Je me trouvais dans le noir, le noir complet, avec la désagréable impression de ne pas être seul. Je marchais sans savoir où j’allais, le bruit de mes pas était répété par l’écho et se perdait au loin. Ce lieu à l’obscurité totale semblait vaste et mystérieux.
Mon pressentiment se confirma quand une voix s’éleva derrière moi.
‒ Tu es enfin de retour.
Il m’avait tout d’abord semblé que ces paroles, prononcées d’une voix grave et profonde, avaient été émises de quelque part derrière moi, mais plus j’essayais d’en localiser l’origine, moins j’en trouvais la source. La voix venait de partout à la fois. Ça n’avait pas de sens. Je voulais l’entendre à nouveau mais elle n’avait rien dit d’autre. Je commençais à m’agiter, à avancer au hasard, avec le sentiment que je tournais en rond.
Soudain, j’étais en plein jour et la lumière m’aveuglait. Je me trouvais dans une plaine verdoyante. Le ciel était dégagé mais au loin des nuages annonciateurs de mauvais temps arrivaient. D’ailleurs, le vent commençait à se lever. Ce ne fut qu’alors que j’aperçus mon père, identique à l’image que je gardais de lui dans mes meilleurs souvenirs. Il écartait largement les bras comme pour m’inviter à m’y réfugier.
‒ Tu es enfin de retour, me dit-il.
Cependant son visage exprimait une intense gravité, comme s’il venait d’apprendre une mauvaise nouvelle.
Je me réveillai en sursaut quand je reçus un coup à la tête. Ouvrant les yeux, je distinguai dans la pénombre une silhouette dans mon lit, ou plutôt je la sentis, à moitié couchée sur moi. Je me débattis pour me débarrasser de mon agresseur et courus à la porte de la chambre. Quand la lumière se fit et que mes yeux y furent habitués je vis une chose à forme vaguement humaine se débattre sous un tas de couvertures. J’avais dû pousser mon agresseur hors de mon lit et, en tombant, il s’était retrouvé empêtré dans les draps. J’aurais voulu trouver un objet pour me défendre mais les battes de base-ball ne sont jamais là quand on en a besoin ! Mon premier réflexe, ridicule je l’avoue, fut d’attraper un cintre dans mon armoire et de le diriger vers mon agresseur. Qu’espérais-je faire avec un cintre contre un gars qui était entré par effraction, je n’en savais absolument rien ! A ma décharge, j’avais été violemment tiré de mon sommeil au milieu de la nuit. L’intrus parvint à se libérer de l’entrave des couvertures et poussa une exclamation étouffée, sans doute pour ne pas alerter toute l’école.
‒ Mais qu’est-ce que tu fous bon sang ? Ça se fait pas de frapper les gens comme ça !
Surtout ceux avec qui tu dois partager ta chambre…
Sa phrase resta en suspend quand son regard tomba sur le cintre que je brandissais devant moi comme une épée.
‒ Tu compte faire quoi avec ce machin ? me lança-t-il interloqué. Me suspendre avant que je me froisse ?
Je baissai mon « arme » tandis que la gêne m’envahissait.
‒ Qu’est-ce que tu fiches à cette heure de la nuit ? répliquai-je.
Je cherchai du regard le réveil mais tout avait été balayé et gisait au sol. Mon étrange
camarade de chambre était apparemment entré par la fenêtre, laquelle était toujours entrebâillée.
‒ Tu es passé par la fenêtre ! m’écriai-je tout fort.
‒ Baisse d’un ton ou le surveillant de couloir va rappliquer.
Je ne savais pas qu’il y avait un surveillant pour notre couloir mais j’avais d’autres préoccupations pour le moment.
‒ Pourquoi arrives-tu seulement à cette heure ? repris-je plus bas.
‒ Je ne viens pas d’arriver, j’étais aux cours cet après-midi. Faudrait être fou pour sécher les cours à Saint Georges.
