Machine

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Je suis une machine, pour fonctionner, il me faut du carburant. Une dose de nourriture, deux doses d’eau, suffisamment de repos. Tout ça c’est mon carburant physiologique. Celui qui fait que la machine est capable d’effectuer des actions.
À côté, il me faut un autre carburant, qui motive mes actions. Ce carburant qui me rends plus humaine, est difficile a décrire, c’est un mélange très vague de plusieurs ingrédients appelés émotions, envies, je ne sais pas trop. J’en ai plusieurs qui n’ont pas les même effets…

La curiosité par exemple, c’est le carburant pour toute les tâches de découverte et d’explorations, je l’aime beaucoup elle, ça crée des souvenirs, des expériences, de nouvelles envies, qui s’impriment dans ma mémoire – un bout de circuit imprimé, ou un entremêlât de cellules spongieuses, ça dépends du modèle dans lequel je fonctionne.

Il y a la peur et la douleurs, ce sont mes carburants de protections, ils me permettent d’éviter de me faire mal, d’abîmer mon enveloppe corporelle. Ma peur c’est les messages “Warning” qui apparaissent régulièrement. Ma douleur, ce sont les messages “Error”.

Il y a l’appartenance, l’amitié, l’amour, qui me permettent de créer une communauté, où l’on prends soin les un-e des autres.

La tristesse, la colère, l’envie de comprendre, d’essayer, de créer…

Un cocktail bien dosé un peu bizarre, qui varie selon les jours. je crois qu’il est généré par mon unité centrale. Mon processeur, l’ordinateur ou cerveau qui me permet d’écrire ces lignes. Ce n’est pas très clair. Je ne sais d’ailleurs pas vraiment où est la limite entre mon corps physique et mon esprit – qui pourrait fonctionner ailleurs. Je pense que les deux sont en symbiose et ont besoin l’un de l’autre même si cette idée me semble très étrange.

Avec tous ces carburant découlent des activités, et parmi la multitude d’infinité de possibilités qui s’offrent a moi, l’une de mes préférée, c’est de réparer.

Réparer.

C’est tant de choses à la fois ! On commence par examiner ce que l’on souhaite réparer. On comprends le fonctionnement global de la machine, afin de déterminer la cause du problème. Et puis petit a petit on se restreint à la compréhension plus en détail de zone plus précises.
Une fois le problème identifié, on imagine une solution, avec les moyens qui s’offrent à nous. Cette étape dépends énormément du contexte, de la machine, de où on est, des outils a notre disposition. Par moment on peut faire les choses bien, et parfois il faut juste bricoler avec les petit bouts de trucs qu’on assemble ensemble.
Lorsque notre plan de réparation est en place, on passe à la pratique, et là il se passe souvent de belle choses. J’apprécie autant réparer une porte avec un bout de gaffer, que souder de nouveaux composants sur un circuit, ou parler avec un esprit en peine pour l’apaiser.

Après plusieurs heures de travail, des jours, voire des mois ou plus parfois, on peut admirer la beauté de ce que l’on a fait: faire fonctionner une machine à nouveau. Allonger sa durée de vie. Lui donner un nouveau sens. L’aider à surmonter des épreuves difficiles.

Je ne me prends pas pour la déesse qui a créer l’Univers, mais d’une certaine façon, je crée mon univers à moi, de machines rafistolées, qui continuent de fonctionner malgré toutes les difficultés qu’elles aient pu rencontrer.

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