L’autre jour, un événement m’a plu au moins marqué, je n’ai pas pu m’empêcher de ne pas écrire dessus, je me suis dit toutes ces choses que j’attends, de la société bien évidemment, je me suis dit que ce n’est pas si grave que ça, que c’est fréquent, les gens s’y ont habitué et on vit avec depuis si longtemps que c’est devenu quelque chose qu’on peut plus empêcher, les gens ont beaucoup d’autres problèmes plus réels que ça; c’est vrai que ça sonne convaincant mais si on y réfléchit plus profondément ça deviendrait une priorité d’empêcher que continue d’arriver.
On marchait moi, ma sœur et ma cousine pour acheter de quoi grignoter comme toute autre personne normale pourrait le faire, mais il s’est avéré qu’on est née fille et pas des garçons alors même ce geste qui est en réalité un droit vu qu’on est des personnes libres la gent masculine veut nous en privé, pas d’une manière intentionnelle mais leur comportement la première fois ne nous donne plus envie de refaire la même chose pour ne pas se mettre dans cette même position pour ne pas avoir à se confronter à cette même situation, une situation déplaisante, une situation ou on se sent piégé, incapable de dire ou faire quoique se soit, je ne veux pas employer le mot peur mais c’est ce qui l’en est, durant c’est 5 petites minutes, tu ressens une peur étrange, inexplicable, tu ne sais pas pourquoi tu devrais avoir peur, mais ta peur quand même. Ils étaient trois sur une moto partant d’une direction différente de la nôtre mais dès qu’ils se sont approché ils ont changé de direction, ils ont continué à nous tourner autour, il faisait noir, des gens passaient par là souvent mais à ce précis moment il y avait que nous, nous croyons qu’après leur avoir montré que nous ne sommes pas intéressés ils dégageraient, mais leurs objectifs c’était juste nous emmerder sans raison, ils ont réussi à faire plus que ça malheureusement, ils ont réussi à nous faire peur, on ne savait pas s’ils vont essayer de nous voler, on n’avait rien d’autre que dix dirhams, qu’est-ce qu’on pourrait leur donner, voila une autre idée nous faite peur, qu’ils essayeront de nous agresser parce qu’ils n’ont rien trouvé, chacune de nous avait peur d’une chose que ces garçons pourraient faire, en marchant vite et droit vers notre destination, on n’a pas fait de grimaces, cligner des yeux était difficile, il peut beaucoup se passer pendant ce clin des yeux, une fraction de seconde pourrait tout changer, respirer doucement était obligatoire, ils avaient les yeux rivés sur nous on faisait tous pour qu’ils partent, ils ont fait finalement mais après nous avoir laissé croire un Tat d’histoires dans nos têtes, dès qu’ils ont mis les voiles on a enfin pu respirer normalement et chacune nous a dit à quoi elle pensait. C’est fini mais imaginez que ça se répète chaque jour, ils ne savent pas qu’au lieu de marcher paisiblement comme eux, nous les filles on marche effrayé, mal alaise, tourmenté, préoccupé, inquiété et pas du tout tranquille, un garçon à nos trousses n’a rien de viril, on se sent en danger c’est tout .