Assis devant la glace, il regarde son rôle
Il fera comme d’habitude, il sera encore drôle
Sur un fond de teint blanc il pose un maquillage
Mais ce soir est spécial, il change de personnage
Il accentue le trait tout autour des paupières
La lueur de ses yeux qui existait naguère
A besoin de s’éteindre pour ne plus exister
Il devient le clown triste dans sa naïveté
Sur les bords de ses joues il y avait des étoiles
Il dessine des larmes qui remplacent l’astral
Le trait en est si fort, le trait en est si gros
Il donne l’impression qu’il s’écoule en sanglots
Il pose un gros nez rouge, au milieu du visage
Comme un tout petit masque qui envoie son message
Je suis un point central, vous devez oublier
Tout ce qu’il y a autour n’a plus à exprimer
Il met sa redingote comme on change de peau
Son corps s’est affaissé sous un petit chapeau
Des plis de ses vêtements il met des accessoires
Il n’a besoin de rien qui ne soit qu’illusoire
Monsieur Loyal appelle, c’est au tour de l’artiste
Un projecteur s’allume il doit entrer en piste
C’est à lui d’amuser, c’est à lui de conter
Comme il est déguisé, le clown triste est grimé
Sous le grand chapiteau, il raconte sa vie
Moque le ridicule, fait rire de ses envies
Le clown est amoureux, et il a de grands pieds
Il avait la pointure, il s’est fait déchausser
Il y avait l’Auguste à qui tout souriait
Il pouvait vous faire rire, aimait vous faire rêver
Devenu le clown triste, il en fait un peu trop
Colombine est partie avec l’ami Pierrot.
Dessous le maquillage, les clowns ont une vie ? ^^
C’est tres beau…..L’Etre et le paraitre….si bien dit…si bien écrit….