Les vingt humains qui venaient de s’écraser sur Eirikinos n’en revenaient pas.
L’endroit était habité !
D’autre vies existaient que sur la Terre !
Des êtres humanoïdes, très petits, dont la peau, les cheveux et les yeux étaient blancs, les entouraient avec ce qui leur semblait être une attitude amicale.
L’un d’eux s’approcha, le leva la tête, et leur sourit avant de prononcer une série de sons incompréhensible à l’oreille humaine.
Les astronautes se regardèrent, perplexes.
– Que disent-ils ?
Aucun d’eux ne comprenait quoi que ce soit.
Devant leur immobilité, les petits êtres désignèrent l’immense bâtiment vert derrière eu et agitèrent la tête, leur faisant signe de les suivre.
A l’intérieur, ils furent tout d’abord étonnés pas les pierres vertes incrustées au plafond qui éclairaient la pièce d’une lueur douce.
Alors qu’ils se perdaient dans l’observation dans grands murs nus, les explorateurs ne firent pas attention à l’agitation autour d’eux.
Un énorme grincement les ramena bien vite à la réalité : trois petits extra-terrestres tiraient une énorme masse de métaux alambiqués.
Un autre, un peu plus grand et vêtu de bleu, s’approcha et tira un morceau de métal vers lui, tapota dessus et ouvrit la bouche.
– Bonjour, étrangers. Avant toute choses, sachez que je ne parle pas votre langue. Cet objet est un traducteur, il me permet de traduire mes paroles en votre langue, grâce à un enregistrement de vos quelques mots. Pour communiquer avec nous, il suffira à l’un d’entre vous de s’approcher pour parler sur l’interférateur.
Un silence suivit ses paroles.
– Je me présente, continua le petit homme, je suis Archigos. Je suis le Prinkipas. C’est-à-dire que je dirige cette planète et le peuple Exogiinoi. Je vous souhaite donc la bienvenue en Eirikinos !
Les nouveaux venus s’observèrent un instant, lequel d’entre irait parler en premier ?
Finalement, ce fut de chef de l’expédition qui s’avança.
– Bonjour à tous… commença-t-il, surprit d’entendre sa voix prononcer les étranges sons des Exogiinois. Je m’appelle Lan Chan. Je suis le chef de l’expedition Stellar 500. Cette mission consistait à sortir de notre système solaire. Nous nous sommes malencontreusement écrasés sur votre planète… Pour la première fois, nous découvrons de la vie en dehors de notre planète, aussi, j’espère que nos populations s’entendrons bien. Nous sommes de humains venant de la planète Terre et nous avons hâte de découvrir ce qu’il se passe dans cet univers très différent du nôtre.
Des légers applaudissements retentirent paris la population locale.
Dès que l’homme s’éloigna, une nuée de petits Exogiinois les tira à l’extérieur vers d’autres bâtiments verts, là, on leur donna à manger une sorte de bouillie violette ayant un goût proche de celui du crabe.
Là, grâce au traducteur, on leur expliqua qu’ils allaient rester jusqu’à la réparation de leur “véhicule volant”, comme ils l’appelaient.
Le jours et les nuits passaient, et les humains s’adaptaient.
Un soir, le commandant Lan Chan reçut la visite d’une jeune Exogiinoi. Ses longs cheveux blancs ondulaient dans sont dos.
C’était une chose qui fascinait les terriens : comment une aussi grande population pouvait-elle être albinos ?
– Votre véhicule volant est réparé, dit-elle d’une voix chantante.
Lan ouvrit de grands yeux. Elle n’avait pas de traducteur !
L’inconnue sourit :
– Je n’en ai pas vraiment besoin, dit-elle, je vous ai beaucoup écouté, et j’ai étudié ce que disait le traducteur. J’ai appris votre langue ainsi.
L’astronaute la regardait, éberlué.
– Aussi facilement ? Sur Terre, il faut parfois plusieurs années, pour comprendre une langue ! s’exclama-t-il.
Elle lui sourit de plus belle et haussa les épaules.
– Je m’appelle Diaplanitika. dit-elle. Je veux partir avec vous. Ainsi, nos peuples pourrons échanger.
Lan cligna des yeux.
Il ouvrit la bouche pour répondre que c’était impossible, lorsque la radio de la fusée grésilla.
– Base à Stellar 5000, je répète, Base à Stellar 500 !
– Stellar 500, Commandant Lan à la base, j’écoute ! répondit automatiquement le terrien.
– Nous avons reçu vos images, c’est fantastique ! Pouvez-vous rentrer ?
– C’est possible, oui… Et nous allons ramener une Exogiinoi avec nous !
La jolie extraterrestre se pencha vers le commandant et fit glisser son doigt à la commissure des yeux de l’astronaute.
– Que fais-tu ?
– C’est une marque d’affection, chez nous… Et je vous aime beaucoup, Lan…
Celui-ci avala de travers. C’est vrai qu’elle était jolie, mais il ne la connaissait que depuis quelques minutes !
– Tu vas un peu vite !
– Chez nous, on profite de chaque seconde alors on va un peu vite pour éviter les moments inutiles…
– Rien n’est inutile.
– Je crois que l’on a beaucoup à apprendre l’un de l’autre, monsieur Lan.
Elle souriait. Avec son visage doux, ses longs cheveux blancs et son charme, le commandant ne résista pas longtemps.
Après tout, pourquoi attendre, lorsque l’on est seul face à tant de beauté…
– Chez nous, murmura-t-il en approchant ses lèvres, c’est ainsi que l’on montre son affection, souffla-t-il en déposant ses lèvres contre celles de la belle Exogiinoi.
Puis il se recula et lui fit un clin d’œil.
– Cela veut-il dire que je vous plaît aussi ?
Il rit.
– Un peu, un peu… Mais rien n’est joué, vous pouvez encore essayer de me conquérir… !
Alors, elle se pencha à son tour et appuya ses lèvre contre celles de l’astronaute.
– Comme ça ?
– Par exemple… dit-il en la serrant contre lui.