‒ Mais ce matin tu n’es pas venu dans la chambre après la réunion de rentrée ?
‒ Oh, ce truc barbant ! Je l’ai sauté. Ils ne contrôlent pas les absences pour cette réunion de
toute façon. Je suis arrivé à l’heure des cours. Et puis je suis reparti.
‒ Pour rentrer à … une heure du mat ! M’exclamai-je après avoir aperçu mon réveil échoué
sous le bureau.
‒ Notre fenêtre donne sur le parc, où est le problème ? Je ne dérange personne.
Je n’allais pas épiloguer sur le fait que c’était très certainement contre le règlement du pensionnat de sortir de l’enceinte de l’établissement, bien que je n’eus pas réellement pris la peine de lire ledit règlement. Je ne voulais pas avancer ce genre d’argument, au risque de passer pour le rabat-joie de service.
‒ Non, tu n’as dérangé personne, sauf moi !
‒ Oui, c’est vrai… Désolé pour ça, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait un bureau sous la fenêtre. Du coup, j’ai un peu raté mon entrée… Au fait, je m’appelle Jess.
Il me tendit une main que je serrai. Ce Jess m’intriguait : d’où venait-il à une heure pareille ? Faire le mur pour sortir s’éclater en ville avec des potes je comprendrais, mais faire le mur pour se retrouver au milieu de nulle part ! Pourtant rien ne semblait le perturber lorsqu’il attrapa ses bagages qui avaient été bousculées lors de notre « affrontement ». Je remis mon lit en état et retournai me coucher. Le nouvel occupant de cette chambre fit de même après avoir éteint la lumière.
‒ Au fait, comment tu t’appelles ? murmura-t-il dans le noir.
‒ Alex.
‒ Ravis de te rencontrer, Alex.
Puis il dut sombrer dans le sommeil, car à peine une minute plus tard de légers ronflements se faisaient entendre.
Le lendemain matin, Jess n’était plus là. Ce type était un vrai courant d’air ! Je m’assis sur mon lit, luttant avec peine contre l’envie de me rendormir. Qu’elle heure était-il ? Le réveil indiquait 7h47. J’étais en retard ! J’avais pourtant mis une alarme … Elle avait dû se désactiver lorsque l’appareil était tombé. Jess aurait quand même pu me réveiller !
Je sautai dans mes vêtements et dévalai deux à deux les marches de l’escalier principal. Je savais qu’une fois dans le hall je devais prendre à gauche pour trouver le « Couloir des Lettres et des langues ». Je reconnus quelques visages que j’avais aperçus la veille. Ce devait-être là ! J’entrai et remarquai aussitôt Stan qui sembla soulagé par mon arrivée. Il avait choisi une place au premier rang et m’avait apparemment gardé le siège près de lui. Même si je n’aimais pas me trouver sous le nez du prof, il aurait été impoli d’aller m’asseoir ailleurs. D’autre part, au dernier rang se trouvait mon cher camarade de chambre, Jess. Il avait des comptes à me rendre !
‒ Bonjour Jess, ta nuit à été bonne ? lui demandai-je froidement.
‒ Un peu courte je dois dire, mais sûrement meilleure que la tienne.
Il se payait ma tête, je n’en revenais pas !
‒ Aurait-il été trop te demander de me réveiller ce matin ?
‒ Il me semblait pourtant l’avoir fait. Il était environ une heure du mat …
Son petit sourire me restait en travers de la gorge.
‒ Je voulais dire, pour les cours… À cause de ton entrée spectaculaire hier, mon réveil n’a
pas sonné ce matin.
‒ Mais moi ça fait des heures que je suis debout ! Si tu souhaites que je te réveille à l’aube,
ça ne me pose pas de soucis.
Sans ajouter un mot, je passai mon chemin et allais m’asseoir auprès de Stan. Une chose
était sûre : Jess et moi ne deviendrions pas de grands amis.
