Terrimonium Chap.4

3 mins

Mes yeux s’ouvrent sur un plafond blanc, je me sens lourd, mes bras, mes jambes semblent courbaturés, je bouge doucement mais très vite je sens que mes mouvements sont limités, des sangles m’entravent au lit. J’essaye de tiré dessus, je m’agite, j’appelle au secours, la porte s’ouvre et je vois un homme plutôt costaud et une femme vêtue de blanc qui entrent dans la pièce, la femme a une seringue à la main elle demande à son collègue de me maintenir et je sens la brûlure dans mon bras, mon dernier souvenir est la main chaude de la femme qui me caresse le front et me dit de dormir çà ira mieux après.

Les jours suivants sont flous, je me réveille puis me rendors, je ne sais pas quel produit passe dans mes veines mais je suis complètement shooté. A chacun de mes réveils l’infirmière est là, assise sur la chaise à côté de moi, elle bouquine, j’essaye de lire le titre mais dès qu’elle m’entends elle pose son livre et s’approche de moi pour augmenter la vitesse du gouttes à gouttes. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans ce lit. Une voix qui semble lire une histoire me sort de ma torpeur, je reste immobile, les yeux fermés j’écoute, j’ai l’impression que mon cerveau tourne au ralentit mais je finis par réussir à me concentrer assez pour reconnaître le texte, la femme assise à côté de moi est en train de lire les “30 histoires vraies à vous faire frémir”. D’abord surpris, je décide de garder le silence car pendant qu’elle parcourt le texte elle commente chaque meurtre.

“Celui-ci c’était mon préféré, il a pleurer comme une fillette… celui-là pas facile de tirer le corps sur plusieurs mètres, elle pesait son poids cette morue…”

Je ne comprends pas tout et un spasme musculaire me trahit, l’infirmière se lève d’un bond et s’apprête a me redonner une dose de calmant quand la porte de la chambre s’ouvre brusquement, un médecin suivit de mes parents pénètrent dans la pièce. Je m’agite et me débats, ma mère porte sa main à sa bouche les larmes aux yeux, mon père la prend par les épaules et lui chuchote d’être forte.

“AAAhhh notre marmotte est réveillée à ce que je vois, comment çà va Alex? Bien dormi?”

L’homme de petite taille au vendre rebondit s’adresse à moi comme si nous étions de vieux amis. N’ayant pas parlé depuis un moment j’ai la langue pâteuse et peine à sortir un son. Ma mère s’adresse à l’infirmière :

“C’est normal qu’il ne parle pas?”

– Oui ne vous inquiétez pas, on a dû augmenter la dose de calmants car il était très agité quand il est arrivé il y a une semaine.

“Je m’en veux de ne pas avoir pu venir plus tôt mais il a fallut attendre des autorisations de visites signées par le juge. Alex ne t’inquiètes pas tu es dans la meilleure clinique, on va prendre soin de toi.”

– Mais oui madame on va prendre soin de votre grand garçon, n’est-ce pas Brünnhilde?

L’homme qui a le visage rubicond éclate de rire et invite l’infirmière à sortir de la pièce pour nous laisser un peu d’intimité. Après une hésitation de la part de la femme, elle accepte de suivre le docteur. Ma mère s’approche de moi et s’assoit sur la chaise, elle fait tomber le livre, le ramasse et d’abord surprise, me dit :

“Cet horrible bouquin t’as suivi jusqu’ici mais comment est-ce possible?”

– C’est pas à moi c’est à l’infirmière.

“Drôle de lecture pour une femme qui prend soin des gens!”

Mon père se racle la gorge en signe d’agacement. Ma mère fait mine de ne pas l’entendre et commence à me raconter le parcours du combattant qu’ils ont du faire pour pouvoir me voir, elle me pense innocent et par sécurité a engagé un avocat que lui a conseillé la voisine. Quand elle est stressée ma mère parle beaucoup, je pense que c’est un moyen pour elle de lâcher la pression. Mon père lui est tout l’inverse, aucun mot ne sort de sa bouche, on remarque sa présence par des petits grognements qui ponctuent les phrases de ma mère. Après avoir tourné dans ma chambre pendant une heure, il pose ses mains au bout de mon lit et après avoir prit une grande inspiration il ouvre enfin la bouche.

“Fils il faut qu’on te parle de quelque chose, ta mère n’est pas d’accord pour que je te le dise mais je crois qu’il est temps que tu apprennes la vérité.”

– Chéri es-tu sûre que c’est le bon moment, regarde le il est si faible…”

Alors que mon père allait me parler de quelque chose d’important semble-t-il, la porte de la chambre s’ouvre brusquement c’est l’infirmière qui est de retour avec mon plateau repas.

To be continued …

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6 Commentaires
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Gaëlle Galindo
4 années il y a

J’ai l’impression d’être a la fin d’un épisode d’une série ! Ou on veut tout le temps la suite.

(Les parents que vous décrivez on dirait les miens !)

Curly Mc Hado
3 années il y a

Mais comment ai-je pu passer à côté de ça? C’est extraordinaire que ton récit soit si prenant ! J’ai envie de tout dévorer !

John Lucas
3 années il y a

Le pauvre, on souffre avec lui.

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