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Laisser mon imagination prendre le dessus… Il y a mille choses qui peuvent me traverser la tête en 5 petites minutes ! Je pense à… à rien en fait. Je regarde mes doigts voler sur le clavier, les petites lettres s’écrire sur l’écran. La radio est allumée, elle me motive à travailler. Mais enfin là, je suis tout sauf motivée. Mais comme dit le proverbe : ne remet pas au lendemain ce que tu peux faire le jour même.
Enfin bref. Le soleil brille dehors, il fait de plus en plus chaud. J’ai l’impression que tous les jours se ressemblent, tous pareil. Le temps passe, passe… On ne se rend pas compte. Les jours s’égrènement de plus en plus vite.
J’ai envie de lire. D’écrire. De tout faire, sauf me mettre au travail. Ce n’est pas grave. Je vais survivre. Je lirais plus tard. Ce soir. Demain. Dans quelques… Stop ! 5 minutes écoulées.Jehan et Marion passèrent toute la nuit ensemble, à parler de choses et d’autres. Il découvrirent qu’ils partageaient énormément de points communs, et qu’ils étaient fait l’un pour l’autre.
“Le jour commence à se lever”, soupira Marion. “Il me faut remettre ma tenue de Chevalier”.
“Comment ? Tu vas encore te cacher sous ce déguisement ?”
“Je ne veux pas que les autres apprennent la vérité. J’ai peur… j’ai peur qu’ils veuillent nous séparer Jehan.”
“Oh. Je n’avais pas pensé à cela. Tu as raison mon amour, ce sera notre secret à nous”
Et ils scellèrent leur accord, tandis que le jour se levait doucement et réveillait les autres guerriers.Le chevalier la serra contre lui tout en la consolant. Marion ne disait rien, et ses larmes continuaient de couler.
“Allons, allons, que t’arrives-t-il donc ? Tu réussis à vaincre une armée de guerriers à toi toute seule, mais tu perds tes mots devant moi ?”
“Ce n’est pas du tout pareil”, renifla-t-elle.
“Je te trouve enfin”, continua le chevalier en l’obligeant à la regarder.
“Je ne savais pas que tu me cherchais”, dit-elle. “Je pensais que tu étais à la recherche d’un trésor de chevalier.”
” Au début oui”, reconnut-il. “Mais ensuite, je me suis rendu compte à quel point tu me manquais. J’ai regretté d’être parti aussi loin de toi”.Tout avait disparu, le château, la rivière, et même le magicien ! Etait-ce lui qui avait appelé l’Ordre des sorcières ? Lui avait-il tendu ce piège qu’elle redoutait tant ? Son cœur se serra à cette seule pensée.
Elle se retrouva dans les entrailles de la terre. De la terre sèche à perte de vue, une chaleur suffocante également.
“Que me voulez-vous ?” hurla Elvira tandis que des cordes s’enroulaient autour de ses poignets, l’empêchant ainsi de s’enfuir.
“Ma petite nous te l’avons dit. Tu es allée trop loin ! Les sorcières sont faites pour pratiquer la magie noire, être haïes par tout le monde ! Nous t’avons laissé ouvrir ta petite échoppe, aider la population comme tu l’entendais. Mais partir avec un magicien, et devenir une princesse ? Ça non, on ne laisse pas passer.”
“Qu’allez-vous me faire alors?” demanda la sorcière, avec un peu moins d’assurance.
Le sourire que les trois autres affichèrent confirmèrent Elvira dans l’idée qu’elle ne voulait plus connaître la réponse.“Voici ce que l’on va faire. Puisque vous n’avez pas réellement confiance en moi, du moins pas encore, nous allons mettre cette discussion de côté. Repartons de zéro, et apprenons à nous connaître. Qu’en dîtes-vous ?”
Il lui tendit la main. Elvira hésita, puis la serra. Après tout, c’était grâce à lui qu’elle était dans ce magnifique château, et qu’elle avait l’allure dont elle avait toujours rêvé.
Le magicien sourit, content de cette entente.
“Bien. Commençons sur de bonnes bases. Je vous propose de faire une petite visite du château et ses environs, histoire que vous voyez l’étendu des vos terres.”
“Bonne idée”, accepta la sorcière.“Euh, rien, je m’égare, allons festoyer!”
Marion avait bien remarqué le trouble du baron, mais elle le suivit sans un mot. Les chevaliers avaient en effet chassés, et étaient en train de faire rôtir le gibier au dessus d’un feu de camp. Durant toute la fête, Marion voyait que le baron la regardait à la dérobée, un regard à la fois curieux et fasciné. Elle détournait la tête à chaque fois que leurs yeux se croisaient.
La fête s’éternisa jusqu’au bout de la nuit, et lorsque la jeune femme rejoignit son campement, elle était morte de fatigue. Elle enleva son équipement et tout ce qui lui transformait l’apparence, et se glissa sous les draps. Mais soudain, des bruits de pas attirèrent son attention. Elle se redressa, tous ses sens en alerte.
Qui venait ? Elle paniqua car elle n’avait plus du tout l’allure d’un chevalier, mais bien celle d’une jeune femme.