Le cours de littérature se déroula sans encombres. C’était la matière que j’aimais le plus ou que je détestais le moins ‒ en fonction des profs qui l’enseignaient. Le fait de m’asseoir au premier rang et de m’intéresser un tant soit peu à son cours dû faire bonne impression sur Mme Hopkrick, une femme de la cinquantaine, petite et bien portante, au visage avenant. En effet, elle me lança des sourires chaleureux chaque fois que son regard tomba sur moi.
Le reste de la journée ne fut pas aussi paisible. Le cours d’histoire de la langue, également
dispensé par le professeur Hopkrick, fut plus intéressant que prévu mais se révéla aussi plus
difficile. J’avais, de prime abord, du mal à intégrer comment un son pouvait évoluer dans le temps pour arriver à transformer un mot. Puis les choses se gâtèrent vraiment avec le cours magistral de biologie. L’évolution des petites cellules constituant les êtres vivants me parut aussi abstraite que l’évolution de la langue. Enfin, ce fut la véritable catastrophe lors de notre cours pratique de chimie. J’avais cru comprendre le protocole de notre expérience mais le résultat avait été plutôt… inexistant. Jess en avait profité pour étouffer bruyamment un fou rire qui avait attiré sur moi l’attention des autres élèves.
Toute la journée, j’avais senti son regard sur moi, comme s’il attendait l’instant où je me
rendrais ridicule. Mais une fois l’heure d’étude arrivée, il se volatilisa. Pas de trace de lui non plus au dîner. Pas plus que dans la chambre pour le reste de la soirée. Tard dans la nuit, je l’entendis rentrer par la fenêtre, tout comme la première fois. Maintenant qu’il connaissait l’emplacement du mobilier il était en effet très discret. Un vrai cambrioleur !
Si les choses continuaient ainsi, je ne risquais pas de souffrir de la promiscuité dans cet internat ! Je ne pouvais cependant m’enlever de l’esprit que cette année aurait été plus agréable si j’avais pu avoir de bons rapports avec celui qui partageait ma chambre. Ça tenait sans doute du cliché, mais j’aurais aimé avoir quelqu’un avec qui discuter le soir, avec qui faire mes devoirs, ou enfreindre quelques articles du règlement et recevoir des heures de colle … Pour ces dernières ce n’était pas une obligation, mais pouvait-on vraiment profiter de sa jeunesse sans faire de temps en temps une ou deux bêtises ‒ le genre que l’on raconte avec nostalgie à nos enfants en leur interdisant hypocritement de les reproduire ? Tant pis, je passerais ma scolarité ici sans me faire ce genre d’amis. Enfin si, j’avais Stan … mon nouveau camarade si sérieux ! Je lui avais demandé si nous avions bien un surveillant de couloir et il m’avait répondu par l’affirmative. C’était généralement des élèves plus âgés, de deuxième ou troisième année. Ils étaient chargés de maintenir l’ordre dans chaque dortoir et de veiller à l’extinction des feux. Cette fonction comptait dans le bulletin scolaire comme une activité supplémentaire et ils avaient la possibilité d’assister aux conseils de classe. Apparemment, leur avis était pris en compte et ils pouvaient alors venir en aide à un élève ou au contraire l’enfoncer auprès du conseil s’il n’avait pas une attitude convenable pour Saint Georges. À entendre parler Stan, le poste semblait le faire rêver. À moi, il me donnait l’impression d’être fait pour les mouchards.
Les journées se succédaient, avec leurs hauts et leurs bas. Chaque matin, j’étais seul dans la chambre à mon réveil, et chaque soir je m’endormais seul également. Cependant je me réveillais inconsciemment au moindre bruit, comme pour vérifier que Jess était bien rentré. Je me disais que, si une nuit il ne revenait pas parce qu’il avait des ennuis, personne ne partirait à sa recherche puisque personne, en dehors de moi, ne savait qu’il faisait le mur tous les soirs. Il fallait donc que je sache s’il était rentré ou pas, même si je n’étais pas prêt à rester éveillé jusqu’à son retour. J’avais besoin de dormir, moi ! Et je ne souhaitais pas non plus passer pour la maman inquiète qui ne peut trouver le sommeil qu’une fois que son fiston est rentré à la maison.
