pas comment c’est qu’il s’appelle alors pardon si vous êtes né(e) avec ce sexe-là…euh…moi le mien je l’appelle Jean-Paul le Popol…oui il est enchanté de vous rencontrer ! Et même de vous serrer la main je dirai…euh…i’ pousse le bouchon trop loin Maurice ?…euh…pardon…tous se seraient damnées pour pouvoir la toucher, l’embrasser…et pas que…Les lunettes s’embuaient, les caleçons se…Vous avez compris, c’est bien ça ! Que vous devez être fier de vous ! Moi je le suis…bisou, bisou !

Mais, bien sûr, sa beauté, sa gentillesse à peine déguisée, sa politesse, son sourire à peine forcé, son masque jamais levé, faisait à dire à tous qu’elle, elle n’était pas comme ça, elle. Elle ne pensait pas qu’à ça, elle. Elle n’en avait pas besoin, elle. Mais lorsque la nuit venait, la volupté l’emportait, ses sens s’exerçaient à la sensualité lorsque son doigt…euh…non espèce de dégueulasse, pas de ça ici hein !…glissait sur l’écran de son portable alors ses démons se réveillaient. Les photos défilaient jusqu’à ce que cela matchait…euh…petite seconde… AAAAAAAAAAAH ! Putain j’en ai marre de ces rimes en « é » j’suis encore une fois coincé ! aaaaaaaaah !…pardon pour ce petit interlude…mais ça commence à me faire chier…aaaah ! Ça va pas me lâcher !….euh…pardon…

Et là, pour elle, la soirée commençait. Elle se douchait, s’apprêtait, s’habillait, se maquillait et elle s’en allait…Oh putain, je suis vraiment coincé ! Oh putain qu’est-ce que j’ai ! J’arrive pas à m’arrêter ! S’il vous plait, faut m’aider ! Je suis complètement décâblé ! Pourtant, Yoda j’ai pas bouffé ! Oh Mon Dieu, qu’est-ce qui va m’arriver ? Peut-être qu’avec un marteau la tête je devrais me frapper ? Vous croyez ? Si vous le dites alors j’y vais ! Alors Ok ! Ok !….Attention, j’y vais !…à la une et…à la deux et…et…non mais ça va pas dans votre tête de saleté ! Vous croyez vraiment que je le ferai ?…Mon dieu…mon dieu…euh…sans vouloir trop vous déranger…si une minute vous avez…vous pourriez appeler les pompiers s’il vous plait ? Je crois que je me suis fait bobo dans ma serviette…ça fait mal, ça fait mal tout du coup…mon vieux de Dieu c’est quoi tout ce sang, c’est pas le mien hein ? Dites-moi que ce n’est pas du chien, je vous en soupelette…kites-voi que tu vas bien tout avaler ! Dans mes bras prenez va voi ! vous vlez ? vin !

Je fais juste une parenthèse ici pour vous informer que je reprends ici, aujourd’hui, l’écriture de ce truc qui me bouffe la santé…enfin…bref…j’ai eu un petit accident de bricolage on va dire…rien de bien grave rassurez-vous…non ça n’a rien à voir avec ce que j’avais écris dans les lignes précédentes c’était juste pour plaisanter…oui, plaisanter…mais juste au cas…je sais que ça peut peut-être servir certains d’entre vous un peu bricoleur comme moi…euh…comment dire ça…n’écoutez pas les conneries des autres ça va vous foutre dans la merde ! Surtout qu’il y a pas un de ces cons qui a appelé les pompiers ! Et c’est foutu qu’à son portable ça !…Euh…enfin…voilà…c’est dit ! On peut reprendre alors où c’est qu’on en était…mon dieu non je sens que ça va recommencer !

Enfin, elle arrivait dans un bar ou dans un autre. Elle entrait, jouant de son déhanché. Elle allait s’asseoir au bar. Et elle commandait un verre, quelque chose de bon et de sucré, genre avec une cerise dénoyautée…je suis désolé mais je vais devoir me flinguer ! Je peux plus le supporter !

Et alors qu’elle dégustait son verre, suçant cette cerise dénoyautée, elle attendait qu’un de ces mecs…sales chiens, va !…vienne à elle croyant la harponner alors que c’était elle qui les pêchait.

Un verre vite pris, une caresse sur le zizi…euh…je sais pas on peut dire « zizi » dans un livre…verge ? Pénis ? Couilles ? Bite ? Queue ?…euh…« gland » c’est vulgaire, hein ?…on peut dire tout ça ? Ohlala, je sais pas, moi !

Sa recette était invariablement la même.

Ma chère Maïté…

Prenez un bon gros « moi-je me-la-pète-parce-que-je-fais-de-la-gonflette » de soixante-dix à quatre-vingt-dix kilos plutôt bien sapé. Vous en trouverez dans n’importe quel bon bar…sauf en période de confinement ou de reconfinement ou de rereconfinement. Rassurez-vous, vous pouvez vous reporter sur les réseaux sociaux, les sites de rencontre et les applis vous ne serez jamais en manque de ce genre d’ingrédients parfois collant aux dents…Placez deux mamelles bien fermes, bien bronzées et bien gonflées devant lui, laissez mijoter quelques secondes, quelques minutes si vous avez ajouté quelques centilitres de bières. Vous éviterez les jours de foot et de « Game of Throne ». Une fois que le mélange commence à monter. Souriez et rigolez comme une conne aux blagues et autres jeux de mots débiles…faut pas être trop difficile non plus, ah c’est de la bonne et grosse bouffe, pas de la bouffe gastronomique, ça c’est sûr !…ensuite, il n’y a plus qu’à faire chauffer le four. Pour cela, deux méthodes s’offrent à vous : la vôtre ou la sienne, s’il ne s’y prend pas trop mal. Notez que vous pouvez quand même le guider s’il se trompe de voie ou le remettre sur le quai de la gare s’il s’égare. Tout dépend de vos envies, vous pouvez agrémenter de quelques gouttes de gel si malheureusement le four peine à chauffer. A vous de voir. Ensuite, il n’y a plus à enfourner le tout. Attention cependant, à toujours envelopper votre préparation d’un film protecteur allant au four et normé NF voire CE dans le pire des cas. Sinon votre préparation risquerait de se transformer en petite brioche ou en une grosse cloque cracheuse de pue ce qui risquerait d’endommager vos préparations ultérieures. Une fois tout cela accompli, il ne reste plus à vous placer au-dessus de cette préparation remontée si vous souhaitez la déguster avec plaisir de la façon dont vous le souhaitez ou en dessous si vous voulez être dégustée sans trop de plaisir ou alors par inadvertance de son plein gré. Si bien sûr le soufflet ne retombe pas en cours de route…là je voudrais juste préciser que ça arrive à tout le monde ça un jour ou l’autre…Ensuite, il n’y a plus qu’à savourer ce doux plaisir durant les quelques minutes que cela durera…euh…rassurez-moi, ça doit jamais durer plus que ça, hein ? Quelques minutes ? Enfin quand je dis quelques minutes, bouya ! Je dis ouh-la ! Ouh-la ! Dix minutes, au moins ! Quinze ? Vingt ? Pas trente quand même ! C’est pas possible, C’est pas humain !…euh…s’il vous plait soyez franc !




Et vive Meetoo bien sûr !

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