La mer.

2 mins

Ah, génial, encore un kilomètre perdu dans l’onde de l’eau, 
Sans jamais savoir où je vais, sans connaître où j’irais, 
A croire les mensonges dont je me sers continuellement de poteaux, 
A ne plus être en mesure de séparer le blé de l’ivraie. 

Mon plus grand malheur, depuis que je suis né, 
C’est que je n’ai jamais, une seule fois, arrêté de ramer
Dans cet océan monstrueux, cette bouillabaisse de souvenirs, 
Où je sens mon âme passer, repasser, se lever pour vite défaillir. 

Chaque matin qui s’écoule sur l’eau m’éloigne davantage de ma terre de départ, 
Et aucun kilomètre ne semble changer la monotonie et l’irréalisme d’un tel voyage, 
J’aimerais bien vous mentir, vous dire que pour y arriver, il suffit d’y croire.
C’est peut-être vrai pour plein de trucs, mais pour ce dont je parle, c’est une bêtise volage. 

Oui, je vogue lentement vers ma mort, moussaillons. 
Chaque kilomètre que je franchis me rapproche, lentement, des doux draps de la mort, 
Il y a longtemps que je n’espère plus jamais retrouver un homme, une terre, du roquefort. 
Ma vie entière semble, hélas, avoir été rédigé par un stagiaire, un espèce d’écrivaillon. 

Enfin, allons, dans un océan sans fin, il n’y a plus qu’à avancer ! 
A quoi bon vivre, oui, mais à quoi bon tout abandonner ! 
C’est vrai, j’en peux plus, mes mains spirituelles fatiguent
J’ai la nostalgie de mon enfance, des souvenirs fluctuants, des figues !

Je regrette d’avoir voulu commencer, oui, mais continuer,
C’est une telle fierté ! Je pense à tout ceux qui se sont arrêtés, 
Qui n’ont pas eu le courage de ne pas relâcher le gouvernail, 
Et qui ont fini par sombrer de par les grands fonds, au milieu de mille autres épouvantails. 

Les matins sont froids, ma vie se coule dans le tanguement des vagues, 
Et mes pensées se perdent, se coulent, mon âme divague
Pendant que les mouettes attendent que je me laisse mourir, 
Histoire de récupérer tout ce qui m’appartient, afin de me finir. 

Mais je suis heureux ! Je suis heureux ! C’est un fait !
Ah, peut-être que j’ai finalement fini par câbler, 
Peut-être que je ne suis plus en mesure de rien contrôler ?!
Mais c’est vrai, finalement, je suis heureux de toute cette liberté ! 
Et la sacrifier, pour le confort, pour la sécurité, si tu savais comment je m’en fichais ! 

Je suis libre, je suis libre bon dieu ! 
Qu’en ai-je à faire des petits vieux ? 
Pourquoi pleurer la perte de Machin, le gneugneu ? 

Je veux continuer à voguer, voir un jour cette terre de rêve, 
Profiter enfin d’une pause, qu’importe si elle n’est que brêve ! 
La vie est un rêve unique, et une fois réveillés, on ne le refera plus jamais.
Alors vivons, même si c’est chiant, même si ça se répète tout le temps, continuons à exister ! 

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1 Commentaire
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Cora Line
1 année il y a

Se perdre dans l’immensité de la mer, mais toujours ramer malgré les tempêtes et les vagues qui surgissent et nous bousculent. Continuer de vivre contre vents et marées…

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