Côté cours, il y avait aussi des hauts et des bas, même si je devais admettre que les enseignants de Saint Georges étaient très compétents et pédagogues, tous à leur manière. Je n’étais pas habitué à ce qu’un professeur me retienne à la fin d’un cours pour me demander si l’école me plaisait, si je m’intégrais bien ou si j’aimais sa matière. Surtout quand il s’agissait de physique. Cette attention me mit mal à l’aise en raison du manque de capacité évidente dont j’avais fait preuve durant le cours. Cependant, quand une jeune et jolie professeure vous demande si vous aimez la physique, il est difficile de lui répondre sincèrement ‒ à savoir que c’est une matière dont vous vous passeriez bien. J’avais donc bafouillé quelques civilités dont je n’étais moi-même pas très sûr, avant de quitter la salle le plus vite possible.
Lors du premier mercredi de l’année, étaient organisées des séances d’essais dans les différents clubs. Ainsi chaque semaine par la suite, notre après-midi serait réservé à des activités collectives intellectuelles, culturelles ou sportives. Saint Georges veillait à ce qu’il ne manque rien à l’éducation de tous ces fils à papa, futurs présidents directeurs généraux d’entreprises quelconques. Il y avait toutes sortes d’activités : journalisme, échecs, astronomie, aviron, tennis, équitation …
Je n’avais pas pris le temps de faire le tour complet du domaine avant cette journée et je n’avais donc pas réalisé qu’il y avait ici à peu près tout ce qu’on pouvait désirer : écuries et manège pour ceux qui aimaient l’équitation, cours de tennis couverts et de plein air, parcours de golf sur la vaste plaine joliment bosselée qui s’étendait sur les rives du lac… En effet, Saint Georges était construit près d’un de ces incroyables lacs que possède l’Écosse et qui est parfait pour pratiquer l’aviron. Je me demandais encore comment j’avais pu ignorer ce qui s’étendait au delà du bâtiment austère où je passais toutes mes journées et mes nuits.
J’avais été tenté par l’aviron, mais une seule traversée m’avait suffi pour me rendre compte que je ne tiendrais pas la distance. Je n’avais d’ailleurs pas le physique de ceux qui prétendaient à ce sport. Mon second choix se porta sur l’escrime, qui était peut-être la seule activité qui se pratiquait dans le bâtiment principal puisqu’elle avait lieu dans la galerie des trophées. Celle-ci se situait au premier étage de l’aile administrative. Je passai la porte qui donnait sur l’une des extrémités de la pièce et me figeai aussitôt. C’était une sorte de galerie, toute en longueur, avec parquet et lambris aux murs. Comme son nom l’indiquait, elle était remplie de vitrines contenant les différents trophées que l’école avait remportés dans divers tournois. Elle était brillamment éclairée par de magnifiques lustres, mais aussi par les fenêtres qui donnaient de part et d’autre de la salle, avec une vue sur l’entrée de Saint Georges, et une autre sur la cour d’honneur. Mais la cause de ma réaction était en fait Jess, qui avait dû assister à une démonstration, puisqu’il était en train de reposer un fleuret. Il m’offrit un sourire qui n’avait rien de chaleureux, avant de se diriger vers la sortie. Au moment où il me croisa, il ne put s’empêcher de lâcher :
‒ L’escrime ? Attention Alex, tu prends des risques …
Était-ce une menace ? Si les mots pouvaient s’y prêter, sa phrase sonnait d’avantage comme une moquerie.
