Il fait froid. L’air s’évapore de la bouche d’iris. J’entend la neige crisser sous ses pas. Elle porte une paire de lunettes jaune,une écharpe aux reflets verts et un chapeau à bord, qui lui tombe sur le front.
Je vois la neige couleur iceberg iriser la surface d’un large lac. Tout autour, une poudreuse compacte laisse ressortir quelques unes des herbes folles de ce marécages.
Le ciel est blanc, recouvert par une chape de nuages. Au loin des collines pâlottes se dessinent.
Iris se détend face à ce spectacle. Elle grelotte différemment et se met à respirer plus fort. l’air entre et sort de ses poumon, active son système nerveux auquel elle intime de se détendre. Patiemment, le yeux mi-clos devant le spectacle enneigé de cette plaine inconnue, elle inspire, expire, inspire, expire … De plus en plus vite.
A présent fulminante, elle scrute du regard l’horizon.
Elle s’est réveillée hier durant la nuit avec un sentiment de vide. Elle s’est réveillée dans cette cave, à l lisière du bois. Des sacs, bien rangés dans un coin, contenant des affaires lui appartenant dont elle n’avais AUCUN SOUVENIR.
Ainsi, elle sortis perplexe de cet abris. Elle se demande “quel est mon nom?” et se répond “Iris”. Dehors, des flocons commencent à tomber, le jour se lève à peine. Elle croise les bras pour se les frictionner. Elle se souviens de cela… Elle entre précipitamment et fouille les sacs à la recherche d’un miroir. Elle n’en trouve pas mais s’habille avec un pull en laine moumoute. Les sacs sont brodés d’Iris.
Elle vide les sacs et ris. 1 sac d’habits, 1 sac de nourriture, 1 sac de bricoles.
Dehors, le vent souffle. Dans les bois, des sapins et des bouleaux. Pas foisonnants à cause de ces nouvelles plantes qui sont apparues au bord des eaux. Cela commence à lui revenir. Son regard est attiré par un livret. Un carnet enrobé de craft. Des plantes séchées y sont incrustée et sur sa couverture soignée se lis “flore de ce monde”.