Le maître Stephano dispensait ce cours, et en cette journée d’essais on pouvait librement apprendre quelques passes avec lui. Cet homme au tempérament clairement latin, si son nom n’avait pas servi à donner un indice, me fit une bonne impression. Durant cette séance, il essaya d’inculquer aux élèves présents que la discipline noble de l’escrime ne consistait pas à gesticuler en tous sens mais, au contraire, à calculer chacun de nos mouvements pour n’offrir aucune faille à l’adversaire. Après une demi-heure il se trouva que ce sport me plaisait, même si j’avais tout à apprendre. Stephano m’avait complimenté ‒ mais était-ce vraiment un compliment ? ‒ sur mon agilité malgré des dehors « nonchalants ».
Sorti du club d’escrime, je flânais dans le parc, me demandant si j’allais essayer une autre activité, bien que je sois convaincu de choisir l’escrime. Je savais déjà que Stan s’était orienté vers les clubs plus intellectuels et avait tout de suite choisi celui d’astronomie, qui avait lieu après le dîner. Pour occuper ses après-midi, il avait en plus rejoint le club d’échec. Pour moi, une seule activité faisait l’affaire et je pensais que l’entraînement de Stephano nécessitait une phase de repos indispensable après chaque séance ‒ tout du moins pour moi qui n’avais jamais été un grand sportif.
De plus, j’appréhendais un peu la somme de travail qu’on allait nous demander à l’avenir, et je préférais me réserver du temps pour faire mes devoirs et des recherches à la bibliothèque. J’avais compris que, dans cette école, il fallait fournir un effort constant pour rester à niveau, et ne pas seulement se tourner les pouces durant des mois et ne réviser que quelques jours avant les examens. Mais en ce début d’année je parvenais sans trop de peine – mais parfois avec l’aide de Stan – à gérer mes études. J’aurais donc plus de temps pour la détente ! Avec un peu de chance, l’automne serait clément et je pourrais passer une partie de l’après-midi à bouquiner sous un arbre, musique sur les oreilles.
Ces préoccupations conduisirent par hasard mes pas jusqu’aux écuries quand, au détour d’un box, j’aperçus à nouveau Jess. Deux fois dans la même journée, ça faisait une ‒ ou peut-être même deux ‒ fois de trop. Je décidai donc de rester à l’écart et même de rebrousser chemin mais il ne m’avait pas remarqué, trop occupé à desseller un cheval. Il semblait bien moins hargneux quand ma présence ne l’incommodait pas. J’avais remarqué que depuis ce début de semaine il était toujours seul. Il adressait bien la parole aux quelques élèves qui s’asseyaient toujours en fond de salle mais déjeunait seul, un roman de poche posé sur la table pour toute distraction. Au fond, ce devait être un solitaire. J’en étais un aussi, et je respectais donc le fait qu’on puisse ne pas aimer se mêler autres, mais moi je n’agressais pas les gens à chaque fois que je croisais leur chemin ! Peut-être n’avait-il cette réaction qu’avec moi ? Avait-il espéré avoir une chambre à lui seul, et ma présence le contrariait ? Ce qui aurait expliqué pourquoi il y passait si peu de temps ! Sa mauvaise humeur à mon égard avait-elle pour but de me faire changer de dortoir ? Dans tous les cas j’étais là ‒ je devais moi même m’en accommoder ‒ et il allait devoir s’y faire.
J’avais l’intention de lui dire le fond de ma pensée quand il quitta les écuries, sans même
m’avoir jeté un coup d’oeil. C’était dingue, ce type devait avoir une sixième sens qui lui permettait de m’éviter ! Il se dirigea vers le lac et je crus d’abord qu’il allait s’intéresser aux activités nautiques. Mais après un instant à contempler les rameurs, il bifurqua vers l’Est. Il n’y avait rien dans cette partie du parc . C’était une zone boisée qui cachait à la vue le mur d’enceinte du domaine. Le mur d’enceinte … il allait encore quitter le lycée en douce ! Et en plein jour de surcroît ! Une fois de plus, c’était un vrai courant d’air ! Personne ne l’avait remarqué. Personne, sauf moi.